The Other Side

Chapitre 13

Alors que je suis plongée dans un profond sommeil, une voix de fillette alarmée me sort de mes rêves :

- Maman ! Aide-moi !

Je bascule en arrière m'écriant :

- Ang...

Je tombe, me cogne le dos au sol et gémit :

- Argh !

Une fois bien réveillé, je réalise que je suis de retour de l'autre côté, que je dormais sur le canapé duquel je viens de tomber. Je m'assois, fait craquer les os de ma nuque et de mon dos, me demandant depuis combien de temps je suis là. Angie, à la petite table, réagit au fait que j'ai dit son prénom en levant la tête et questionnant :

- Qu'est ce que j'ai fait ?

Je me relève et d'un signe de main, lui fait comprendre qu'elle peut continuer ses activités. Elle ne se fait pas prier et replonge la tête sur son dessin. Je m'assois sur le canapé et n'entendant personne je demande :

- Ou est ce qu'ils sont tous ?

- Ché pas moi ! On m'a dit de ne pas bouger du salon ! Rétorque Angie.

Ne voyant pas Theo, je regarde autour de moi et m'apprête à poser la question quand j'entends ses petits gazouillis de bambin. Mon fils apparait dans son couffin, juste à côté du canapé. Je souris, le prend dans mes bras et le serre tout contre moi. Angie nous regarde du coin de l'œil et en voyant la tristesse dans ses yeux, je lance :

- Allez viens !

Elle laisse son stylo tomber et se jette dans sur nous. Je la chatouille, elle rigole aux éclats et ses rires déclenchent des fous rires à Theo, ce qui me fait sourire. Quelqu'un toque à la porte, la petite se relève s'écriant :

- Je vais ouvrir !

Je continue mon petit jeu de chatouille avec Theo, qui ricane. Au bout de quelques secondes, sentant l'air se rafraichir et ne voyant toujours pas Angie revenir, je m'inquiète et lance :

- Angie ? Qui est-ce ? Est-ce que ça va ?

Sans réponse, je pause Theo sur le côté, me lève du canapé et marche vers l'entrée. Je sursaute en voyant Angie, assise par terre, dos collé à la porte. Elle lève les yeux sur moi et me fait chut du doigt. J'avance jusqu'à la porte, lui demandant :

- À quoi tu joues.

Je pose ma main droite sur la poignée et tire la porte vers moi alors qu'elle se redresse et pousse de toutes ses forces, pour la referme, s'écriant :

- Non ! Ne faut pas ouvrir !

- Mais qu'est ce que tu fais ! dis-je.

Elle rétorque :

- Il va encore te faire du mal ?

- Qui ça Angie ?

- Grand père ! Annonce-t-elle en claquant à nouveau la porte alors que j'essaie de l'ouvrir.

La voix de Caleb résonne de l'autre côté :

- Je sais que vous êtes là ! Je vous aies vu par la fenêtre ! Ouvrez-moi ! S'il vous plait

Je bloque Angie en la retenant avec le bras pour enfin parvenir à ouvrir la porte. Elle me mord, me forçant à la lâcher et quand elle voit Caleb se pencher sur elle en souriant, elle se met à hurler et court se cacher dans le salon. Je râle avant de m'adresser à Caleb, tout en souriant :