Chapitre 25- Sublime.

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PDV Kurt Black- Gullipiam-

Je crois que je suis énervé comme je ne l'ai jamais été. Je lance la chaise de mon bureau destinée aux invités contre la grande vitre qui me sépare du couloir et fort heureusement pour moi, celle-ci qui est résistante aux impacts de balles, - on n'est jamais trop prudent - ne cède pas. Je m'arrache pratiquement les cheveux en réfléchissant.

Elle compte aller voir des Alphas qui veulent sa peau sans protection avec comme seul allié son meilleur ami, qui plus est un homme qui ne sait ni se battre, ni comment réagir face à un Alpha.

Mon loup est en colère, il gronde et j'avoue que j'ai du mal à reprendre le contrôle. Quand j'y arrive enfin, je me débrouille pour esquiver mon bureau à moitié retourné et m'assoir sur ma chaise. Je me permet quelques secondes de calme avant d'agir.

Éros, dans mon bureau. Je grogne dans le lien de meute.

Je sens une vibration de sa part pour me confirmer sa réception et je ferme les yeux en frottant ma tête contre mes mains énergiquement.

Elle me tuera avec ses conneries.

Je pousse un faible grognement quand j'entends la porte toquer, signe que Éros est déjà arrivé. De toute façon, il ne reste jamais loin quand il sent que je suis énervé. Il observe quelques secondes le bordel présent dans la pièce avant de ramasser la stupide chaise qui a gentiment rencontré la baie vitrée et de la remettre droite face au bureau avant de s'asseoir dessus.

- Bon, quel est le foutu problème qui te met autant en rogne et dont je dois m'occuper. Il commence, souriant.

Pas un sourit heureux non, il se fou juste de ma gueule. Parfait, manquait plus que ça.

- Le problème c'est que ma putain de compagne à des putain d'Alphas à ses trousse et trouve quand même une putain de raison pour aller leur dire bonjour. Seule. Je rétorque, sèchement.

- Je trouve qu'elle te rend bien grossier cette "putain de compagne". Il cite, tentant de paraitre sérieux.

- Ta gueule. Je suis pas d'humeur. Et en plus de tout ça, maintenant il faut que je t'explique à quoi tu vas servir. Je grogne.

Je vois Éros jubiler, il n'attend que ça: tuer de gens. Malgré tout, Éros compte énormément pour moi et je ne voudrais en aucun cas le perdre, c'est un élément fondamentale de ma meute. Il se met à sourire sadiquement en attendant ma requête, réfléchissent surement à comment et ou tuer ses pseudo prochaines victimes. Bon, il est vrai que la douche froide qu'il va se prendre en apprenant la mission d'être assez hilarante pour me calmer un minimum. Je me penche donc sur mon fauteuil pour dominer un peu plus la situation.

- Ma admirable âme-soeur doit "impérativement" rendre visite à plusieurs Alphas qui ne lui louent pas tous des louanges afin de leur remettre je ne sais quel bien qu'elle affirme précieux. Malheureusement pour moi mais aussi pour toi, elle compte y aller seule et j'ai réussi à t'incruster à son petit road trip afin que tu veille sur elle et me la rende dans un état parfait. J'explique en insistant bien sur le dernier mot, pour lui faire passer le message qu'il ne doit strictement rien arriver à mon étoile.

J'observe avec amusement le visage de Éros prendre une teinte livide avant d'être dégouté.

- Quoi? Tu me fou un baby-sitting sur le cul parce que ta meuf à des comptes qu'elle ne peut pas régler seule? Il s'énerve en fronçant les sourcils.

Éros est le genre de mec qui insulte et s'énerve extrêmement rapidement. Heureusement pour moi, jamais il n'oserait perdre le contrôle face à son Alpha. Il se trouverait trop pitoyable avec le recul. Malgré tout, les mots qu'il utilise à l'égare de sa dominante ne me plaisent pas, il ne plaisent encore moins à mon loup qui commence à vouloir émerger. Je me lève en grognant d'un coup sec de ma chaise, balançant celle-ci au sol par la même occasion.

- Je te signale que tu parle de ta Luna, Éros. Je lui lance, gravement.

Celui-ci, grogne dans sa barbe avant de se diriger vers la sortie. J'arrive à l'intercepter juste avant qu'il ne franchisse cette dernière. Je sais que je joue avec le feu car si il voulait s'éloigner c'est surement pour éviter de dire ou faire une bêtise.

- J'ai pas finis, vas te rasseoir. Je continue.

Je l'entends murmurer quelques insultes avant de faire demi-tour pour s'asseoir sur sa chaise.

- Bon, je ne sais pas de combien de temps cette emmerdeuse a besoin mais tu vas l'accompagner avec une équipe qui vous suivra de loin. Éros, elle a peur de toi alors si ce n'est pas trop te demander, ne la terrifie pas plus. Je balance en lui jetant un bref regard.

Éros semble tout à coup plus intéressé lorsque je lui annonce la peur de Céleste. Je soupire alors qu'il se lève et s'avance vers la porte encore entrouverte, estimant surement que j'ai finis de parler.

- Une dernière chose, un ami à elle vous accompagnera. Je lui explique en grinçant des dents.

Son sourire refait surface.

- Et non, je te vois venir, tu ne le touche pas. Que ce soit Céleste ou Lucas: pas touche, c'est clair? Je grogne.

Ses sourcils se froncent: il ne trouve aucune distraction à cette mission.

- Toujours patron. Il chuchote, mécontent.

- Parfait. Je termine.

Et oui Éros, pas de meurtre ni de torture pour toi pour l'instant, je ricane interrieurement. Il sort directement après sans un regard.

* * *

Il est 20 heures lorsque je sors de ma chambre après avoir enfilé un costume classe ainsi qu'une élégante paire de chaussure noir, assortie. Je suis content, pour la deuxième fois, je vais voir mon étoile en robe. Je lui ai fait livrer dans la précipitation une robe appartenant à Rose, après alors longuement échangé avec celle-ci sur les gouts de mon âme-soeur. J'ai finis par gagner le combat et ma moitié portera donc une jolie robe bleue toute simple, Rose allant trop dans l'exagération avec des robes plus sophistiqués les unes que les autres.

Je m'avance vers la salle de réception car ma soeur m'indique qu'elle m'y rejoint accompagnée de Céleste afin de sortir annoncer notre lien à la meute. Alors que le retard habituel de ma soeur commence à s'agrandir, je me mets à réfléchir à l'idée de commencer à aller au balcon. Alors que j'allais réaliser cette action, des pas précipités se font entendre.

Je relève le regard au moment exacte ou ma belle entame la descente des escaliers à pas lent. Mon souffle se coupe en la voyant non pas habillée de la robe bleue mais parée d'une somptueuse robe couleur or lui allant à merveille. Peut-être un peu trop, d'ailleurs. Je me mets à inspirer de l'air lorsque je me rends compte que j'avais arrêté durant plusieurs secondes. Je ne perds aucun détails de la fluidité du tissu glissant sur sa peau, tel un serpent rampant sur sur le sol lisse du désert.

- Tu es sublime. Je lui lance en l'observant de bas en haut alors qu'elle rougit adorablement.

En effet, tout est dit.

- -

À samedi :)

Instable- À la découverte des mondesWhere stories live. Discover now