CHAPITRE I

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𝐄𝐑𝐄𝐍

⠀ 𝓒'est en ce mois de septembre que j'intégrerai mon nouveau lycée, avec de nouveaux camarades, de nouveaux professeurs... Et qui dit nouveau lycée dit également nouvelle vie.
Je ne m'en remettrai sans doute jamais du déménagement, Armin et Mikasa me manqueront énormément. Ce sont mes meilleurs amis et ils ont toujours su trouver les bons mots quand quelque chose n'allait pas chez moi. C'est fou comme je tiens à eux.
Soudain on vient frapper à la porte de ma chambre, me faisant sortir de mes tristes souvenirs.
⠀— Eren ? Tes affaires sont prêtes pour demain ?
C'était mon père, faisant sa ronde du soir pour me souhaiter bonne nuit.
⠀— Hein ? Ah oui, elles sont prêtes.
⠀— Très bien, et n'oublie pas de te coucher, dit-il avec ironie avant de refermer la porte.
⠀ Je détestais quand il me disait ce genre de chose, surtout le : "n'oublie pas de te coucher", en plus, il ne m'a même pas souhaité une bonne nuit. J'ai seize ans tout de même et puis un adolescent comme moi, autant dire que ça n'obéit pas forcément - voir pas du tout - non mais quelle idée.
De toute façon, ce n'était pas pour moi le moment de faire de l'humour, vu la situation dans laquelle je suis confronté.
"Je veux rentrer à la maison" me répétais-je sans cesse à l'esprit. "Allez Eren ! Ressaisis-toi ce n'est pas le moment de te morfondre, demain c'est la rentrée des classes et surtout fais-toi de nouveaux et agréables souvenirs avec tes futurs nouveaux amis". Ce fut sur ces mots que je m'assoupis.

Le lendemain, la sonnerie du réveil retentissait dans toute la pièce, ce n'est qu'au bout de cinq minutes que je décidais enfin de me lever.
— Eren ! Dépêches toi de te préparer tu vas être en retard ! S'écria ma pauvre mère.
— Oui je me dépêche !
Je descendis les marches d'escaliers tout en m'habillant et rejoignis mes parents déjà dans la cuisine.
— Maman ne te force pas à crier pour m'appeler, tu es malade je te signale.
— Ne t'en fais pas pour moi mon cœur, je vais très bi-
— Ne m'appelle pas comme ça...
— Quoi tu préfères mon poussin peut être ?
— Non ! C'est bon arrête, mais surtout ne le fais pas en publique.
— Aller, emmène ta tartine, tu vas rater ton bus. Lança-t-elle avec son sourire émerveillé.
Je saluais mes parents et sortie de la maison en direction de l'arrêt de bus tout au bout de la rue.
À cet instant, je pouvais en déduire que j'avais de l'avance grâce à l'affiche des horaires. Avec ces quelques minutes en plus, je ne pouvais penser à autre chose qu'à ma pauvre petite maman, son angine est peut être - presque - guéri, mais il n'empêche qu'elle a la santé fragile.
Je vis par la suite, le fameux bus qui me déposera dans mon nouveau lycée. Ça y est, j'ai le traque alors que rien ne s'est encore passé.
Je monte donc dans le véhicule et me dirige sur un des sièges situé vers le milieu. Une fois installé, coté fenêtre, je sorti mes écouteurs ne faisant plus qu'un avec la musique.
Au moment où le bus s'apprêtait à partir, ce dernier freina brusquement, embarquant un retardataire venant de la direction opposée du chemin que j'avais emprunté. L'inconnu s'excusa auprès du chauffeur et se dirigea vers un siège situé vers l'avant. D'habitude, regarder les passagers monter à bord d'un bus m'apporte que peu d'importance, mais cette fois, je fus assez surpris de voir qu'un étranger puisse m'intriguer à ce point. Peut-être parce que nous sommes, plus ou moins voisins ayant certainement le même âge, en même temps je le trouvais particulièrement beau vu de loin. « Tiens j'ignorais pouvoir ressentir ça vis-à-vis des garçons »
⠀ Aussitôt, sans trop me poser d'autres questions, je replongeai dans mes pensées, la musique me débarrassant de l'angoisse qui m'habitait à l'idée de devoir passer l'année dans un tout nouveau lycée.

Après un assez long trajet, je descendis du bus après avoir reconnu l'arrêt situé en face du lycée. Ce n'est qu'après le départ du véhicule que je remarquai la présence de l'intriguant passager, descendu au même arrêt. Ce dernier possédait des cheveux châtains foncés à la coupe undercut ainsi que d'intimidants yeux gris. Il traversa la route pour entrer dans l'établissement d'en face, je fis de même quelques secondes plus tard.
Après avoir passé l'entrée, je vis au loin une foule d'élève. En m'aprochant d'avantage je compris qu'il s'agissait de panneaux d'affichages avec nos nos et la classe à laquelle nous sommes attribués. Je tentais tant de bien que de mal de me créer un chemin parmi la foule afin d'y voir d'un peu plus près. Le lycée possédait trois classes de première S, et il se trouvait que mon nom demeurait sur la première liste.
N'ayant plus rien d'autre à faire, je jetai à nouveau un œil à cette liste afin d'en apprendre d'avantage chez les autres élèves de ma classe.
« Alors, Levi, Reiner, Sacha, Bertolt, Jean... » en résumé, que des gens que je connaissais pas - d'un côté rien de plus logique.
Je me sentais vraiment intimidé et stressé dû au déménagement et à cette nouvelle rentrée, mais ces sensations se sont aussitôt dissipées lorsque les divers professeurs apellèrent leurs élèves respectifs. Quand vient l'appel des élèves de ma classe, il s'avère que le premier de la liste soit le garçon qui ait pris le même bus que moi ce matin : « Levi Ackerman ? C'est donc ça son nom » sans doute un proche de Mikasa. Cette fois-ci je pouvais mieux distinguer les traits de son visage qui dégageaient une expression totalement neutre. En un mot il était « effrayant » - était-ce une raison de l'éviter ?.
Après avoir entendu mon nom, je rejoignis mes camarades et suivis notre professeur principal qui nous conduisit dans notre salle de classe.
Puis vient par la suite la distribution des livres, les présentations approfondie de mes camarades... En bref, le train quotidien de chaque rentrée.

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