Union Jack [Marvel FanFiction] [BxB]

Chapitre 26

J'ouvrais la grille de manoir et sortais, rejoignant l'arrêt de bus le plus proche. Heureusement, j'étais déjà allé plusieurs fois chez Zoe, je savais donc quel bus prendre et à quel arrêt m'arrêter. Je lui envoyais un message pour la prévenir que j'étais en chemin. Après ça, j'envoyais un message à Joey pour lui expliquer un peu la situation avec mon père. J'avais besoin d'en parler à quelqu'un et il était le mieux placé, pour la simple et bonne raison que lui aussi avait eue une relation difficile avec son père avant de venir s'installer à Londres. Et puis, c'était Joey, il savait tout de ma vie, il n'y avait presque plus de tabou entre nous. Lui parler de mon père, je n'y voyais aucun problème maintenant.

Je me posais cependant une question quant à mon prochain test sanguin. J'avais décidé ça sur un coup de tête. Mais j'avais besoin de savoir ce que j'avais à l'intérieur de moi, sinon, je ne trouverais jamais la faiblesse du Baron. S'il m'avait injecté ça c'est qu'il y avait une bonne raison, si je comprenais pourquoi, je comprenais probablement une partie de son plan et aurait donc une longueur d'avance sur lui. Il fallait que je sois plus rapide que lui. Je devais juste expliquer à Zoe que ce test devait rester secret, mais comment quelque chose d'aussi gros pourrait rester aussi secret ? Je devais m'attendre au pire encore une fois.

Je m'arrêtais finalement devant l'arrêt de bus, attrapant mes écouteurs dans ma poche pour mettre une musique dans mes oreilles. Le bus arriva rapidement alors que Joey venait tout juste de me répondre. Le trajet passa très rapidement au final, probablement parce que j'étais concentré sur autre chose que le paysage. Zoe était celle qui habitait le plus loin, même si elle restait dans la banlieue bien sûr. C'était pour ça que nous n'allions pas souvent chez elle, il était plus simple d'aller au manoir ou même chez Joey. Bref, c'était chez elle qui je me rendais aujourd'hui.

Je descendis du bus, évitant le regard des élèves qui était auparavant dans mon école. Oui, j'en avais croisé dans le bus. Moi et les autres élèves ça n'avait jamais été le grand amour, même si Jim et Zoe avaient rapidement fait comprendre aux autres que ce n'était pas parce que j'étais bourge que j'étais forcément différent. De toute façon, maintenant, toutes ces rumeurs étaient finis et l'université s'annonçait différente. Du moins j'espérais. C'était le début d'une nouvelle étape dans ma vie. Je ne savais pas encore si Union Jack allait en faire partie, mais ça semblait bien parti pour. Pour l'instant, j'étais surtout Union Jack pour le Baron, je n'arrivais pas à voir plus loin pour le moment. Il était une menace, mais il y avait beaucoup d'autres de menaces. Je devais m'y intéresser, mais c'était comme-ci le Baron était dans ma tête, m'obnubilant à chaque instant de ma vie. Heureusement qu'il y avait Joe. La soirée pyjama avait fait en sorte de me séparer un peu de tout ça, même si elle avait fait naître de nouveaux doutes, comme à peu près chaque nouvel évènement de ma vie. Je m'étais dit que je devais plus me poser autant de questions mais c'était plus fort que moi. C'était mon meilleur ami, comment pouvais-je ignorer ça ? J'étais toujours obligé de me préoccuper de lui, encore plus maintenant.

Je marchais dans la rue me conduisant vers chez Zoe quand, en face de moi, je croisais un des pires types sur lequel je pouvais tomber. Il s'agissait de Roger Aubrey, beau gosse et populaire et par-dessus tout, modeste, trop modeste pour apprécier les "bourges" comme moi. Il avait eu un problème contre moi dès les premiers jours. Plusieurs fois on avait failli en venir aux mains et je me rappelais être revenu avec le nez en sang un jeudi soir aussi. Bref, ce type et moi ce n'était pas le grand amour, c'était dix mille fois pire. Je me souvenais avoir entendu des centaines d'insultes me concernant. Il n'aimait pas ma tête et je n'aimais pas la sienne, surtout que Jim m'avait raconté que sa copine avait eu un coup de coeur pour moi, ce qui expliquait pourquoi il m'avait détesté encore plus. Il était jaloux, à cause de sa copine et de ma fortune. Bref, un bon connard comme on en fait plus. Déjà que mon père m'avait bien énervé, j'espérais qu'il ne me cherche pas. Jamais encore je ne l'avais frappé, à cause des autres élèves et parce que je ne faisais jamais preuve de violence contre des gens qui ne le méritaient pas. Il ne le méritait absolument pas, je n'avais pas de temps à perdre avec lui en plus de ça.