Chapitre 19

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La voix résonne à nouveau, mais elle vient de derrière moi et elle est plus audible, comme si la personne se trouvait dans la même pièce que moi :

- Zeph ! Zeph ! Je t'en pris ! J'ai besoin de toi ! Zeph !

Je me retourne pour le voir assis sur son lit en pleurs. Il m'appelle encore une fois :

- Zeph ! Je t'en pris !

Attristée de le voir comme ça, je m'approche et le prends dans mes bras. Je lui chuchote à l'oreille :

- Je suis là !

Il éclate en sanglots et pleurs de plus belle. Je le sers encore plus fort et lui caresse la tête et le dos des mains, toute en répétant :

- Je suis là ! Calme-toi !

Je sens ses bras autour de moi, ce qui me surprend. Je me demande s'il me sent ou si ce n'est qu'une coïncidence. En larme, la tête sur mon épaule droite, il supplie :

- J'ai besoin de toi ! Ne m'abandonne pas ! Reste avec moi ! J'ai besoin de toi !

Je prends son visage entre mes mains, essuie les quelques larmes qui coulent et le rassure en le regardant dans les yeux :

- Jamais ! Je ne bouge pas ! Je ne te laisse pas seul dans cet état là ! Promis !

Il me sourit et se jette à nouveau dans mes bras pour continuer de pleurer. Je continue de le caresser pour lui prouver que je suis là et que je m'occupe de lui. Je le réconforter d'une voix douce :

- Calme-toi ! Parler moi ! Arrête de pleurer !

Il répond en sanglotant :

- Je n'y ... Arrive...Pas ! Je peux... Pas ! Sers... Moi ! Étouffe... Moi ! Je veux... Sentir ton... Cœur... Cogner mon... Torse !

Je trouve ça demande étrange, mais je sais bien que tant qu'il sera dans cet état, je ne comprendrais pas ce qui lui arrive alors, m'exécute et le sers aussi fort que je peux. Il fait de même. Je suis tellement collé à lui que je sens sa respiration dans ma nuque, son parfum enivrant qui envahit mes narines. Au bout de quelques secondes, son cœur cogne ma poitrine. Il commence à se calmer, j'en profite et l'encourage :

- Voilà ! C'est bien ! Respire calmement ! Inspire et expire doucement !

Je ralentis ma propre respiration et lui ordonne :

- Respire comme moi !

Il faut un certain moment pour que nos cœurs battent à l'unisson et qu'il parvient à respirer normalement, sans pleurer. Je le lâche et le félicite en lui caressant la joue :

- Voilà ! C'est bien mieux comme ça !

Il ferme les yeux et pose sa main sur la mienne avant de dire :

- Merci !

Je réponds en souriant :

- C'est normal ! Je n'allais pas te laisser alors que tu étais au plus mal !

Il commente :

- Tu en avais le droit ! Et j'aurais compris !

En regardant son visage, je remarque les cernes qui entourent ses yeux et demande :

- Tu n'as pas dormi depuis plusieurs jours toi ! N'est ce pas ?

Il s'allonge et avoue :

The Other SideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant