Chapitre 11

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Naomy avait lâché ses baguettes, regardant le liquide brûlant se disperser sur le tissu blanc de son vêtement. Zico se redressa aussi vite qu'un éclair et vint vers elle, avec une serviette à la main. Elle se leva à son tour de la chaise haute, découvrant la douleur que causait l'épice fumante. Elle retira tout contact avec le tissu et sa peau, levant son sweat pour éviter de se brûler.
Zico maladroit, lui, frottait avec sa ridicule serviette.
Il lançait des excuses à tue-tête.

"_Putain, ça brûle !"

Elle se courbait sur elle-même, tenant son ventre dans ses mains. La sensation de brûlure était insupportable. Zico couru à travers la pièce pour chercher un essuie propre mouillé, dans la minute, il revint avec.

"_Montre-moi ta plaie."

Elle souleva donc son sweat, et lui montra le bas de son ventre, rouge et plissé.

Elle s'était réellement brûlée et ça faisait un mal de chien. Encore plus quand il passait son chiffon humide sur la plaie. Il l'essora au-dessus de celle-ci, laissant couler le liquide froid, ce qui raviva la douleur. Elle poussa un petit cri, mais mordait ma main libre pour ne pas pleurer. J'ai vécu bien pire. Se disait-elle pour se réconforter de l'atroce brûlure. Elle le laissait faire, il était concentré, ne voulant pas lui faire mal, comme pour la blessure qu'il lui avait faite au début :

"_Il y a de la crème contre les plaies dans l'un des placards de la salle de bain." Dit-il enfin, relevant sa tête.

Elle s'inclinait :

"_Merci du renseignement."

Puis s'éclipsa dans la salle de bains.

La brune trouva, après un temps de recherche le tube de crème et retira complétement son pull et commençait à s'appliquer la froide crème. Douloureuse au départ, elle s'y fit bien vite. Elle remarqua en plus de s'appliquer de la crème, ses quelques cicatrices qui couvraient son ventre. Il a vu ça ? Et merde. Elle soupira, refermant le tube et le rangeant dans le placard. Mais, attendez. Comment je vais faire pour sortir sans rien sur le dos ? Se demanda-t-elle.

Elle ne pouvait pas remettre son pull, il était tout sale maintenant et elle risquerait d'aggraver sa blessure.

Elle frappait donc à la porte :

"_Agresseur pervers ! Tu n'aurais pas un vêtement pour moi ?" Cria-t-elle depuis la salle de bains. Elle attendit un instant, mais pas de réponse.

"_Eh ! Le Kidnappeur de fille ! Je ne peux pas sortir comme ça, tu sais !" Elle frappait à la porte, afin qu'il l'entende. Mais qu'est-ce qu'il fait celui-là ?

"_Eh ! Tu m'entends ? Tu ne serais pas parti par hasard ?
_Non, je ne suis pas parti. C'est bon."

Une voix sortait de derrière la porte. C'était Zico, qui venait tout juste de rentrer, un peu essoufflé.

"_Ah ? Euh... Tu n'aurais pas-"

Comprenant la situation, il passa juste son avant-bras lui tendant un habit blanc.

"_Je suis parti acheter un t-shirt. Comme tu n'as pas d'autres affaires. C'est un peu ridicule, mais il n'y avait que ça dans la boutique de souvenir d'en bas."

Elle se retrouva un peu déstabilisée.

"_Tu sais que j'ai sacrifié un bon repas pour m'acheter ce sweat ! Tu aurais pu faire attention !" Fit-elle en prenant le vêtement et en refermant la porte.

"_Tu aurais pu, au moins, me remercier !" Lui cria-t-il toujours derrière la porte, et il finit par s'en aller, vagué à d'autres occupations.

Elle ne daigna pas lui répondre, elle enfila son collant et regarda le t-shirt qu'il lui avait passé. Il était blanc simple avec un poisson dessiné dessus en fil noir, il y avait des lettres imprimées qui écrivaient "J'aime les Twigims". Ça se vend vraiment des trucs comme ça ? Pensa-t-elle en l'enfilant. Il était large et long, ce qui cachait le côté transparent de son collant, car il lui faisait presque une robe. En gros, Zico n'était pas doué niveau taille.

51 nuits à Stockholm- Enlèvement /ZicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant