Vous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...
Petit mot de l'auteure : Pour ce que conte, je me suis inspiré de celui de la "Princesse Pivoine" qui est un conte japonais ! J'espère qu'il vous plaira !
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Il y a bien longtemps au Japon, dans la province d'Omi, vivait le seigneur Yuki Naizen-no-jo. C'était un homme fort, courageux et respecté de tous. Son épouse était morte depuis plusieurs années et il n'avait eu qu'un fils. Ce fils, le beau prince Hayato, était ce qu'il avait de plus cher au monde. Le jeune homme était toujours vêtu de superbes kimonos blancs aux liserés écarlates sur le col, les poignets et sa ceinture et qui faisaient ressortir son teint de perle comme ses yeux et ses longs cheveux d'un noir profond et envoûtant. Le seigneur et le prince résidaient dans un immense château. C'était un endroit magnifique et parfaitement impénétrable. Le seigneur avait fait élever autour du palais de hautes murailles de pierres et l'ensemble était entouré de larges douves remplies de fleurs de lotus. À cette époque, les seigneurs des environs s'entendaient bien et la région prospérait, rendant tous ses habitants heureux. Le seigneur Naizen-no-jo pensait ce que c'était la meilleure époque pour marier son unique enfant qui venait de fêter ses dix-huit ans. Alors il lui présenta de nombreuses jeunes femmes de bonnes familles ainsi que de jeunes hommes également issus de milieux aisés. Mais malheureusement, le cœur du prince Hayato restait muet, même devant le plus charmant des prétendants.
Rapidement, le seigneur Naizen-no-jo se fit du soucis car plus aucun ou aucune prétendantes ne se présenta au palais. Bien que le prince ait été agréable avec tous ceux ayant cherchés à le conquérir et donc nombreux étaient ceux avec lesquels il s'était finalement lié d'amitié. Un soir, le prince décida de flâner à travers les pivoines du jardin en compagnie de ses plus proches amis, puis d'aller contempler le reflet de la lune sur l'étang. Il aimait se promener ainsi, au milieu de ses fleurs préférées. Eh oui, aussi surprenant que cela pouvait paraître à cette époque, le prince adorait les pivoines qui avait été la passion de sa mère. Il était d'une nature sensible, pareille à la sienne et goûtait avec plaisir aux divers Arts comme la peinture ou la littérature. La politique et les combats ne l'intéressaient guère malgré son éducation seigneuriale. Aussi, il pouvait passer des heures penché au-dessus de l'eau, à écouter coasser les grenouilles et observer les lucioles qui virevoltaient, tout en se délectant du parfum des pivoines.
Mais ce soir-là, alors que le prince traversait le parterre de pivoines, son pied glissa. Il allait tomber à l'eau quand soudain, le prince se sentit envahi par une étrange lumière...Un jeune homme venait d'apparaître comme par magie pour le rattraper. Il était si beau ! Ses longs cheveux ébène faisaient ressortir son teint pâle et ses traits fins tout en tombant gracieusement sur ses larges épaules et le long de son dos. Ses yeux d'un bleu foncé semblait sonder le jeune prince jusqu'au plus profond de son âme. Il était vêtu d'un somptueux kimono noir aux bordures de col et de poignets écarlates assortis à sa ceinture qui tenait son sabre. La garde celui-ci ainsi que son fourreau était richement ornée. Jamais de sa vie, le jeune prince Hayato n'avait été troublé à ce point par quiconque. Malheureusement, à peine avait-il remit pied à terre, que le jeune homme disparut. Les amis du prince l'ayant vu tomber l'avait également aperçu mais de manière furtive. Aussi, Hayato leur demanda de bien vouloir garder le secret sur ces événements car si son père l'apprenait, il retrouverait le jeune homme -un noble samouraï selon le prince- et le ferait exécuter pour s'être introduit de la sorte dans l'enceinte du palais, même s'il l'avait sauvé d'une chute pouvant le blesser sérieusement. Peu après cette soirée, le prince Hayato tomba malade. Il ne mangeait plus, ne dormait plus et son teint devenait de plus en plus pâle.
