51 nuits à Stockholm- Enlèvement /Zico

Chapitre 12

Naomy se réveilla en sursaut, transpirante. Un seul mot lui venait en tête : Kim Tan.

Elle s'assit sur le lit en croisant les jambes, regardant autour d'elle.

Il faisait sombre, on ne pouvait voir que les marques de clartés sur les murs blancs de la chambre, faîtes par les rayons de lune à travers les rideaux. Elles donnaient une ambiance plus calme que sinistre. Toujours tremblotante, elle se levait et allait en direction de la fenêtre pour l'ouvrir et y passer sa tête. C'était l'air marin et celui-ci était le meilleur air pour apaiser le mœurs. Et si je faisais un tour ? Se demandait-elle. Elle avait vraiment envie de marcher, les pieds nus sur le sable, là maintenant, tout de suite. Peut-être serait-ce la dernière fois qu'elle pourrait marcher à l'air frais avant un long moment. Elle hésita un moment, mais cette réflexion la décida à sortir.

Heureusement qu'il avait accepté de laisser la porte ouverte. Bon, elle n'allait pas partir comme une voleuse non-plus, alors elle laissa un petit mot écrit sur un post-it jaune, qu'elle colla à la table du salon.

Ensuite, avec toute la discrétion dont elle avait hérité durant ses années, la brune sortit de la chambre d'hôtel, ses chaussures en main. Une fois hors du danger, elle courut jusque dans l'ascenseur. Durant la descente, elle enfila ses chaussures basses, en se faisant plus discrète que jamais. Quand Naomy arriva dehors, elle se sentait revivre, la brise lui fit un bien immense. Elle s'étirait de tout son long, prenant une grande inspiration, respirant l'air frais de la nuit. Puis, elle fit sa petite balade sur la rive, au clair de lune, ce rêve lui hantant toujours l'esprit.

Naomy s'arrêta à un moment, contemplant la beauté du paysage, hypnotisée par le son mélodieux des vagues sur le sable.

Pendant ce temps, la sonnerie de téléphone de Zico le réveilla brusquement. Il le prit et décrocher, légèrement agacé par ce soudain réveil.

??? : « Zico, elle est sorti. »
Zico : « Quoi ? »
??? : « Elle vient de se barrer j'te dis. »
Zico : « Où ça ? »
??? : « Sur la plage. »

Zico se redressa en sursaut, le téléphone toujours sur l'oreille. Il partit voir dans la chambre. Le lit était vide. Putain, je savais que j'aurais dû fermer cette porte ! Pourquoi l'excuse du pipi m'a convaincu ? se plaignait le blond. Il fouilla un peu partout pour trouver sa veste, c'est là qu'il regarda sur la table et remarqua le petit post-it jaune qu'elle avait laissé là.

Je suis sortie prendre l'air.
Si tu crois que je me suis enfuie, tu te trompes.
Si tu as peur que je m'enfuie, rejoins-moi.
Je t'attends.
KN

Il laissa échappé un soupir de soulagement avant de dire à son coéquipier :

Zico : « C'est bon. Je vais la ramener »

Il raccrocha et sortit, à grande enjambée.

Après un temps de marche, il la trouva là, debout en face de la mer, comme il s'y attendait.

La lune faisait briller son visage blanc et ressortir ses longs cheveux noirs sur son dos. Ils étaient légèrement ondulés. Tandis qu'elle gardait les yeux rivés sur l'eau sombre de la mer, il s'approcha.

"_Je n'ai jamais vue la mer d'aussi près." Soupirait l'enfant, jouant de ses pieds nus, avec les éphémères vagues de nuit.

"_La première fois fut avec mon père, on a mangé une glace sur une plage au Japon."

Alors qu'elle s'accroupit, traçant des ronds dans le sable doux et humide, il la regarda avec attention, s'intriguant sur cette situation. Il avait pensé être discret pourtant. Parlait-elle seule ? Ou se confiait-elle vraiment ?