Chapitre 3

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1.

15h. Maison de la famille Campbell. 5h avant le couché du soleil.

Il m'a fallu presque 20 minutes pour arriver à la maison, quelle idée de vivre à l'extérieur de la ville.

Je suis plantée devant le portail, à me demander comment les aborder. Alors que je m'apprête à sonner, le portail en fer forgé noir s'ouvre, ce qui me fait sursauter. L'allée de la maison en pavé blanc apparait. Je regarde autour, surprise de ne pas entendre de voiture arriver. Une voix masculine, résonne dans l'interphone :

- Tu peux entrer, on ne te mangera pas !

J'écoute vers la somptueuse demeure et attrape vite très mal au pied.

C'est vrai que marcher, perchée sur des escarpins de 10 cm n'est pas évident. Quand j'arrive à la porte, je me tiens les chevilles pour reprendre mon souffle.

Mes poumons remis, je me redresse et tend le bras pour toquer à la porte en chêne blanc peint couleur bois.

Je toque alors que la porte s'ouvre. Mon père apparait :

- Bonjour Zeph ! Entre !

Il referme la porte et marche dans la maison. Les mains enlacées devant moi et en gardant la tête baisée, je suis le. Surprise par le silence qui y règne, je questionne :

- Tu es seul papa ?

Il hoche la tête et répond, gêné :

- Ta mère a embarqué le reste de la famille en vacances, pour s'éloigner de cette tragédie. Il ne reste que grand-mère et moi, je les rejoindrais dans quelques jours.

Même si je comprends le principe de s'éloigner pour se remettre, je suis coutumière du fait. Je suis quand même jalouse de les savoir tous en vacances, sous un soleil brûlant, à écouter les bruits des vagues qui se jettent sur cette plage dorée. Je reviens sur terre, quand j'entends le bruit d'une porte qui s'ouvre. Mon père me regarde et commente :

- Elle t'attend en bas !

Alors que je descends les marches menant au sous-sol, je me demande pourquoi grand-mère veut me parler en bas.

D'aussi longtemps que je m'en souvienne, je n'ai jamais mis les pieds au sous sol. Je ne sais donc pas sur quoi je vais tomber. Je commence à trembler à l'idée de rencontrer des rats ou autres bestioles du même genre. Je descends la dernière marche et cherche l'interrupteur, en tapotant le mur. Au premier contact, je sursaute en criant, surprise par la sensation de toucher quelque de dure, froid et humide. Je fais plusieurs tentatives, en vain. J'hurle donc :

- Ce serait bien que j'y vois quelque chose !

Immédiatement, tous les plafonniers présents dans le sous sol s'allument. La seule chose qui sort de ma bouche c'est :

- Wahoo !

Je regarde autour de moi et découvre que le sous-sol est fait en pierre. Je suis frigorifiée et tente de me réchauffer, en caressant mes bras. Un silhouette sort d'une arrière pièce et s'exclame :

- Encore heureux que l'électricité existe. Avant il y avait des bougies et un cheminée au fond là-bas. Le feu brûle à ce qui parait !

Je fixe la femme en bégayant :

- Grand-mè...

Devant mon silence, elle rétorque :

- Je suis heureuse de te revoir Zepheira ! Même si c'est étrange de te voir avec l'apparence de Sophia.

The Other SideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant