The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEE

Chapitre 10

Une fois arrivés dans la chambre, Jace alla chercher l'un de ses tee-shirt, le bleu qu'Isabelle avait tenté de laver mais qui avait, elle jurait de ne pas comprendre pourquoi, rétréci de façon à ce qu'il soit immettable pour lui.

- Il a rétréci au lavage. Il sera sans doute encore trop grand pour toi, mais...

Il haussa les épaules en lui tendant le tee-shirt. C'était mieux que rien.

- Je vais prendre une douche. Crie si tu as besoin de quelque chose.

Il aurait voulu lui demander comment elle se sentait, mais la façon qu'elle avait de tenir son t-shirt devant elle, comme pour se soustraire à son regard, le dissuada de parler. En haussant les épaules une dernière fois, il entra dans la salle de bain, sans oublier de fermer la porte derrière lui.

Une fois à l'intérieur, il ouvra les robinets d'eau chaude et s'accouda face au lavabo, la tête baissée, ne voulant pas se regarder dans la glace. Les évènements de la soirée l'avaient bouleversé, et il ne savait pas comment il devait prendre tout ça. Faire comme si de rien ne s'était passé ? Mais c'était faux ! Il s'était bel et bien passé quelque chose, avec Clary, lorsqu'il l'avait embrassée.

Mais ce sentiment restait douloureux et Jace se dit qu'une bonne douche chaude lui remettrait les esprits en place. Il enleva son t-shirt mouillé qui finit sa course sur le parquet. Puis Jace remarqua qu'il n'avait pas pris sa serviette. En haussant les épaules, il sortit de la salle de bain pour aller la récupérer.

Clary était assise sur le lit, son téléphone dans la main, la mine désolée

- Qu'est-ce que tu fais ?

Surprise, Clary éteignit précipitamment son portable et le jeta sur le lit et le regarda d'un air qu'elle devait penser innocent.

- Rien, je vérifiais l'heure.

Bien-sûr !

- Il y a une pendule sur le mur. Tu essayais de joindre le Terrestre, c'est ça ?

L'air de Clary changea en une seconde. Alors qu'elle avait une mine penaude une seconde avant, la colère prit le dessus, et elle fusilla Jace de son regard perçant.

- Il s'appelle Simon ! s'écria Clary en roulant le tee-shirt en boule. Pourquoi tu le traites comme un moins que rien ? Il t'a sauvé la mise plus d'une fois.

C'était vrai mais l'admettre, c'était comme s'enfoncer un poignard dans le cœur, encore et encore.

- Tu te sens coupable parce qu'il est parti. A ta place, je ne me fatiguerais pas à l'appeler. Je suis sûr qu'il ne répondra pas.

- C'est vrai que tu sais tout de lui, vous êtes tellement proches ! cracha Clary sans chercher à masquer sa colère.

- Non, j'ai juste vu son expression avant qu'il s'en aille. Toi, tu ne le regardais pas. Moi, si.

Clary, d'un geste brusque, écarta ses cheveux encore mouillé de son visage. Elle le dévisageait comme si elle le voyait pour la première fois, d'un regard foudroyant qui scrutait chaque partie de son corps, de tel manière que Jace se sentait mal-à-l'aise.

- C'est ta faute ! lança-t-elle soudain. Tu n'aurais pas dû m'embrasser comme ça.

Alors qu'il venait de s'adosser au chambranle de la porte, Jace se sentit bondir en entendant sa phrase. Il tenta malgré tout de modérer sa réaction car savoir que Clary l'avait touché au vif ne lui plaisait pas du tout.

- Et comment voulais-tu que je t'embrasse? Tu as des préférences ? ironisa-t-il.

- Non.

La tête baissée, elle murmurait à peine, de façon presque imperceptible, en regardant ses mains fixement. Elle tenta de les croiser, mais c'était trop tard, Jace avait déjà remarqué les tremblements qui les secouaient.