XXIV

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  Je n'arrivais pas à y croire. Oui, c'est bien elle. Elle a le même visage que Loëza.

     -  Tu n'es pas censé être...

     -  Morte ? Si mais... Ma mère m'a sauvé. Elle a réussi à me faire fuir avant qu'ils ne nous emmènent au bûcher. Ce n'est qu'une sorte de marionnette qui a brûlé avec ma mère. Je lui dois la vie.

  Elle a un pendentif en forme de tête de loup autour du coup avec les yeux violets.

     -  Je vis ici depuis peu. J'ai parcouru l'Empire, seule depuis toutes ces années. Je n'ai jamais trouvé le courage de l'avouer à mes frères.

     -  Tu as voyagé seule...

  Elle a secoué la tête négativement.

     -  Oui et non. Je rencontrais, des fois, des marchants avec qui je faisais le voyage puis des fois, oui, j'étais seule.

  On est remonté après qu'elle ait pris quelques grains de raisins. Nous sommes montés dans une chambre. Je la lui ai attribué. Elle est vivante. J'y crois pas. Comment Kian va réagir ? Et Eroan ?

     -  Je suis au courant de tout ce qui c'est passé. J'étais à Vréniam, il y a quelques jours. Le roi Swad est très en colère de l'avancer des troupes de Kian. De plus, celui-ci veut tout autant le trône. Je crains que le roi Swad sera votre vrai problème.

  Elle est allée à la fenêtre.

     -  Tu es très informée.

     -  J'ai réussi à m'infiltrer parmi eux pour voler quelques informations. Je suis venue parce que je savais que vous seriez là, Majesté. Je voulais vous voir.

  Poh ! Elle n'a que seize ans.

     -  J'aimerais que vous ne disiez rien à Kian.

     -  D'accord.

  Elle s'est mise à l'aise. Je l'ai laissé.

  Le lendemain, nous nous sommes rejoint dans la cour. Elle avait une chemise et un pantalon tout comme moi mais venant d'ici. Une fois à la lumière naturelle, elle est superbe. Elle a sorti son épée.

     -  J'aimerais bien...me battre un peu. Fit-elle

  J'ai fait de même.

     -  Moi aussi.

  On s'est donc lancé. Enfin un combat entre femme. Elle se bat très bien, aussi bien que moi. Elle se bat de la main droite.

     -  Tu te bats bien.

     -  J'ai passé tellement de temps à regarder mes frères que maintenant, je me bats aussi bien qu'eux.

  On a fini à égalité. Elle a ri. Elle a les yeux de sa mère et les cheveux de ses frères. Cet air de famille. Nous avons rangé notre épée.

     -  Beau combat.

  Maëlyo venait de nous rejoindre. J'ai remarqué que Rohan était assis plus loin. Il taillait un morceau de bois.

     -  Maëlyo !

  Tiens, le roi ronchon. Il a regardé Maëlyo.

     -  Tu les as mise où les cartes ?

Les grandes histoires de Friac : Le prince mal aimé (Livre 1)Where stories live. Discover now