M'acceptes-tu ?

Chapitre 9

Août 2013

J'étais sidérée, Erwan se tenait juste devant moi et osait me demander de l'héberger. Je crois que j'ai dû manquer un épisode, il n'était pas PDG lui ?

« Excuse-moi ? Lui demandai-je la bouche grande ouverte.

- Mon proprio m'a viré de chez moi parce que j'ai pas payé le loyer, j'ai oublié », me dit-il en sortant ses 92 dents et me poussa pour entrer dans mon appartement, je dis bien entrer dans « mon appartement ». Je me retournai pour le regarder.

« Tu peux pas rester ici.

- J'ai nul part où aller, me répondit-il.

- Va chez Haru.

- Sidonia dort dans le salon, c'est mort.

- Sidonia elle quoi... ? Non c'est pas la question va chez Danielle alors.

- Tata Fatima est fâchée contre moi elle va encore me frapper avec son bâton », me dit-il.

Je rêve ou ce gamin se fou de moi ?

« Erwan, tu te fous de moi ? Pourquoi tu vas pas chez Cindy ? 

- C'est mort elle habite encore chez ses parents, me demande pas non plus d'aller chez Mélodie je vais la tuer si on vie ensemble ».

Je pris une profonde inspiration avant de le tuer moi-même avec mes mains.

« Chez moi aussi c'est mort, sors », lui dis-je en me mettant à le pousser avec mes bras pour le faire sortir. Je crois que je n'ai pas mesuré nos forces, il était plus grand que moi, bien plus musclé et moi plus petite avec un tas de graisse. En plus ce salaud, je le vis sourire tout en me voyant le pousser alors qu'il ne bougeait même pas d'un seul centimètre.

« Cherche pas, tu vas pas réussir, me dit-il.

- Erwan sors ! Lui criai-je dessus en commençant à me mettre en colère. Il me regarda et me répondit :

- Non ».

Je le regardai ahurie. Il se dirigea tranquillement pour aller se poser sur mon sofa et s'allonger avec ses pieds.

« Enlève tes chaussures tu es sérieux à marcher sur mon tapis ?  Lui criai-je dessus.

- Ah désolé, j'avais oublié, me dit-il en les retirant.

- Non, retire les pas mets les et sors Erwan !

- Flora, je suis fatiguée, parlons en demain », me dit-il.

Il en était hors de question, je commençai à le tirer de toutes mes forces au point de faire arracher mes épaules. Mais je n'ai réussi qu'à le faire tomber sur le tapis. Il faut que je me remets au sport ça devenait très urgent.

« Erwan, si tu te lèves pas je promets de me mettre sur toi ! ».

D'un coup il se leva d'un bond comme si la peste était tombée sur lui. Ça en devenait très vexant vu que c'était moi qui avais parlé. Il me regarda bien correctement avant d'aller s'asseoir de nouveau sur le sofa. Je me dépêchai de le suivre et sauter comme un bulldozer sur lui vu que je n'arrivais pas le faire sortir. Je crois que je lui ai fait mal vu qu'il s'est bloqué et a posé ses mains sur son ventre. Mais cela ne l'a pas arrêté pour autant, il était déterminé à rester. Je m'assis sur lui en appuyant mon poids sur lui. Mais je crois qu'en fait ça lui faisait rien du tout vu qu'il s'est mis à sourire pour me regarder.

« Vas-y tu peux continuer autant que tu veux, j'ai une belle vue », me dit-il. Nous nous fûmes comme des gamins battus l'un contre l'autre, pourtant je ne jouais réellement pas. Je voulais absolument qu'il sorte il était hors de question qu'il vienne vivre chez moi. Moi comme une sauvage qui me déchaînais sur lui il m'attrapa et me bloqua en m'allongeant sur le sol.