Chapitre 15

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Ces lèvres

Point de vue Aron :

Après ce repas, nous nous sommes rendus dans ma chambre.

Moi : Tu as vraiment une mémoire comparable à celle d'un poisson rouge !

Elle : Mais, ce n'est pas ma faute ! J'ai oublié, c'est tout !

Moi : N'importe quoi !

Comment a-t-elle pu oublier le mensonge que Alfred a créé pour nous couvrir ? Franchement, ça me dépasse.

Elle : Je suis sûr que toi aussi, tu as oublié

Moi : Non !

Elle : Si tu n'as pas oublié, pourquoi faisais-tu une tête confuse quand ta mère nous a demandé pour notre état ?

Moi : Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler

Elle : Vas-y, nie-le en plus

Je rêve ou elle est entrain de retourner la situation à son avantage celle-là ?

Moi : Je te signale, qu'on parlait de toi de base

Elle : Oui mais je voulais te faire rappeler la tête que tu faisais avant le repas et c'était magnifique à voir

Moi : Tu ne serais pas entrain de te foutre de moi par hasard ? Non, tu ne serais pas suicidaire à ce point !

Je m'avance vers elle mais elle a suffisamment de temps pour ouvrir la porte et partir à toute vitesse vers une autre destination. Elle croit sérieusement pouvoir me semer dans un château que je connais comme ma poche ? C'est beau, l'espoir !

Moi : Tu ne m'échapperas pas !

J'entends la porte de sa chambre claquée très fortement. Je crois que la discrétion n'est pas l'une de ces très rares qualités. J'ouvre alors très délicatement celle-ci et marche lentement dans sa chambre, essayant de me faire le plus discret possible même si je pense qu'elle se doute que je suis là. Je farfouille ces lieux de fonds en combles, n'oubliant aucun endroit qui pourrait être susceptible de la cacher mais ne trouve rien. Mais où est-elle ?

Je me gratte la nuque en réfléchissant silencieusement, mettant la pièce dans un grand silence puis je distingue des bruits de pas légers mais audibles derrière mon dos. Je la laisse croire que je ne l'ai pas repérée pendant quelques secondes puis me retourne rapidement et bloque son corps entre le mur et mon torse.

Moi : Coincé, princesse

Elle : Vas t'en, andouille ! Tu m'étouffes

Moi : Je n'ai pas entendu « Aron, je suis désolé ! » dans tes paroles

Elle : Pourquoi devrais-je m'excuser ?

Moi : Pour t'être moqué de moi sous mon nez

Elle : Aucun souvenir

Moi : Si jeune et déjà atteinte d'Alzheimer !

Elle garde ses yeux plantés dans les miens, essayant sous doute de me déstabiliser sans succès. Belle tentative !

Moi, Princesse GROSSE BLAGUE (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant