XIX

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  J'étais dans les bras de Kian quand j'ai ouvert les yeux. Nous étions dans ma chambre, la Vieille était là. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas revu. Elle m'a souri

     -  Je suis si heureuse que tu sois revenue.

  Rohan était là, le bras en écharpe, ainsi que Ioan et Maëlyo. Je me suis redressée dans les bras de Kian.

     -  Bonjour.

  Elle s'est levée. J'avais très mal à l'estomac.

     -  Que...

  Elle  m'a regardé dans les yeux.

     -  La fatigue. Tu es arrivée au bout de tes forces. Tu as besoin de repos.

  Elle ne me dit pas toute la vérité. J'ai regardé Kian. Au même moment, Keicy est entrée avec Kieran et Eran. Ils sont beaux tout les deux.

     -  Al' !

  Il est venu nous rejoindre. Il nous a pris tout deux dans ses bras.

     -  J'ai eu peur de vous perdre. Fit-il.

     -  Mais nous sommes toujours là. Le rassura Kian.

  Il nous a souri. Eran venait de grimper dans les bras de son père. J'ai soupiré.

     -  Messieurs, pourrais-je m'entretenir avec notre reine ? Demanda la Vieille.

  Elle ne voulait pas m'en parler face à eux. Ils sont sortis. Keicy est restée, fermant la porte et regardant si tous étaient bien partis. Elle est venue me présenter une robe verte. J'ai quitté ma tenue pour me laver et pour enfiler cette robe, propre. Keicy m'a aidé. J'étais malade, je l'avais compris.

     -  Alwena...

     -  Je sais que quelque chose ne va pas. Que m'arrive-t-il ?

  Elle a regardé Keicy, elle lui a confirmé de la tête.

     -  Je sais que Kieran n'est pas ton fils mais il a une petite part de vous en lui. Je ne sais pas comment cela est possible mais... Là n'est pas le problème.

  Keicy m'a regardé.

     -  Tu m'as dit que tu ne pourrais jamais en avoir.

     -  Oui, les médecins...

  J'ai grimacé. Quelque chose me fait mal. Je me suis interrompue pour les regarder. J'ai secoué la tête négativement.

     -  Non... Fis-je à voix basse.

     -  Si. Alwena, tu es enceinte.

  Je ne sais pas ce que je dois dire. Comment dois-je le prendre ?

     -  Non...

     -  J'en suis certaine. De deux enfants. Tu vas être mère de deux beaux enfants, je l'ai vu.

  Je me suis sentie. Je suis sortie de la pièce. Je devais prendre l'air. La nuit a été courte.

  Le soleil se levait déjà au loin. Je me suis appuyée au rempart. Le champ de bataille est encore plus impressionnant vu de jour. Il est horrible.

Il pleuvait encore, peu mais assez pour mouiller. Je me suis mise à pleurer, de joie. Je suis heureuse de ce qu'il m'arrive. Je vais être maman. Je vais avoir des enfants. Ce serons les miens ! Les siens ! Nous allons avoir des enfants... J'ai pleuré, tombant à genoux tellement ma joie était immense.

Les grandes histoires de Friac : Le prince mal aimé (Livre 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant