51 nuits à Stockholm- Enlèvement /Zico

Chapitre 3

"_On s'arrêtera à l'aube pour manger. Donc bientôt."

Son sixième sens lui fit deviner qu'il la regardait par le rétroviseur.

"_Tu n'es pas très bavarde." Lui reprocha-t-il.

Quoi ? Mais c'est une blague ? Il m'enlève et il croit que je vais taper la discute avec lui, normal ! Se révolta-t-elle intérieurement.

Elle posa sa tête sur la vitre, n'ayant aucune envie de lui répondre. Elle était en pleine appréhension là.

"_D'habitude, les filles hurlent pour qu'on leur vienne en aide ou supplient pour qu'on les relâche.

_Personne ne viendra, même si je hurle. Rétorqua enfin la brune.

_Ah, tu n'es pas muette finalement."

Bon constat.

"_Tu n'as pas de questions qui te viennent en tête ?"

Elle secouait la tête. Laisse moi dormir. Avait-elle envie de lui dire.

_Moi je suis sûr que si.

_Tant mieux pour toi."

Il ne releva pas, et le silence s'introduisit encore une fois entre eux. Pourquoi trouvait-elle ça gênant ? Le pire, c'est qu'elle avait des dizaines de milliards de questions à lui poser.

"_Tu répondras à toutes mes questions ? Dit-elle finalement.

_Toutes ? Non.

_Deux exceptions alors.

_Cinq.

_Deux.

_Sept.

_Trois.

_Sept. Dernier mot.

_Trois. Dernier mot.

_Je n'accepte pas.

_Tu es perdant. Je n'ai jamais voulu te parler.

_Va pour trois."

Il abandonna à contrecœur tandis qu'elle arborait un bref sourire de vainqueur.

"_Qui es-tu ?

_Je refuse.

_Comment t'appelles-tu ?

_On m'appelle Zico.

_Zico ?

_Hm.

Elle s'étirait.

_Tu as quel âge ?

_24 ans.

Elle remarqua qu'il avait un an de plus qu'elle, seulement un an.

_Où habites-tu ?

_Nul part.

_Ce n'est pas une réponse.

_Séoul.

_Tu es coréen ?

_Oui. Mais attends, à quel moment une personne qui se fait kidnapper et qui a l'occasion de poser toutes les questions qu'elle veut, décide de ne rien demander sur sa situation ?

_A quel moment, l'agresseur soigne sa victime ?

Il se tut. Ne joue pas le répondant avec moi. Tu seras le soumis. Pensa-t-elle.

_Tu as des frères et sœurs ?

_Non.

_C'est dommage.

_Tu en as ?

_Tu as des loisirs ?

_Je viens de te poser une question.

_Moi aussi.

_J'aime la composition.

_Et Kidnapper des filles aussi.

_Je ne l'ais jamais fait.

_Pourtant tu as dis être habitué à leurs cris lors de leur capture.

_Elles crient souvent dans les films.

_ Cellular, Bandit, Last Dance Of Summer. Tu regardes trop les films.

_C'est la réaction la plus logique.

_Alors, je ne suis pas logique."

Il eut un temps de silence, quand il décida de le rompre.

"_Pourquoi m'as-tu posés seulement posés des questions sur moi ?

_Maintenant, je sais qui tu es.

_Comment ?

_Tu aurais du répondre à la première question depuis le début, ça t'aurais évité un interrogatoire complet.

_Mais-

_La seule chose qui me manque : Ton nom."

Un autre silence fut, elle supposa que ça allait être récurrent entre eux, maintenant.

"_C'est tout ce que tu as à me demander ?

_Je suis fatiguée, réveille-moi quand on mangera.

_Tu vas dormir ?"

Elle ne daignait pas répondre, et ralentissait sa respiration afin de simuler une somnolence.

"_Sérieusement ? Aish..." Grognait-il.

***

Elle sentit la voiture ralentir, puis tourner et s'arrêter. Évidemment, elle ne savait pas où. Ce bandeau était vraiment gênant.

"_Debout. On mange." Lui dit-il à l'extérieur, tapant contre la vitre. Elle se redressait donc, et s'étirait. S'il fallait se battre, alors autant être prête physiquement.

Elle sentit la portière s'ouvrir. Une bouffée de vent frais rentra dans la voiture, la gelant sur place. Zico, autant l'appeler ainsi, la détacha, les chevilles avec, puis, il la reprit par les mains. Sous ses pieds, de l'herbe. Dans sa nuque, de l'air.

Il lui prit son bras, toujours attaché et commença à marcher. Elle remarqua que le sombre qui l'envahissait, c'était légèrement éclairé. Le soleil devait s'être levé. Ils étaient à l'aube, comme il l'avait dit.

Après quelques pas, il indiqua l'endroit où ils allaient s'asseoir. Il l'aida donc, car elle était toujours enfermée dans cette obscure vision.

"_Eh... Tu pourrais me retirer ce bandeau. L'obscurité rend fou."

Elle ne le sentait pas bouger.

"_A moins que tu veuilles me nourrir à la petite cuillère."

Il soupira. Elle le sentit se rapprocher. Si près qu'elle pouvait sentir son souffle, chaud.

Il défit le nœud du foulard et, lentement, le retira.

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C'est un petit chapitre aujourd'hui, concentré sur un échange de parole bien particulier, mais qui a beaucoup d'intérêt pour la suite ! La suite qui arrive bientôt promis promis ~