L'organisation de son mariage ღ The Wedding Planner [ TERMINÉE ]

VINGT-HUIT

« Je donnerais tout pour rebrousser chemin. »

- Tu ne pars que pour deux jours, Keith assis sur mon lit, jette un coup d'œil à ma valise.

- C'est vrai, mais je ne sais pas s'il fait chaud ou froid là-bas. Et puis, peut-être que Shaniya aura des choses à emporter.

Keith mordille l'intérieur de sa lèvre en haussant les épaules, alors que je sors de nouvelles affaires de mon placard. En plein geste, je fronce les sourcils, regarde nerveusement Keith et m'assieds face à lui :

- Ça ne te fait rien, que je parte avec Eli ?

Il regarde longuement devant lui sans même décrocher un mot, puis me regarde à nouveau :

- Non.

- C'est vrai ? Je fronce les sourcils.

- Bha oui, que veux-tu que ça me fasse ?

Je le regarde longuement, m'affaissant petit à petit sous l'effet de la déception.

- Je sais pas, enfin..., je regarde devant moi. Hé ho, Keith, je vais partir avec mon ex, ça ne te fait vraiment absolument rien ?

Keith me regarde un moment, avant d'éclater de rire :

- Mais il fallait me le dire de suite, que tu voulais m'entendre dire que je suis jaloux.

- C'est le cas ? Ris-je doucement.

Il triture mes couvertures, penche la tête et esquisse un sourire en coin. Je ne peux retenir un sourire amusé ; on dirait un enfant.

- On va pas dire que c'est le cas à proprement parlé, hein, mais je ne vais pas non plus exploser de joie, il me regarde. Mais tu vas enfin retrouver ta fille, et ça vraiment c'est bien.

Je m'humecte vivement les lèvres et me gratte la nuque :

- Est-ce que j'y suis réellement préparée ? Je veux dire, j'ai accepté sans vraiment y réfléchir, mais peut-être qu'on n'arrivera pas à construire une relation de mère et fille et que Shaniya se sentira mal avec moi, tu vois ce que je veux dire ?

- On ne construit pas un avenir sur des « peut-être ».

Je fixe très longuement Keith, comme si mon regard était verrouillé dans le sien. Puis, tout en fermant ma bouche qui s'était béatement entrouverte, je passe mes cheveux derrière mes épaules et me mords la lèvre :

- Mais j'ai peur. En fait, c'est tout bête mais je viens à peine de réaliser que je partirais demain matin et que d'ici deux jours je retrouverais ma fille.

- Moi je pense que ça va te faire du bien.

J'ébauche un timide sourire, et m'empresse de rompre le silence qui tente de s'installer :