Chapitre 34

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PDV Demetrio

   Après l'avoir contemplé, je décidai de partir me rafraîchir. Et surtout, éteindre ce feu brûlant qui n'avait cessé de s'accroître toute au long de cette merveilleuse nuit.

    Je sortis, plus tard, de la chambre, et partis chercher de quoi manger pour Elena. Je marchais, en pensant encore à cette phrase qui tournait dans mon esprit. Un sourire vint automatiquement étirer mes lèvres, en me rappelant cette confidence qu'elle m'avait fait hier soir. Je remis en place mes lunettes noire, puis me dirigeais vers une boulangerie voisine.

**

— Enfin réveillée, gattino, dis-je, en voyant ses joues prendre une nouvelle teinte.

— Merci pour le petit-déjeuner, dit-elle tout bas, en prenant place en face de moi.

    Elena prit un croissant dans sa main et je ne cessais de la fixer, comme hypnotisé.

— Nous reprendrons la réunion à treize heure. Tu te sens prête ?

   Elle acquiesça de la tête, en avalant son bout de croissant.

— Tu m'as l'air ailleurs, Elena, repris-je, en liant mes mains.

— Pas du tout...

— Pourtant tu as bien dormi cette nuit...

   Elle posa son verre de jus d'orange, avant de prendre Crispy dans ses bras. Elle le caressa, puis de reprit la parole :

— Oui... super bien dormi...

   Un sourire se dessina au coin de mes lèvres, pendant que je me levais de table. Je la contournai, puis m'abaissai à son niveau. Je posai mes mains sur ses joues rosies, avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Mon cœur approuva beaucoup ce baiser en se manifestant d'un frisson. J'embrassai son front, son nez et revins sur ses délicieuses lèvres. Je me relevai et mains dans les poches, je lui adressai un dernier regard, avant de sortir de la pièce.

  
**

Quelques heures plus tard.

— Tu veux sortir prendre l'air ?

    Elle secoua la tête de droite à gauche, en me souriant.

— Tu n'est pas trop fatiguée, c'est bon ? continuai-je, en voyant déjà le carnet bien rempli d'encre noir.

— Tout va bien, Demetrio, dit-t-elle, en m'offrant encore ce merveilleux sourire dont je ne me lassais pas.

   J'acquiesçai de la tête, en lui déposant ma bouteille d'eau près de son carnet. Elle leva les yeux au ciel, néanmoins un sourire en coin. Je repris la réunion, qui n'allait tarder à se finir. Quelques minutes plus tard, cette réunion était enfin terminée. Je les saluai tous, en ne manquant pas de serrer la main au trois individus qui avaient osé la détailler. Une fois seuls, je regardai Elena se lever de sa chaise, sous les aboiements du jeune chiot.

— Tiens, voilà le rapport, dit-elle, en me donnant son carnet.

    Je l'examinai, et un sourire étira mes lèvres en me rendant bien compte qu'elle était faite pour ce travail.

— Tout est parfait, Elena. Je suis très content de ton travail.

— J'ai pu apprendre des choses. C'était sympa, poursuit-elle, en caressant le pelage gris du canidé.

   Je lui souri, avant de reposer le carnet sur la table. Je me rapprochai d'elle, tandis qu'elle fronçait les sourcils. Je passai mon bras autour de sa taille, la faisant volontairement plaquer contre mon torse.

— Allons dîner, maintenant, dis-je contre son visage, ses petites pommettes devenant directement rouges.

Adorable.

   Elle acquiesça de la tête, en commençant donc à suivre mes pas.

**

— Dans trois jours nous retournerons au palais.

— Crispy pourra venir avec nous dans l'avion, j'espère ? me demanda-t-elle immédiatement, craintive.

— Normalement les animaux doivent aller dans la soute.

   Son visage se décomposa, avant qu'une bouille de chat potté ne se dessine sur celui-ci.

— Hors de question, répliquai-je.

— Demetrio...

– Il se fera des amis, ne te fais pas du soucis, continuai-je, en la voyant soudainement se lever.

    Je suivais ses mouvements et elle pressa ses doigts contre ma nuque, une longue décharge parcourant tout mon corps.

— S'il te plaît... Tu peux bien faire quelque chose... dit-t-elle, en me faisant des yeux de biche.

Ne jamais jouer avec moi, Elena...

— Éventuellement, une solution est possible, avouai-je, en l'attrapant par la taille et en la faisant s'asseoir sur mes genoux.

   Elle se débattit un court instant, mais elle se rendit vite compte que je ne comptais pas la laisser partir : elle était prisonnière de mon corps, encore une fois.

— C'est quoi ? me demanda-t-elle, en comprenant peu à peu mes intentions.

— Embrasse-moi et le canidé viendra avec nous.

— Le chantage...

    Elena fronça les sourcils, puis me pinça la joue. Je lâchai un rire et elle continua à me martyriser la peau.

— Dix secondes, murmurai-je, en la sentant se raidir de nouveau.

    Après tout, ce n'est pas toujours à moi de poser mes lèvres sur les siennes. Elle doit aussi le faire. De plus, il faut que je vérifie quelque chose...

— Huit secondes.

    Elena se résigna finalement, puis rapprochait lentement, très lentement son visage du mien. Voilà que nos bouches se frôlaient presque. Mon cœur battait vite et j'étais sûr que le sien aussi.

Encore un petit peu...

— Quatre secondes, chuchotai-je contre ses délicieuses lèvres, qui me tardaient follement de goûter.

— Je te hais, pesta-t-elle, en fermant les yeux.

— Une jolie seco...

— Demetrio ! hurla soudainement une voix stridente venant à cet instant, tout rompre.

Prince Demetrio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant