Chapitre 41

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    Le dîner continua dans une agréable ambiance, avec nos habituels pics que nous nous lancions. Le dessert arrivant, je ne pus m'empêcher de cacher mon sourire en voyant Elena avec des étoiles dans les yeux, quand elle remarqua le fameux gâteau à la framboise.

— Donne moi ta part, s'exclama-t-elle directement, en attrapant brusquement mon assiette.

J'hallucine...

    Je retirai, moi aussi, l'assiette de ses mains, en la ramenant vers moi. Elena haussa un sourcil, avant de la reprendre une nouvelle fois. Je fronçai les sourcils, avant de rattraper mon assiette de ses mains.

— Ne fais pas cette tête, amore. Moi aussi je veux mon dessert.

— Les hommes doivent être gentleman, tu sais..

– Oui mais moi aussi j'ai faim. Et puis, il a l'air délicieux, repris-je, en lui souriant malicieusement.

— Mais allez... dit-elle comme une enfant, en secouant sa tête.

— Non.

— Je t'aime, répliqua-t-elle soudainement.

Bon sang.
Ressaisis-toi.

— Je le sais, dis-je, en voyant un petit sourire se dessiner sur ses lèvres.

— Je t'aime, reprit-elle, en se levant encore une fois de son siège.

Tiens bon. Ne deviens pas une guimauve.

    Je détaillais le moindre de ses mouvements, sa robe s'envolant au même rythme que ses cheveux. Elle s'arrêta ensuite devant moi, s'abaissa, avant de poser son pouce contre ma joue. Rien que ce contact m'électrisa, alors qu'elle faisait de petits cercles dessus. Son regard se mit à briller d'une certaine lueur, et je ne voulais désormais plus le quitter. Son visage se pencha soudainement près du mien et son odeur m'emprisonna. Ses lèvres s'amusèrent à frôler les miennes. Ses doigts vinrent frôler ma nuque, de petits picotements se faisant agréablement ressentir contre celle-ci. Ses lèvres se rapprochèrent des miennes et dans à peine quelques secondes, elles seraient à m...

Quoi ?
Pourquoi s'est-elle reculée ?

   Un rire s'échappa de ses lèvres, avant que je ne la voie partir avec mon assiette et mon gâteau dans les mains. Elena partit naturellement s'asseoir, calmement sur un fauteuil plus loin, en commençant à manger mon gâteau.

— Vive la galanterie et vive les femmes ! ricana-t-elle, en levant sa fourchette en l'air.

   Je poussai un grognement, avant de me lever et de faire tomber la chaise. Elena écarquilla les yeux.  J'arrivais à son niveau et attrapai mon assiette que je posai sur la table. Elena comptait protester quelque chose mais déjà, elle termina dans mes bras. Elle commença bien évidement à se débattre, tandis que je criais à l'un de mes gardes d'ouvrir la porte. Chose faite, je passai devant eux.

— Au secours ! Jeune femme en détresse se fait enlever par un malade ! s'exclama-t-elle, en secouant ses pieds dans tous les sens.

   Un sourire vint marquer mon visage, tandis que j'accélérais le pas pour regagner notre chambre. Arrivés dans celle-ci, je m'empressai de déposer Elena sur notre lit. Je retirai ensuite ma veste et déboutonnai ma chemise.

— Oh oh oh ! Tu fais quoi là ! reprit-t-elle, en me voyant torse nu.

— Vive la galanterie ! Vive les hommes, répliquai-je tout souriant, avant de la rejoindre sur le lit.

    Elena leva les yeux au ciel, néanmoins un sourire en coin. Ne voulant perdre un œil, ou bien être transpercé, je me dépêchai de lui retirer ses talons.

Ça peut être dangereux. Surtout si c'est elle qui les porte.

    Mais étrangement, elle se laissa faire, les bras croisés contre sa poitrine. Je fis donc valser les deux paires hors du lit. Je fis passer mon corps au dessus du sien, en veillant cependant à ne pas l'écraser sous mon poids. Mes poings se trouvaient désormais de chaque côté de son corps.

— Qui est le plus fort ? demandai-je, en embrassant sa joue.

— Je n'ai pas eu le temps de manger mon gâteau.

— Ce n'est pas un problème... susurrai-je contre son oreille, en déposant un léger baiser sous celle-ci.

— Oui mais j'ai faim.

— Je sais. Moi aussi j'ai très faim...

   Un long frisson parcourut sa peau, alors que mon sourire s'élargissait de plus en plus en voyant bel et bien l'effet que je lui produisais.

— Nous pouvons peut-être aller manger le gâteau et revenir ici, non ? me demanda-t-elle, d'une toute petite voix.

— Elena, Elena... Ces choses-là ne doivent attendre voyons...

— Eh bien si. Moi j'ai faim. Je vais donc te laisser t'amuser tout seul, dans la chambre, et je vais tranquillement aller rechercher mon gâteau, s'exclama-t-elle, en me poussant d'un seul coup et en se levant du lit.

— Tu rigoles, Elena ? répliquai-je, déconcerté.

— Vive les femmes et les gâteaux !

**

— Monsieur le boudeur est encore là, l'entendis-je, avant que le lit ne s'abaisse sur la droite.

— Le gâteau était bon, j'espère, pestai-je, en ne la regardant toujours pas.

— Oui, excellent. Mais j'aurai tout de même aimé que tu sois là, avec moi, pour le partager, dit-t-elle, en faisant glisser son doigt sur mon dos.

    Un frisson me parcourut, agréablement.

— Le petit Demetrio boude ? me questionna-t-elle, en me tirant soudainement la joue.

   Je me retournai, pour la tirai sur son bras et ainsi, la faire coller contre mon torse. Elena ne se débattit pas et même, elle entoura ma nuque de ses mains à mon plus grand bonheur.

— Merci pour ta part de gâteau, dit-t-elle, en frottant son nez contre le mien.

— Je n'avais pas le choix, grommelai-je.

— Je t'aime, murmura-t-elle directement.

— Hum... fut le seul mot que je puisse dire, avant qu'elle ne pose ses lèvres sur les miennes.

— Merci pour cette soirée, continua-t-elle.

— Maintenant, finissons la en beauté, conclus-je dans un sourire narquois.

**

Prince Demetrio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant