Chapitre 1 : Réinitialisation.

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Le temps était rude et n'épargnait personne.

Même pas un pauvre petit geai moqueur sur le haut d'une branche de noyer, il restait figer sur cette branche à scruter l'horizon qu'un matin hivernal avait créé quelques heures plutôt, je crus tout d'abord qu'il était littéralement gelé mais un bruit se fit entendre et celui-ci s'envola vers un nouvel arbre à occuper.

Je me levais rapidement en direction de ce bruit qui n'était autre que ma mère, un lapin à la main.

-Je t'ai connu plus silencieuse, maman, lui lançai-je.

-Je t'ai connu plus déterminé à la chasse, répondit-elle d'un ton ironique.

J'échappais un léger rire qui pouvait se confondre avec les bruits aigu du vent.

-J'observais ce coucher de soleil avant de partir, déclarais-je.

-Rêveuse, comme ton père.

Malgré ses quarante ans passés, ma mère demeurait toujours aussi amoureuse envers mon père, ce geste qui semblerait normal à tout le monde me donne l'impression qu'une personne vous ai destiné pour la vie quelque part dans le monde. Cette façon magnifique qu'ils ont de s'aimer depuis toujours me fait sourire mon frère et moi, jamais nous ne connaitrons pareil bonheur parce que nous n'avons pas vécu ce qu'ils ont traversé et j'espère ne jamais le vivre un jour, ça parait égoïste mais je préfère être honnête.

Il y a deux ans de cela, nos parents nous racontèrent ce que le mot, que le président Jowkoski prononçait souvent, voulait dire : les Hunger Games. Un jeu bien étrange qui servait plus à effrayer les gosses qui étaient destinés à y aller que d'exemple à la nation; ils nous avouèrent notamment la manipulation de Snow sur les vainceurs des jeux, ce qu'il avait notamment infliger à tout Panem, la prise d'otage de mon père pour faire pression sur ma mère ainsi que son lavage de cerveau et la destruction du douze.

J'étais bien heureuse d'être née après mais triste pour mes parents qui en gardaient encore des séquelles : les cauchemars de ma mère à répétition et les incontrôlables crises de mon père.

-Qu'as-tu chassé en mon absence ?me demanda ma mère.

-Un pauvre pigeon, avouais-je piteuse. Tu penses que ça leurs suffira ?

-Absolument. Allez viens, rentrons.

Sur ce, nous sortîmes de la forêt en direction de la maison, au passage nous passâmes à la boulangerie Mellark, une petite bicoque blanche où s'échappait une épaisse fumée noire. Nous rentrâmes à l'intérieur ce qui déclencha une courte sonnerie mélodieuse.

Un homme blond d'une quarantaine d'années sortit de l'arrière boutique, les mains pleines de farine, il leva la tête et sourit d'une joie que personne ne pouvait égaler, il sortit de derrière son comptoir et vint enlacer ma mère.

Celle-ci n'étant pas indifférente à ceci vu que c'était son mari ainsi que mon père, ils s'embrassèrent sur la fin.

-Ça va chérie ?me demanda mon père en déposant un baiser sur ma joue.

-Super !répondis-je. Où est Sascha ?

- Dans l'arrière boutique, va !m'incita mon père.

Sascha Mellark est mon grand frère, âgé de trois ans de plus que moi, il aide mon père à la boulangerie quand il n'aide pas ma mère à la chasse où il excelle plus que moi.

J'accourus à l'arrière boutique découvrant un frère au fourneau, je saisis un sachet de farine remplit à demi et appelais mon frère :

- Sascha ?

AFTER GAMES : Nouvelle GénérationWhere stories live. Discover now