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S Y R A

Voilà plusieurs secondes que ces deux hommes nous font longer un long couloir.

Nous marchons les unes derrière les autres. L'homme tatoué au visage se trouve en début de file, tandis que le second homme est derrière nous.

Le couloir est peu éclairé, ce qui n'est pas très rassurant. Nous passons devant de nombreuses portes, sans jamais nous arrêter. Une odeur de tabas trône dans l'air est c'est fort désagréable. Je ne sais pas où nous allons et j'appréhende beaucoup.

Je me sent sale. Je ne me suis pas douché depuis vingt-quatre heures et j'ai le ressentiment de ne pas sentir très bon. La faim n'améliore en rien mon cas. Mon estomac, tout comme celui des autre femmes, ne cesse de gronder. Mais le plus insoutenable dans tout ça, c'est mon envie d'aller au toilette. Si je ne vide pas ma vessie elle risque d'exploser. Lorsque nous étions enfermé dans cette cave, certaines femmes ne se genaient pas pour uriner, au regard de tous. Pour moi, c'était au delà de mes forces.

Aïsse est agrippé à mon poignet et me lance un petite regard. Elle est apeuré, je le vois très bien.

Et dire qu'elle a seulement dix ans...

L'homme tatoué s'arrête enfin devant une porte et d'un signe de main, il nous ordonne de nous arreter aussi. Alors qu'il s'apprête à ouvrir la porte, celle-ci s'ouvre en grinçant.

Je n'ai pas le temps d'observer la personne qui y sort que je sent Aïsse trembler. Sa main est à présent moite et je peut lire de la peur sur son visage. Elle était déjà effrayé mais là, elle l'est encore plus.

Je m'agenouille devant elle et lui essuie ses larmes.

_ Calme toi ma chérie, ça va aller, tenté-je de la rassurer.

_ C'est lui Syra, me murmure-t-elle a l'oreille. Il sappele Moussa....et il est venut me chercher à l'école....après il....il m'a mit son mouchoir sur le nez...et...et...et....je me suis réveillé ici. C'est de la faute!

En entendant Aïsse prononcer le nom de Moussa, la colère me submerge. C'est lui qui nous a amené jusqu'ici. Il a oser faire ça a une petite fille! Faire ça à moi!

Je me redresse pour lui faire face. Il ne tarde pas à me remarquer et  soupire. Nos regards se croisent et au bout de quelques seconds, il finit par baisser les yeux.

T'as raison baisse les yeux connard!

Je lui faisais confiance et lui m'embarque dans ce délire.

J'aurai du écouter ma paranoïa. Dès le début je savais que notre rencontre n'était pas un hasard mais je les laissé me persuader que ça l'était. Je suis vraiment conne. Tout ce qu'il ma raconté n'était que pur mensonge. Comment je n'ai pas pu le comprendre? L'histoire avec sa soeur n'était qu'une ruse pour que j'ai confiance en lui. Il s'est bien foutu de moi.

Je me retient pour ne pas me jeter sur lui. Il s'approche d'un des deux hommes et s'adresse à lui après m'avoir lancé un petit regard.

_ Le chef m'a dit d'en récupérer une.

_ Mes ordres sont de ramener la machandise au chef, repond l'homme tatoué. Pas de t'en confier une! Si tu veux te vider, y a de la gonzesse là haut.

Pardon! Mais de quelle marchandise parle-t-il?

En regardant les femmes se trouvant autour de moi, je comprend que c'est nous la marchandise dont il parle.

C'est alors que je commence à réellement comprendre la situation. Si nous sommes la marchandise, cela signifie que nous allons être vendu...

Plus fort Que toiWhere stories live. Discover now