Chapitre 4: 6669 Kennedy's Street

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Je grimace en voyant l'état de mon visage dans le miroir : je suis exaspéré. Mes yeux étaient légèrement gonflés, tout comme mes joues. J'ouvris le robinet. Je laisse couler l'eau froide dans mes mains, et m'asperge le visage.

J'enfile une légère veste à capuche grise. Elle tenait, malgré tout, bien chaud lors des soirées un peu froides. Je descendis les escaliers d'un pas léger pour ne pas me faire surprendre par ma mère. Je suis soulagé : elle dort sur le canapé. Son livre, encore ouvert, est posé sur son ventre. Il bouge légèrement au rythme de ses respirations. Je peux sortir la conscience tranquille, elle ne se réveillera pas avant mon retour. Je reste tout de même prudent. J'attrape un post-il et j'y inscris ces quelques mots : "Je suis sortis prendre l'air. Je rentre au alentours de 20 h 30. Bisous ''. Je déposa le petit carré de papier jaune fluo sur le frigo. Je peux enfin sortir, mes précautions sont prises.

Je referma la porte tout doucement pour éviter un bruit trop fort qui pourrait réveiller ma mère. Je me dirige rapidement en direction de la voiture de Samuel. Elle était plutôt spacieuse. Un genre de 4x4 au couleur chaude et brune. La forêt qui entourait le voisinage se reflétait sur la carrosserie, qui était luisante, montrant l'importance que donner Samuel à son véhicule. Les ombres des arbres s'agrandirent au fur et à mesure de mes pas. Les jantes en aluminum mettaient fortement en valeur ce module à quatre roues, qui serait notre unique moyen de déplacement pour la soirée.

- Allez monte ! nous sommes en retard ! s'impatienta Raphaël.

J'ouvre la portière d'un geste souple et monte à l'arrière, m'asseyant aux cotés de Harold et Nicolas. Harold ne prenait pas beaucoup de place. Il était petit et pas bien imposant. Depuis la maternelle, il avait toujours été ce petit garçon discret et gringalet. Quand j'y repense, au fond j'avais toujours eu pitié de lui. Je me souviens d'une scène il y a quelques années : il était dans la cours, assis et je le revois avec ses petite lunettes collées contre son visage, son pull-over jaune, et son pantalon en chino gris. Il avait, maintenant, troqué sa monture, pour des lentilles et ses pull-overs ringards pour des tee-shirts de geek. On pouvait le dire : Harold était le joueur de jeux vidéos par excellence. Il battait tout le monde.

Samuel prit la parole.

- Bon donnez moi l'adresse vue que le brillant Raphaël et moi-même avons oubliés nos téléphone, ironisa-t-il.

Harold sortit maladroitement son téléphone, et lui répondit :

- 6669 Kennedy's Street.

Ses joues s'empourprent.

- Merci le troll. dit Samuel en rigolant.

Il rentra les coordonnés dans son GPS intégrés.

Etant donné que notre très cher conducteur, Samuel, avait mit sa musique à fond pendant le trajet. Personne n'entama la discussion.

Les arbres défilaient sur le bord de la route, avec toute les feuilles orangées et marrons qui couvraient le sol des forêts, l'automne avait déjà commencé. Le stress affluer en moi, j'avais réellement peur de ce que nous allions découvrir dans les minutes qui allaient suivre. J'avais été adopté ? Nos parents avaient-ils tué quelqu'un ?

Tellement de possibilités, de scénarios. Et pourtant je les refusa tous. La peur m'emporta et mes mains commencèrent à être moites. Je tremblais presque. Il fallait que je souffle. Maintenant.

La voiture s'arrêta dans une petite ruelle sombre et déserte, juste devant un entrepôt. L'entrée était juste éclairée par une faible lumière. De quoi faire fuir les touristes et autres bambins qui voulaient s'y aventurer.

- Il est l'heure d'y aller. dit Nicolas en regardant son téléphone.

Raphaël lui répondit :

~ The Magic Circle ~ ( BxB )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant