•Chapitre 40• «A wind of freedom...»

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Je ris en me retrouvant sur les genoux de Lylian. Il m'embrassa le cou et me susurrant des mots doux à l'oreille. Elsa, assise à côté de nous, grommela, mi-sérieuse, mi-amusée :

«-Un peu plus et on se retrouve dans un film censuré aux moins de 18 ans.»

Elle ajouta, en se rendant compte qu'elle était entourée par Evan et Lily et Lylian et moi.

«-Et tu vois tout de suite les mal-aimés.»

Elle disait cela sur le ton de la rigolade, mais je fis mine de la prendre au sérieux.

Je me libérai de l'emprise de Lylian et m'assis près d'elle. Je baissai la voix, avant de murmurer, rieuse :

«-Tu veux que je te trouve quelqu'un ? Regarde le terminal là-bas, tu trouves pas qu'il a un léger air de ressemblance avec ton Shawny d'amour ?»

Elsa me frappa gentiment et fit mine de vomir. Cependant, je la vis jeter quand même un coup d'œil au terminal concerné.

«-Pffff, n'importe quoi !»

Je souris et Lylian me reprit sur lui, toujours aussi attentionné.

Nous étions vendredi et, les vacances approchant (dans une semaine !), les profs préféraient garder leurs devoirs en prévision de celles-ci (les sadiques), si bien, qu'à part un DS de géologie (super !), nous n'avions quasiment aucun devoir aujourd'hui.

La froideur de mercredi avait filé aussi vite qu'elle était venue et Lylian et moi avions retrouvé notre complicité d'antan (je parle comme une vieille). J'évitai tout simplement les sujets qui fâchent, sans pour autant oublier mon objectif : découvrir ce qu'il cachait.

La sonnerie mit fin à ce moment de détente et nous dûmes nous rendre en salle de DS (ou salle de torture si vous préférez) pour l'évaluation, tant attendu, de géologie.

Arrivée devant la salle, j'eus le privilège de pouvoir observer une trentaine d'élèves absolument déprimés à la perspective d'un contrôle sur les cailloux. Ce n'était même plus de la torture. Je fus apostrophée par un Julian concentré :

«-Hé, Zélina ! C'est quoi déjà les roches de la croûte océanique ?»

On voyait qu'il avait bien révisé lui ! Lylian sur mes talons, je répondis, sans difficulté :

«-Gabbro et basalte.»

Julian soupira et je crus en comprendre qu'il ne savait même pas de quoi je parlais. Vive la première S et sa dose de géologie !

Le prof arriva, copies en main, sourire sadique aux lèvres. Un stress palpable dominait maintenant l'atmosphère et les élèves retenaient leur souffle, comme à l'annonce d'une mauvaise nouvelle (en même temps, un DS de géologie est une mauvaise nouvelle).

Devant ma copie, je constatai que le prof s'était bien lâché sur la copie, je comptais au moins deux schémas, une analyse de documents, une synthèse, sans oublier l'indéniable QCM de quatre questions de M. Marton, dont la moyenne annuelle était de 0,5/4.

***

Ce fut donc avec un soupir de soulagement que je m'extirpai de l'obscurité de la salle de DS, avec, sur mes talons Elsa et Lorrie. Dehors, l'ambiance était nettement plus sympathique, avec des terminales qui se croyaient déjà en vacances, et qui avaient lancé une bataille d'eau dans la cours, à cause de la chaleur incongrue de février.

Nous dûmes donc traverser la cours, tout en évitant soigneusement les bombes à eau, faites avec des ballons de baudruche multicolores qui ne manquaient jamais de s'éclater sur le sol, répandant au passage eau et bouts de plastique. Vive l'écologie ! Je vis même un des terminales (tiens, n'était-ce pas celui qui ressemblait à Shawn Mendes, d'ailleurs ?) remplir sa bombe à eau avec une substance dont je n'oserai pas deviner les ingrédients. Je plaignis d'ores et déjà la victime de ce tir.

T1 | S'il suffisait que je te le dise...Where stories live. Discover now