Chapitre 29

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    Après avoir pris une douche, très longue dû aux multiples pensées qui venaient ronger et tourmenter mon cerveau, j'en sortis finalement. Je me dépêchais d'enrouler une serviette autour de mon corps. Entendant des petits coups de griffes, contre la porte, je m'empressai d'aller l'ouvrir, le sourire aux lèvres, sachant que c'était mon petit Crispy adoré.

Enfin.
Comment dire.

   Crispy avait bien grandi, même trop, et il s'était gratifié de quelques jolies muscles. Son joli pelage gris-blanc s'était transformé en un noir nuit. Des magnifiques yeux bleus, très clair, qui n'étaient plus de couleurs sombres comme avant. Je le détaillais, silencieuse, et son sourire ne cessait de s'agrandir.

    Bon. Je lui claquai immédiatement la porte au nez, en la fermant à clé.

— Elena, ouvre moi ! s'exclama-t-il d'une voix amusée.

— Tu es complètement fou, ma parole ! répliquai-je, en m'empressant de m'habiller.

   Je séchai à la hâte mes cheveux, avant d'enfiler un long gilet. Je pris l'habit dans ma main, puis ouvris la porte. Crispy me sauta dessus, pendant que Demetrio me fixait, intensément, en croisant ses bras contre son torse musclé.

— Ce petit te porte beaucoup d'affection à ce que je vois.

— Normal, je suis son sauveur, dis-je dans un haussement des épaules.

    Je lui octroyai une légère caresse, remplie d'amour, avant de me diriger vers Demetrio. Je lui redonnai ses habits tout en lui murmurant un petit merci.

— Il me manque le t-shirt, Elena, m'avertit-il, un sourire moqueur aux lèvres.

– Je n'avais plus de t-shirt gris, désolé. Et puis ça coûte cher de nos jours.

—  C'est ta nouvelle peluche pour t'endormir, tu veux dire ? Mon odeur pourra faciliter ton sommeil, tiens...

— J'ai MisterCrispy avec moi, ne t'en fait pas.

— Certes mais tu n'as pas pu dormir cette nuit, à ce que j'ai constaté. J'en conclus donc que cela n'a pas réussi. Alors garde tous mes habits, continua-t-il en me donnant son jogging.

    Je poussai un soupir mais acceptai tout de même, en déposant par la suite de bout de tissu sur mon lit.

— MisterCrispy est le seul nom que tu aies pu trouver ? reprit-il quelques secondes plus tard, en observant mon chiot joyeusement gambader dans la chambre.

— C'est mignon et c'est accrocheur.

— Tu pouvais faire mieux.

— Jaloux.

    Je l'entendis échapper un petit rire, pendant que je me posais sur un fauteuil pour enfiler mes chaussures.

— Nous partons manger et ensuite, nous partirons dans un magasin spécialisé pour les canidés, déclara Demetrio, en ouvrant soudainement la porte.

    J'acquiesçai de la tête, avant de porter Crispy dans mes bras ; je passai devant lui, un sourire en coin.

   Mon ventre allait enfin manger. Et le meilleur dans tout cela est je pourrais finalement acheter des accessoires pour mon adorable chiot !

**

Quelques heures plus tard.

—  Tu as encore faim ? Tu as soif ? Tu veux te reposer ? me demanda-t-il pour la énième fois.

— Merci pour tout Demetrio. Je vais beaucoup mieux, désormais.

   Il me détailla longuement, en acquiesçant de la tête, le regard encore soucieux, inquiet.

— Si tu es fatiguée nous pouvons rentrer.

— Dis plutôt que tu ne veux pas acheter les accessoires pour MisterCrispy.

    Il ne s'attendait visiblement pas à cette réponse, mais néanmoins il esquissa un léger sourire.

— Effectivement, souffla-t-il contre mon oreille, ce qui me provoqua de légers frissons.

— Le magasin est déjà en face de nous. C'est partit,
continuai-je, heureuse.

   Je m'empressai de prendre mon adorable chiot dans mes bras, en courant presque jusqu'à l'entrée. Demetrio poussa un petit juron, en me suivant rapidement. Arrivée à l'intérieur, je ne pus m'empêcher de donner Crispy à Demetrio. Désormais dans ses bras, tous deux me lançaient de drôles de regards. Le pire étant celui de Demetrio, bien entendu.

— Si tu veux que je te pardonne totalement, c'est toi qui vas lui choisir tous ses accessoires,
m'exclamai-je, fière de mon idée.

— Je déteste que l'on me donne des ordres, grommela-t-il comme toujours.

— La roue tourne, Demetrio, ricanai-je, en lui offrant un joli clin d'œil.

    Il poussa un long soupir, en faisant descendre Crispy de ses bras. Il tapota ensuite sa nouvelle chemise, puis s'approcha de moi. Il posa une main sur ma tête, délicatement, comme s'il avait peur de me blesser. Il ferma les yeux un court instant, en reprenant une forte inspiration.

— Je ne le ferais qu'une seule fois. Que pour toi. Est-ce clair ?

    Ses yeux bleus me sondaient, attendant patiemment ma réponse.

— Pas de problèmes, renchéris-je, en lui offrant mon plus beau sourire.

   Il déposa un léger baiser sur mon front, ce qui me surprit, avant de partir mains dans les poches en direction de l'étage. Contente et fière de le voir, exécuter mes ordres, je le suivais, en appelant Crispy pour qu'il me suive.

Ce petit Demetrio peut vraiment être charmant, quand il le souhaite...

Prince Demetrio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant