Chapitre 8

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Il faisait chaud.
Dans ses mains, une rose rouge prenait les derniers rayons du soleil orangé qui venait arroser toutes les fleurs de la roseraie.

Doucement, elle effleura les pétales de sa protégée, sans oser s'y attarder de peur de la briser.
Puis, encore plus délicatement, elle saisit la tige de la fleur et l'approcha de sa bouche pour venir y déposer un baiser.

- Tu es tout ce que j'ai de plus précieux, murmura-t'elle. Jamais je ne perdrai.

Puis, dans sa tête, inlassablement, elle répéta "Je t'aime, je t'aime, je t'aime !"

Et devant ses yeux, il n'y avait que le garçon qui lui avait offert ce trésor factice.

***

Je suis brutalement sortie de ce doux sommeil, haïssant intérieurement l'auteur de mon réveil.
Dehors, des cris plus aigus les uns que les autres aboutissaient jusqu'à mes oreilles, et massacraient chaque seconde de silence qui pouvaient, potentiellement, me permettre de passer une nuit complète depuis longtemps.

Mais il fallait forcément que les cris ne cessent pas.
Pire, au fur et à mesure que les minutes passaient ils augmentaient.
J'avais envie de demander aux voisins pourquoi faire autant de bruit à cette heure.
Mais, visiblement, il y avait trop de bruit pour que ça soit eux,
Alors j'ai suivi les longs couloirs de l'appartement pour avoir enfin une vue sur la cause de mon insomnie. Et c'était plus effrayant que tout ce que j'aurai pu imaginer.

En bas de l'immeuble, des centaines de jeunes filles hurlaient et se bousculaient dans un fracas du tonnerre.

- Des Saesaengs.

Lorsque je me suis retournée, une silhouette brune et élancée s'avancait vers moi.
Dans les contes, c'est le genre de silhouette qui collerait parfaitement au prince charmant. Élancée mais musclée. Simple mais belle.

Mais rien de ce que je vis n'est un conte. Et J-hope n'est pas mon prince, même si mon coeur s'évertue à me faire croire le contraire.

- C'est fréquent en période de come-back, on est surpris au début puis on finit par s'y habituer.

- Vous arrivez à dormir malgré ce brouhaha ?

Il a secoué la tête en signe de négation.

- Non, mais on fait avec. Répondit-il en souriant.

Mon cœur rata un battement.
Maudit sourire.
Maudit visage parfait.
Maudit lui.

- Viens.

Maudites mains l'une dans l'autre.
Maudites jambes qui le suivent à travers les couloirs.
Maudite moi.

Nous traversons les couloirs tous emmurés dans un silence immuable.
Au bout de nombreux détours, il s'arrête devant une porte et rentre une clé que je ne l'avais pas vu mettre dans sa poche.

Une salle de danse. Pourquoi m'emmener au milieu de la nuit pour danser alors... que je ne sais pas danser...

- J-hope, je... je ne sais pas danser.

- Danser ne s'apprend pas, ça se vit. Et on n'est pas obligés de danser tu sais ?

Pourquoi j'ai l'impression qu'il sous-entend quelque chose ? C'est moi ou... il me drague ?!
"Ne t'emballes pas trop Nam"

- Ces temps-ci je viens de plus en plus souvent dans cette salle.
J'aime danser quand quelque chose me perturbe...

- Comme quoi ?

Bangtan TherapyWhere stories live. Discover now