Chapitre 8 : Amalia

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- Donc ? Nous attendons votre réponse, soupira Catherine.

- Vous allez au cimetière, et nous y allons aussi, dit Klaus.

- Comment le saviez-vous ? s'enquit Morgane.

- Histoire de déduction, darling, expliqua Klaus. Elijah m'a raconté que... (il hésita à prononcer le prénom de Marcel), les sorcières avaient dit que Catherine était l'une d'entre elle donc, puisque vous semblez du style très têtues, vous devez vouloir des explications. Quant à nous, nous avons des choses à régler avec elles.

- Hors de question que vous veniez avec nous, refusa Morgane. Cette histoire va se finir dans un bain de sang et je ne le veux pas, nous avons besoin des sorcières alors que vous, nous le savons tous, vous voulez les éliminer. Donc c'est non, au prochain feu rouge, vous descendez de cette voiture.

- Sinon ? la provoqua Klaus.

Morgane lui jeta un regard noir dans son rétroviseur.

- Elijah m'a l'air mieux élevé, dit-elle en prenant un semblant d'air hautain, comme une duchesse. Je pense que l'on vous a apprit à respecter les décisions des dames, n'est-ce pas ?

L'originel concerné ouvrit la bouche, ne sachant quoi répondre sur le coup.

- Je... euh... Effectivement. Nous vous laisserons le temps de régler vos affaires dans un premier temps.

Les deux jeunes femmes hochèrent la tête en se lançant un regard complice que les deux hommes ne purent comprendre. Les questions se bousculaient dans la tête de Catherine, concernant Marcel, Rebekah, tout ce qu'il s'était passé la veille... C'était indiscret de poser ces questions, ce n'était pas à proprement parler ses affaires. La curiosité l'emporta sur la politesse.

- Que sont devenus Marcel et Rebekah ?

Klaus perdit tout de suite son sourire, sa mâchoire se serra et ses yeux lançaient des éclairs ; c'est donc Elijah, en choisissant pour le mieux ces mots, qui répondit.

- Notre très chère sœur a quitté la ville durant la nuit pour vivre la vie qu'elle souhaitait tant. Quant à Marcel, Niklaus et moi en sommes arrivés à la conclusion qu'il devait lui aussi quitter, au minimum, le Quartier Français. C'est tout ce qu'il y a à savoir, mademoiselle Clark.

A ce moment là, ils arrivèrent devant le cimetière Lafayette qui n'avait pas du tout changé depuis la dernière visite de Catherine. Les mains crispés et le corps tendu, elle sortit de la voiture avant de se diriger vers les grilles ouvertes accompagnés des autres. Une légère brume était présente, leurs pas crissaient sur la fine couche de neige. Elijah et Morgane avaient prit les devants, lui sachant déjà où aller pour trouver les sorcières à travers ce labyrinthite. Klaus se mit à sa hauteur, les mains dans le dos. Il faisait au moins une tête de plus qu'elle, il devait faire approximativement 1m80, comme son père.

- La tête dans les étoiles, n'est-ce pas ? dit-il d'un ton amusé. Et nerveuse aussi.

Catherine lui jeta un regard interrogateur qui le fit glousser.

- Ton cœur bat si fort qu'il me donne mal au crâne.

La jeune femme leva les yeux au ciel en accélérant le pas. Tellement arrogant et énervant ce personnage...

- "Vos yeux sont des étoiles polaires ; et le doux son de votre voix est plus harmonieux que ne l'est pour le berger le chant de l'alouette."

- Pardon ? s'écria Catherine en se retournant d'un coup.

- Songe d'une nuit d'été, Shakespeare.

En poussant un soupir d'exaspération, la jeune femme reprit son chemin sans faire attention à lui. Ils était arrivé et Catherine reconnut l'endroit où elle avait "discuté" avec Monique et Sophie la veille. Elijah avança tout droit vers un caveau, bien plus grand que les autres. Pourtant, il faisait face à un mur ? Qu'attendait-il ? Morgane et Catherine se jetèrent un coup d'œil interrogateur.

Spirits of The New OrleansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant