TOME II - XXVI.

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— Allez la chercher, souffla Théoden. Qu'elle assiste comme vous à l'enterrement de mon défunt fils. Je l'y invite. Trop de gens ont souffert à cause de Saroumane. Elle est la bienvenue à Edoras.

— Merci Monseigneur, dit Aragorn.

— Je vais les conduire, continua Eowyn.

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Ariane était en train de discuter avec le garde qui veillait sur elle jour et nuit. Encore un complice d'Eowyn. Il était jeune, bien trop jeune pour faire partie de l'armée alors on lui avait confié la tâche ingrate de surveiller les malades.

— Ariane ! l'appela la voix d'Eowyn.

La jeune Rohirrim apparut dans l'encadrement de la porte.

— Bonjour Eowyn ! Comment allez-vous aujourd'hui ?

— Trêve de bavardages, mon amie, je vous amène une surprise !

Ariane fronça les sourcils.

— Une surprise ?

Eowyn chuchota quelques mots à l'adresse de quelqu'un qu'elle ne voyait pas.

— Qu'est-ce que vous manigancez, Eowyn ? demanda Ariane, intriguée.

Soudain, Aragorn apparut à côté de la Rohirrim. Le cœur d'Ariane fit un bond dans sa poitrine. Elle étouffa une exclamation de surprise en portant ses mains à sa bouche. Les larmes se mirent automatiquement à couler sur ses joues lorsque Legolas, Gimli et Gandalf entrèrent à leur tour dans la pièce. Ariane crut rêver en voyant arriver ce dernier.

— Gandalf, vous êtes vivant ! Comme cela se peut-il ?

— C'est une histoire trop longue pour vous l'expliquer maintenant, répondit le Magicien en riant Comment allez-vous, ma chère ?

— Bien, très bien même. Oh, mais quelle surprise ! Vous êtes tous là ! Venez par ici que je vous embrasse...

Elle se leva et se dirigea en boitillant vers Gandalf, qu'elle prit dans ses bras. Ce dernier lui tapota le dos, amusé. Lorsqu'elle rejoignit Aragorn, il fit passer toutes ses émotions à travers leur étreinte. Sa peur, son inquiétude et son soulagement.

— Heureux de te revoir en pleine forme, lui chuchota-t-il à l'oreille.

Elle lui sourit et s'avança vers Legolas. L'elfe amorça un geste dans sa direction mais elle le devança et l'attira dans ses bras.

— Vous m'avez manqué, avoua-t-il, ému.

— Vous aussi, Legolas !

Elle s'accroupit devant Gimli pour l'enlacer également, et dans l'euphorie du moment elle déposa un baiser sur sa joue, ce qui arracha un "oh" surpris au Nain.

— Je me languissais de vous, mes amis, dit Ariane. Heureusement, Eowyn a été de très bonne compagnie.

Elle eut soudain un regard plus sombre.

— Je dois vous avouer quelque chose...

— Si vous vous voulez parler de Merry et Pippin, ils sont en sécurité, la devança Gandalf. Ne vous en faites plus pour eux.

— Vraiment ? Vous les avez vus ?

— Non. Je le sais, c'est tout, répondit le Magicien avec ce regard malicieux dont seul lui avait le secret.

— D'accord, je vous fais confiance alors. Quelle joie de vous revoir, tous !

— Nous partageons tous ta joie, Ariane, sois en sûre, dit Aragorn. Tu nous raconteras ton aventure plus tard, tu veux bien ?

— Évidemment.

— Le Roi vous souhaite la bienvenue à Edoras, Ariane, annonça Eowyn.

— Le Roi est guéri ? Voilà encore une bonne nouvelle !

— Vous est également priée d'assister à la cérémonie réservée au fils du Roi, Théodred.

— Oh, oui, bien sûr, répondit la jeune fille d'une voix grave. Mais je n'ai pas d'habits convenables, ce serait impoli de me présenter comme ça...

— Je vous trouverais quelque chose. Après tout, nous avons presque la même taille, dit Eowyn avec un sourire triste.

— Merci, Eowyn. Pour tout ce que vous avez fait pour moi.

— C'est moi qui vous remercie. Vous m'avez apporté une grande bouffée d'air frais.

Mécaniquement, Ariane se dirigea vers la Rohirrim et la serra dans ses bras. À la fin de leur étreinte, Ariane se tourna vers Aragorn, qui la regardait d'un air bienveillant. Elle lui sourit, d'un sourire sincère qu'il souhaitait voir depuis plusieurs jours déjà. Il l'avait enfin retrouvée, cette jeune fille étrangère à son monde, tellement drôle et naturelle, aussi mature qu'enfantine dont il s'était amicalement éprit. Cela lui avait fait une drôle de sensation de l'avoir vue pleurer de joie.

Voyant qu'elle avait du mal à marcher, Legolas se précipita aux côtés d'Ariane pour la soutenir. Il passa un bras sous son épaule. Ariane lui sourit.

— Merci, Legolas. Ma cheville s'est remise mais elle est toujours fragile. Vidya m'a ordonné de ne pas la poser plus que nécessaire, sous peine de me faire tirer les oreilles.

— Qui est Vidya ?

— La charmante femme qui s'est occupée de moi et de ma cheville. Je vous la présenterai.

— Nous vous sommes très reconnaissant d'avoir recueilli notre amie, dit Aragorn à l'intention d'Eowyn.

— C'est tout à fait normal. C'est mon frère qu'il faut remercier.

Eomer...

— En parlant de votre frère, Eowyn, reviendra-t-il maintenant que votre oncle est guéri ? demanda Ariane en essayant d'employer un ton détaché.

— Je ne saurais dire. Il doit être très loin, maintenant.

— Je comprends...

Ils ramenèrent Ariane au château. Sur le chemin, Aragorn lui raconta comment Gandalf avait réussi à extraire Saroumane de l'esprit de Théoden. La jeune fille fut très impressionnée. Il aborda aussi leurs péripéties à travers le Rohan pour les retrouver. Entre contrepartie, Ariane expliqua comment Eowyn et ses complices s'étaient bien occupés d'elle. Aragorn se promit de les remercier personnellement.

j'espère que ce chapitre vous a pluuuu (surtout à Marikabelle étant donné que je poste ça pour elle 😂), n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé 💗 à bientôôôôt les amis ^^

Excursion imprévue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant