51 nuits à Stockholm- Enlèvement /Zico

Chapitre 10

Un bruit soudain me réveilla et je sursautais. Mes yeux exposés aux rayons du soleil explosèrent par leurs puissances. Où suis-je ? Dans quel rêve suis-je tombé ? Tâtant l'espace à l'aide de mes mains, je sentis que j'étais dans les draps d'un lit. Petit à petit, je sortis de celui-ci pour finir presque à quatre pattes sur le sol. Quand soudain, un autre bruit plus fort cette fois-ci, réveilla tout mes sens. Je me relevais, faisant craquer mes articulations. Combien de temps ai-je dormi pour être aussi engourdie ? Je regardais autour de moi en me posant cette question, prenant ainsi connaissance de mon environnement. J'étais dans une chambre gigantesque, à la douce moquette, au lit à 4 places, aux tableaux de luxe. Je remarquais aussi que je n'étais habillée que de mon sweat. Ok, à ce que je vois, je suis encore une enfant et je me déshabille la nuit. Génial. Un frisson me parcourut, et d'après les teintes des rayons du soleil, la nuit tombait. Le pas lent et discret, je m'avançais vers la porte pour sortir, toujours sur mes gardes. Je ne sais pas ce qu'il se passe à l'extérieur et ce qui pouvait m'arriver. Alors j'avais pris un oreiller pour me défendre. Bon, ce n'était pas la meilleure des armes, vous allez me dire, et je suis plutôt d'accord, mais on ne sait jamais. Si ça peut partir en bataille d'oreiller avant ma mort, ce serait carrément cool ! Enfin, allez, tu as juste à ouvrir la porte et à vérifier que ce n'est pas le chaos. Sinon, tu t'enfermes dans la chambre. Je l'ouvris doucement, évitant tout grincement et passa ma tête à l'extérieur. Personne dans le salon. Je sortis donc, le pas léger, toujours parée de mon oreiller. Si j'ai l'occasion de me défendre ou de défendre quelqu'un, autant ne pas prévenir de ma présence. Je sentis ensuite, une attirante odeur de curry. D'un bond, je sortis de derrière le mur et découvris une scène étonnante.

Son agresseur était debout, mettant des couverts sur une table généreusement garnie.

"_J'allais justement te réveiller."

Il leva les yeux vers Naomy. Elle était toujours un peu dans les vapes, tenant son oreiller dans une main et frottait de l'autre main son pauvre œil, non-habitué à la lumière artificielle de la salle. Elle bâilla aussi, à ce moment précis, Zico la trouvait mignonne et attendrissante, elle ressemblait à une enfant. Mais quand il baissa la tête, il aperçut qu'elle n'avait plus de bas. Ses yeux s'arrondirent soudainement, sa bouche avec. Naomy, elle, sentit un courant d'air froid passer sur ses jambes et c'est là qu'elle comprit ce qui le mettait dans cet état. Elle couvrit ses jambes nues de l'oreiller qu'elle tenait en main, baissant au maximum son sweat.

Son teint vira au rouge et ses joues commencèrent à brûler.

Elle commença à paniquer, il peut lui faire n'importe quoi. Elle se demanda même si ce n'était pas lui qui lui avait retiré ses affaires.

"_Qu'est-ce que tu fais habiller ainsi ? Je suis un homme."

Ce n'était pas lui, il n'avait rien fait. En fait, elle avait juste retiré ses affaires en dormant. Comme une enfant.

_Je-je... Je vais mettre un pantalon.

_Dépêche-toi, le dîner est prêt."

Elle acquiesça et s'échappa de son regard le plus rapidement possible.

Naomy revint ensuite à table, avec son pantalon. Elle avait aussi attaché ses cheveux en un chignon négligé. Oui, elle néglige son apparence, mais dans ces circonstances-là, elle s'en foutait. Pourquoi se faire belle, s'il faut mourir ? Dieu m'acceptera au paradis même avec mes cernes et mon maquillage inexistant. Pensa-t-elle en s'asseyant et contemplant toutes les belles et délicieuses choses qui se présentaient à eux. Tout lui semblait aguichant. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas mangé de nourriture 4 étoiles ! Elle pria Dieu le remerciant pour ce repas et saisit ces baguettes. Elle avait l'intention de se remplir le ventre jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus avaler de nourriture