Chapitre 6 : La réconforter

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PDV Chloé

 
Alors que j’étais tranquillement en train de lire. Je pensais à Beca et au fait que mon cœur s’emballer dès qu’elle était dans les parages. Ce n’est pas normal que mon cœur fasse ça alors qu’on s’est rencontré ce matin. Non mais vraiment c’est bizarre. Et puis je pense que si j’en parle à Bree je vais passer pour la folle de service qui tombe amoureuse en moins d’une journée. Bon je ne pense pas être amoureuse non plus. Je pense que je ressens juste une attirance.

Je suis coupé dans mes pensées par l’entrée de Beca. Je la regarde en souriant mais je n’ai aucune réponse de sa part. Et tout comme ce matin, elle a l’air ailleurs. Sauf que là, elle ne bave pas sur moi mais elle réfléchit. Elle fait quelques pas vers moi, elle n’a pas l’air bien.

- Ça va ? Demandais-je toujours le sourire aux lèvres. Je sais pas pourquoi mais je sens que je vais me faire passer un savon. Elle souffle comme pour se calmer.

- Sérieusement ? Me dit-elle très froidement.

- Quoi ?

- Tu viens de débarquer à poil dans ma douche et tu me demandes si ça va ?!?

- C’est bon, je ne t’ai pas violée non plus. Calmes-toi. Vu sa tête, je dirais mauvaise réponse.

- Mais tu connais la pudeur !!! On ne rentre pas dans la douche des gens comme ça, juste parce qu’il chante bien !!! Pourquoi t’as fait ça ?!? En plus tu m’as fait peur !!!

- Excuses-moi. Surtout ne rien ajouté. Sinon elle m’étrangle.

Elle souffle quelques secondes pour se calmer et sûrement pour éviter de m’égorger. Alors que je fais ma tête de chien battu.

- Pas grave. Me dit-elle sur un air de défaite.

Je suis tellement contente que je lui saute au cou et lui fait le plus de baisers possible sur la tempe. J’adore la prendre dans mes bras. Si je pouvais je ne la laisserais plus repartir. Elle grogne encore mais, contrairement à ce matin, je ne bouge pas.

Notre étreinte est coupée par l’entrée d’un homme qui, il me semble, est professeur à Barden. Beca à l’air de le connaître et de pas trop l’apprécier vu la tête de six pieds longs qu’elle tire. Je me détache d’elle au regard de l’homme et vais m’installer à mon bureau. Je ne vois pas ce que Beca fait mais en revanche j’entends cet inconnu lui parler :

- Beca… Beca… Beca, dis-moi pourquoi tu m’ignores ?

- …

- Rebecca !!

Mon dieu, heureusement que je ne suis pas cardiaque, sinon ces deux-là aurais eu un cadavre sur les bras. Il a l’air légèrement énervé. Beca daigne enfin lui répondre :

- Laisses-moi tranquille. Si je t’ignore c’est que j’ai mes raisons. Elle l’as dit froidement.

- Et c’est quoi ces raisons ?

- Repense à notre discussion de ce matin et tu comprendras. Je me demande vraiment qui c’est pour elle.

- Les études c’est important et DJ ça n’est pas un métier. C’est la dernière fois qu’on en parle. Tu m’as compris.

- Pas DJ, productrice de musique. Et je m’en fous moi des études !

- Tu me parles autrement !

- Oh. Excusez-moi, si je vous ai vexé Monsieur le dictateur !

- Rebecca Mitchell !

J’en ai marre des cris et puis je suis gênée de devoir assistée à cette dispute. Alors je sors de la chambre. Mais reste devant la porte en attendant que le fameux inconnu sorte. Je ne sais pas si Beca voudra me parler de cet homme. D’ailleurs je viens d’apprendre un truc son vrai prénom c’est Rebecca, c’est beau.

Je l’entends hurler à travers la porte. Quelqu’un passe devant moi et quand il entend les cris me regarde d’un air compatissant, je lui souris en retour. Je n’arrive pas à comprendre tout ce qu’elle raconte mais je comprends quelques mots.

- … à faire fuir la seule… que j’apprécie… université ! Vas-t-en… !

Et là j’entends un bruit cinglant et l’homme qui dit quelque chose comme « Tu me parles autrement ! ». Je crois qu’il l’a frappé, alors je rentre pour éviter que ça aille trop loin. Quand je rentre l’homme me regarde et sort en claquant violement la porte, j’ai cru que le mur aller s’écrouler avec. Je détourne mon regard de la porte pour regarder la femme en face de moi. Et ce que je vis me fit mal au cœur. Elle avait la joue rouge et les larmes aux yeux, à la limite de couler. Je m’approche d’elle et pose ma main sur sa joue et c’est là qu’une larme tombe. Je lui caresse alors la joue et la prends dans mes bras de la façon la plus tendre possible. Tout en la gardant dans mes bras, je lui caresse délicatement les cheveux pour l’apaiser. Soit je rêve soit elle vient vraiment de mettre sa tête dans mon cou. Je la sens murmurer contre ma peau un petit « merci » qui me fait sourire. Je sens aussi ses larmes couler sur mon cou. Alors je décide de la garder dans mes bras jusqu’à ce qu’elle se calme.

Au bout de quelques minutes je sens qu’elle est calmée et elle commence à bouger. Alors je dessers mon emprise et lui embrasse le front avant qu’elle ne se remette devant moi. J’essuie les larmes qui ont coulées et elle me sourit légèrement.

- Ça va mieux, p’tit cœur ? Oh non, dîtes-moi que je ne l’ai pas appelé comme ça.

- Oui merci. P’tit cœur ?

- Oui… Je ne sais pas pourquoi je t’ai appelé comme ça.

Elle me sourit et va s’allonger sur son lit.

- C’était qui ?

- Mon père.

- Tu appelles ton père le dictateur. C’est original.

Elle rigole, j’adore son rire.

Je m’allonge dans mon lit et la regarde. Il fait nuit dans la chambre et son visage et éclairer par la lumière de la lune. Je crois qu’elle dort, elle est encore plus mignonne quand elle dort que quand elle bégaye ou qu’elle est gênée. Je finis par m’endormir en la regardant.

Pourquoi l'amour fait si mal ? {Bechloé}Where stories live. Discover now