Amoureuse de Lui | Chandler Riggs

Chapitre 41 ~ Je suis... !

- Avant que j'arrive, c'est le producteur qui m'a appelé pour me dire cette bonne nouvelle ! Souriais-je.

Ma tutrice me souria avec tendresse, elle semblait si heureuse de moi qu'elle pleura légèrement.

- Dis Sasam, je peux inviter des amies ici pour fêter la nouvelle ?

- On va faire mieux que ça, on va tous aller au restaurant ! Souria t-elle. Allez, va prévenir tes amies et préparez-vous toutes !

- Merci beaucoup !

Je lui déposa un bisou sur la joue avant de courir à l'étage pour prévenir mes amies et me préparer à mon tour.

Une nouvelle vie allait commencer pour moi dès demain...

*Éllipse de la soirée et de la nuit*

J'arriva enfin devant les studios d'AMC, je me gara sur une place libre avant de couper le moteur. Je souffla tout en fermant les yeux, puis j'attrapa mon téléphone pour regarder l'heure : 10h39. Je suis en avance au moins ! J'ouvris ma portière après avoir récupéré mes clés, je sortis et ferma ma voiture. Je me regarda rapidement dans la vitre, puis je m'avança vers l'entrée des studios où Jeffrey Dean Morgan et Norman Reedus fumaient. Oh mon Dieu !

Je continua de marcher jusqu'à me trouver à quelques pas d'eux, ils me regardaient de haut en bas et moi, je les fixaient tour-à-tour.

- C'est toi la nouvelle ? Me demanda finalement Jeffrey en posant enfin son regard sur mes yeux.

- Oui, c'est moi, répondis-je. Pourquoi vous vous attendiez à quelqu'un d'autre ?

- Pas du tout ! Se précipita de dire Jeffrey. C'est juste que-

- T'es pas comme les autres filles qu'on a vu hier, coupa Norman en soupirant.

Je fronça les sourcils en ne comprenant pas son allusion.

- À chaque fois que l'une d'entre elles nous voyaient, elles nous sautaient littéralement dessus, continua t-il. Elles voulaient des photos, des autographes, des posters et j'en passe... Ces filles étaient déjà folles quand elles ont vu Chandler dans la salle, mais alors quand elles nous ont vu nous deux, ou Andrew ou quelqu'un d'autre, elles étaient surexcitées !

- Mais, toi tu n'es pas comme elle, ajouta Jeffrey en me souriant. Encore heureux d'ailleurs, ria t-il.

Je ria aussi, je les aimaient déjà finalement.

- Et encore, ça se voit que vous ne connaissez pas ce qu'il y a sur YouTube ou les fan-fictions sur vos personnages, riais-je malgré moi.

- Les fan-quoi ?! Demanda Norman avec des yeux ronds. YouTube ?!

- C'est quoi ces conneries encore ?!

- Eh bien... sur Internet, il existe des montages vidéos de vos personnages qui mettent en scène une certaine romance entre vous. Genre Rick et Daryl, Rick et Jésus, et d'autres encore. Pour ce qui est des fan-fictions, ce sont des personnes qui écrivent des histoires en se basant sur la série et les personnages, mais ils font un peu à leur guise, c'est possible grâce à une des plus grandes applications de livres gratuits soit Wattpad...

- Mais c'est juste sur nos persos ou aussi sur nous, en tant qu'acteurs ? Me demanda Jeffrey, en fronçant ses sourcils noirs.

- Tout ce qu'il y a de possible et imaginable ! Genre sur vous comme acteurs, sur un chanteur, un groupe, un Dj, une série... il y a même des histoires totalement fictives qui sont basées sur aucune source connue, répondis-je calmement.

- Mais... vu que t'as l'air de si bien connaître ce truc, est-ce que tu écris des "histoires" ? Me demanda Norman avec un sourire malicieux sur les lèvres.

J'ouvris la bouche pour répliquer, mais une voix masculine me coupa dans mon élan. Sauvée par le gong !

- Laurie ! Suis-moi, on va dans mon bureau, me fit Robert. Les gars, arrêtez d'embêter les plus jeunes, se moqua le producteur.

Je me tourna vers eux et leur tira la langue comme une enfant avant de suivre gentiment Monsieur Kirkman. Nous marchions dans plusieurs couloirs avant d'arriver devant son bureau, en même temps son nom est écrit sur la porte.

- Assis-toi, m'invita t-il en me désignant un fauteuil en face du bureau en chêne.

Je lui obéissa et m'installa correctement sur le siège pour ne pas paraître vulgaire non plus. Je le regarda fouiller dans ses feuilles, avant d'en sortir une avec un sourire victorieux sur les lèvres.

- Alors, déjà merci d'être venue ici et toutes mes félicitations pour ce rôle, me souria t-il.

- Merci à vous de m'avoir prise pour ce rôle, souriais-je à mon tour.

- Bon, passons à l'essentiel. Ton personnage va se nommer Maddie Faith, tu seras quelqu'un de très méfiante, toujours sur tes gardes et violente au niveau physique mais aussi un peu au niveau verbal. Tu es assez solitaire, mais tu aimes tout de même la compagnie des autres quand tu en as besoin. Tu déteste parler de ta famille, car tu as énormément souffert avant l'apocalypse, et tu souhaites ne pas en parler de suite à part à Carl après un bon moment... Par contre, est-ce que tu accepterais de colorer les cheveux ? Celle que tu souhaites, mais il faut qu'elle soit assez marquante, et je voudrais que tu aies un petit écarteur à ton oreille droite, accepterais-tu cela ? Me demanda Robert.

- Oh oui ! J'adorerais, il n'y a aucun problème !

- Parfait, souria Robert. Cependant, il faudra que-

- Désolé, fit Chandler en se posant à mes côtés. Je suis à l'heure j'espère.

- Pile-poil à temps ! Donc, vous devrez vous embrasser.

- Pardon ?! Demandais-je avec surprise.

- Mais... Je devais pas déjà embrasser Katelyn ?

- Aussi oui, mais vous en serez plus le moment venu, encore est-il que vous avez la scène dans votre script. Je veux, Laurie, que tu sois surprise quand il t'embrassera avant de répondre à son baiser évidement, cela va de soi, souria Robert en nous regardant tour-à-tour. Je veux que vous vous entraîniez pour cette scène, d'accord ?

- D'accord, répondîmes-nous en coeur.

- Bien, vous pouvez y aller maintenant.

Je ne me fis pas prier et sortis de la pièce avec rapidité, je n'avais pas envie de parler de cette scène. Déjà que j'avais encore du mal à oublier le rêve de mon coma...

Je m'avança dans le couloir, mais quelqu'un retenu mon bras me faisant tourner sur moi-même. Je vis Chandler me regarder avant de m'embrasser sur les lèvres, je resta de marbre face à son baiser, alors il se recula avec gêne. Je sentais mes joues s'enflammer, alors qu'il se grattait l'arrière de la nuque en regardant ses chaussures.

- Désolé, j'aurais pas dû... c'était pour la scène et tout, se justifia t-il.

- Ce... C'est pas grave, soufflais-je. Bon, je... je vais y aller, bafouillais-je.

Je me tourna et partis loin de lui, ce baiser avait réanimé en moi des douleurs impossibles à faire passer...