27- Embarquement

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" Tu m'as fait une promesse petite Talorienne, je ne l'oublie pas. Je vous retrouve dans vingt-quatre heures ici même, ou plutôt (elle pointa du doigt le ciel étoilé où on apercevait un vaisseau gigantesque dissimulé par les arbres)... là-haut! "

Chiara avait passé la nuit avec César.

Ou plutôt, Chiara avait passé la nuit blottie dans l'unique couverture qu'ils avaient et César aussi.

Hier soir, après être arrivé de la mission, Chiara et César avaient installé leur campement devant la vue plongeante qu'ils avaient des hauteurs Diamentoriennes. Toute la contrée s'étalait devant eux, et malgré le code blanc toujours actif, on apercevait les lumières de la ville.

Pour ne pas être repérable, il valait mieux ne pas utiliser la magie.

La jeune fille avait sortit sa trousse à pharmacie de leur sac à dos. Un enseignement très strict en matière de médecine leur avait été apporté à l'université des espions. La règle numéro 54 stipulait qu'un agent devait être capable de soigner toutes les plaies de niveau 1,2,3 et 4.

Elle avait enlevé le t-shirt de César pour lui laver ses blessures. Elle n'avait pas fait de commentaires sur les lignes parfaitement dessinées ni sur la coupure probablement grave qui commençait à s'infecter, mais elle avait préféré endormir son patient avec une infusion de Nhéra.

Pendant une demi-heure elle soigna la plaie avant de passer à son visage puis ses jambes et sa propre épaule qui saignait. Elle fourra un coton dans sa bouche avant d'arracher d'un coup sec la chair sanguinolante de sa clavicule.

Après cela César s'était réveillé et l'avait contemplé émerveillé, épuisé et totalement reconnaissant, elle et ses habits trempés.

- Il vaut mieux que tu viennes contre moi, avait-il dit, je viens d'un pays froid, je produit ma propre chaleur.

Sans comprendre comment, pourquoi et pour qui elle faisait cela, la jeune fille retira son t-shirt humide pour se retrouver en soutien-gorge violet. César la prit entre ses bras pour lui faire partager sa chaleur corporelle.

Oh mon dieu! pensa Chiara. Elle n'avait jamais fait ça. Et pourtant, jamais elle ne s'était sentie aussi bien.

Longuement, en contemplant les étoiles, ils avaient parlé. Chiara n'avait pu s'empêcher de sourire.

-J'aime quand tu souries, lui avait dit le jeune homme en la regardant. Tu es tellement jolie que les paillettes de tes yeux représentent le ciel à elles seules.

Chiara avait crû fondre de bonheur. Elle avait rit faiblement.

- Moi j'aime quand tu ri, on dirait un ange qui ne connait rien d'autre que le bonheur d'être avec ceux qu'il aime.

- C'est toi que j'aime, avait répondu le jeune homme en la prenant dans ses bras.

Alors Chiara s'était tournée vers lui et il l'avait embrassée. Et elle l'avait embrassé en retour en passant les bras autour de son coup. Elle sentait son sourire à travers son baiser et rien n'aurait pu la rendre plus heureuse.

Une vague de chaleur la submergea. Elle volait à présent, au dessus de tout. Son cœur allait éclater tant il battait fort dans sa poitrine. Jamais elle ne voulait quitter ces bras qui l'entouraient et ces lèvres qui se glissaient le long de son cou. Une fois dans les bras de César, elle avait l'impression que plus rien ne pouvait lui arriver.

Si seulement son sourire béhat pouvait arrêter de s'étendre un peu. Elle avait l'impression qu'il allait atteindre la lune tant elle était bien.

Ça y est! Le cœur de Chiara venait de faire le grand saut! Toujours blottie contre le jeune homme, elle sombra dans un sommeil peuplé de rêves roses et romantiques.

OmbreWhere stories live. Discover now