Chapitre 7

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- Il faut qu'on parle, maintenant.

- Pardon ?questionnai-je.

Il relâcha toute emprise sur moi, ses bras l'aida à se redresser pour mieux me fixer, j'étais pourtant toujours dans cet état de transe, demeurais encore dans l'inquiétude et la peur qui ne me quittait plus depuis qu'il sous-entendait des choses dont j'étais incapable d'en saisir le sens. Je m'adossai contre le mur de ma chambre de train et laissais finir sa phrase, j'étais plus qu'impatiente de savoir ce qu'il voulait dire mais en même temps je préférais à ce moment-ci rester dans l'ignorance. J'avais réellement peur et étais vraiment terrifiée, la douce lumière lunaire donnait un étrange reflet à ses cheveux comme surréaliste, comme à la clairière, cette soirée où il m'avait réellement laissé sans voix face à ses affirmations, suggestions ou même réflexions. Ses yeux paraissaient refléter la diablerie de ses pensées, une ride au niveau du front se forma comme perplexe, se rendant compte peut-être de l'énorme erreur qu'il avait fait en venant me parler en pleine nuit.
Il jeta son regard par la fenêtre comme analysant chaque traits du paysage comme si il demeurait immobile depuis plusieurs jours maintenant alors qu'il défilait depuis deux jours sous notre nez sans que nous puissions l'atteindre, sans que nous puissions en imprimer le moindre détail.

- Quel magnifique pleine lune, elles se font rare ces temps-ci.

C'était moi maintenant qui arborait cette ride, où voulait-il en venir ?

- Je n'ai pas eu encore l'occasion d'avoir une conversation sérieuse avec toi depuis notre départ vers la Capitale, reprit-il en se retournant vers moi.

- Nous n'en avons jamais eu en même temps, rétorquai-je froidement.

Cela m'agaçait au plus haut point.
Il baissa la tête comme désespéré par ma réponse qui pour moi était tout à fait correct dans cette situation ambiguë et étrange.

- Peux-tu me rendre la tâche facile, s'il te plait ? Il est très difficile pour moi de t'avouer ce qu'il est depuis toujours entre nous et il est donc de mon devoir de te mettre en garde, dit-il perplexe.

- Si tu me disais plutôt de quoi il s'agit réellement, il me permettrait peut-être plus facilement de comprendre tes sous-entendus et donc ce que tu attends réellement de moi.

Il posa un court instant ses mains sur les miennes qui étaient glaciales par la baisse soudaine de température dans le train mais il les retira aussitôt comme si il n'aurait jamais dû faire un tel acte compromettant même peut-être notre amitié. Mais j'avais l'impression qu'en cette nuit, il ne s'agissait plus d'amitié mais d'un sentiment beaucoup plus complexe.

- Au fil des années, un sentiment est né en moi à ton égard, qui, je ne saurais encore l'expliquer aujourd'hui, m'envahit depuis maintenant deux ans. Je ne sais comment l'interpréter mais j'ai senti, il me semble, le même chez toi pour moi, je me trompe ?déclara-t-il.

- Continue, dis-je comme pour affirmer ce qu'il pensait.

- Tu sais, la nuit dernière, tu m'as trouvé dans ton lit, continua-t-il.

Il s'emmêlait les pinceaux.

- Exact, dis-je.

- Ce n'est pas par hasard, j'avais peur pour toi, je ne pouvais plus dormir depuis que j'avais entendu tes cris de ma chambre, j'attendus que Sascha se retire de ta cabine pour me faufiler dans la tienne. Je sais ! Je n'aurais pas dû mais ton malaise m'obsédait et je me devais d'agir, je culpabilisais de n'avoir pas insister auprès de ton frère pour rester à sa place.

Il m'aimait.
Jamais je ne n'aurais cru aussi facilement percevoir un tel sentiment un jour. Nous ne pouvions nous mettre en couple, je le savais avec tout ces événements ce serait trop risqué mais je me fichais des conséquences dés à présent. Jamais je ne l'avais avouer mais depuis que je l'avais connu, un sentiment était né en moi que j'avais en vain refoulé au plus profond de moi-même pendant des années mais maintenant qu'il nous l'accordait, je voulais en profiter. Je connaissais déjà sa mise en garde je savais ce qu'il allait dire mais juste une fois, je voulais savoir ce que cela produirait chez moi.

J'aggripai le col de son tee-shirt blanc et l'attirais vers moi, au fur et à mesure il s'avançait vers moi, lèvres légèrement entre ouverte, souffle court.
Je collai mes lèvres aux siennes puis en un baiser, il positionna sa main gauche dans mon dos au niveau de mes reins, soulevant quelque peu mon tee-shirt, puis sa main droite au mur pour prendre appui. Nos lèvres se décollèrent un instant pour me faire échapper un cri fluet  de surprise lorsqu'il m'installa sur ses genoux, je souris à cette emprunt de fougue qui nous habitait ce soir.

Que faisions-nous au juste ? Jusqu'où cela irait ? Il saisit mes lèvres en un baiser de plus en plus électrique, tout nos sens s'animaient. Je sentais ses mains parcourir mes hanches puis mon dos pendant que j'aggripai sa nuque. Il enleva mon tee-shirt puis entrepris quelques baisers doux dans le cou que je savourais langoureusement tout en passant mes mains sous son tee-shirt redessinant les lignes de ses abdominaux. J'entrepris, d'ôter son vêtement à mon tour, je me surpris à lâcher quelques souffles de plaisir lorsqu'il m'embrassait à la naissance de ma poitrine. Mon corps frissonnait à tout ceci, je n'y étais absolument pas insensible, tout ces crépitements dans le bas ventre que tout cela me procurait, j'en devenais folle mais je ne voulais pas le faire, pas ce soir, pas maintenant, pas dans ce train. J'étais terrifiée à l'idée de le faire en ces temps-ci.

- Jake, déclarai-je sérieusement.

- Ouais, répondit-il tout en continuant de m'embrasser.

- Pas ce soir.

Il releva la tête un instant, me fixant incrédule. Je le regardai passant mes bras autour de son cou comme relâchée. Je déposai un léger baiser sur le bout de son nez tellement il était adorable avec cette mine.

- Je pensais que tu en avais envie.

- C'est bien cela le problème, j'en ai vraiment envie, si ça ne tenait qu'à moi je ne t'aurais pas dit ceci mais là... Je ne peux pas me le permettre et puis tu as vu ce qu'un simple baiser nous fait faire. Nous sommes de véritables bêtes.

- Alors je te verrais bien en panthère noire, tenta-t-il de faire de l'humour.

Cette agréable comparaison me fit sourire.

- Alors je te verrais bien en ourang-outan, dis-je fière.

- Ah oui ?me demanda-t-il un sourire amusé aux lèvres. Dans cet éclat de pleine lune, il demeurait plus magnifique qu'il y a quelques minutes, je le voyais autrement dans toute sa magnificence.

Il me renversa sur le lit et me chatouilla ce qui ne valut des rires sonores. Je lui suppliais d'arrêter mais il enchaina par des baisers dans le cou de nouveau pour finir avec un suçon. Une chose au quelle je ne m'y attendais absolument pas, ni mon frère qui était en colère au pas de la porte.

Puis je me réveillai, le jour chauffant agréablement ma peau. Tout ceci n'était qu'un rêve. Pour une fois, il m'avait été très agréable comparé aux cauchemars incessants auxquels j'étais abonnée ces derniers temps.

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⏰ Laatst bijgewerkt: Mar 24, 2017 ⏰

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