1

365 38 13
                                    


SAISON 1

Je me suis inscrite à un atelier d'écriture en janvier 2017, poussée par le désir d'écrire une histoire qui ne voulait pas sortir. Je choisis une nouvelle école d'écriture qui vient juste de naître, logée dans le quartier de la Sorbonne, rue Dante. Je ne le sais pas encore, mais elle va devenir mon enfer pendant quelques semaines...

Arrive le premier jour, un mardi. La séance commence à 18 heures. Traînant des pieds, la boule à la gorge et le stress à l'estomac, je prends le métro. On dit que dans les transports, l'air est saturé de particules fines, une concentration quatre fois supérieure à la plus polluée des rues de Paris. Ça pue. C'est aussi chargé que dans mes intestins. Ils émettent des grondements inquiétants alors que je n'ai presque rien mangé à midi. Dans la cantine de l'entreprise, j'ai fait croire à mes collègues que j'avais la migraine pour expliquer mon faible appétit. Mensonge pathétique...

Trois correspondances plus tard, je sors à la station Cluny. Après le carrefour, je cherche l'entrée de l'école. En général, quand je me rends dans un endroit que je ne connais pas, je marche volontairement sur le trottoir d'en face. Cela me permet d'observer les lieux de loin, l'air de rien, comme si je passais par là innocemment. Une fois repérée la sonnette, la porte, et les gens alentours, je traverse. Pour l'heure, je n'ai rien repéré du tout. L'école ne veut pas se montrer, elle se refuse à moi. A-t-elle compris que je ne veux plus y aller tellement je suis terrorisée ? Pour se venger, elle se cache. Du coup, je circule sur le bon trottoir, sans la trouver pour autant. Quand je crois enfin avoir trouvé le  numéro 4, j'entre dans un immeuble cossu, dont l'entrée est recouverte d'un tapis rouge, mais rien : pas d'écriteau pour indiquer où se trouve l'atelier. Je pousse plusieurs portes, toutes restent fermées. Une femme entre dans le vestibule. Me sentant déjà stupide, je lui fais part de ma recherche. Bien évidemment, je me suis trompée de numéro : je suis allée trop loin dans la rue. Cet atelier commence à me gonfler. Je ressors, redescends quelques mètres et me trouve nez-à-nez avec une porte vitrée coulissante. Pas de plaque de cuivre gravée, simplement une feuille de papier machine sur laquelle on a imprimé le nom de l'école : « Les Mots ». J'y suis.

اوووه! هذه الصورة لا تتبع إرشادات المحتوى الخاصة بنا. لمتابعة النشر، يرجى إزالتها أو تحميل صورة أخرى.


L'atelier d'écritureحيث تعيش القصص. اكتشف الآن