2. CHAPITRE 42

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Nous sortons tous les trois de la chambre nous passons quasiment inaperçu dans les couloirs de cet hôpital.
Après quelques minutes dans ce qui me semble être un labyrinthe nous arrivons enfin devant la chambre de Camille.

Quentin me place juste à côté du lit de ma fille, Ruben s'installe à nos côtés lui aussi.

- Maman !

- Oh ma puce je suis si contente de te voir enfin mon amour, dis-je en la prenant dans mes bras. Comment tu te sens ma chérie ?

- Bof j'ai mal au bras et je suis fatiguée Et toi ?

- Rien de grave ma chérie l'important c'est que toi tes frères alliez bien.

- Maman je t'aime, j'ai eu peur tu sais.

- Je sais m'a belle je sais mais c'est fini maintenant.

Je ne peux m'empêcher de l'éteindre encore un peu plus.

- Comment ils vont, comment vont Nathan, et Maxime ?

- Pour l'instant je n'en sais rien ma chérie mais je te promets que vous irez tous très bien, que tout va s'arranger.

C'est à son tour de nous enlacer son père et moi.

- Je vous aime tous les deux très fort.

- Nous aussi on t'aime Camille, la rassure Ruben.

Je savoure ce moment qui est bien trop cour.

- Aurore, si tu veux absolument voir les autres ce soir c'est maintenant.

J'opine sans un mot. Je me rends compte que Quentin n'ose pas me        regarder, cette scène devait être bizarre à regarder pour lui qui a quand même partagé deux ans de la vie des jumeaux.

- Ma chérie je te promets que je viendrais te voir tous les jours jusqu'à que tout cela soit enfin fini, je chuchote en la prenant dans mes bras.

J'embrasse ma fille de toutes mes forces et nous ressortons de la chambre. J'essaie tout de même de contenir mes larmes.
Quand nous sommes de nouveau dans les couloirs en route pour aller voir Nathan un silence qui commence à devenir gênant s'installe. Enfin, nous arrivons aux soins intensifs.
En voyant défiler les chambres je me demande dans quel état est mon bébé. Quentin s'arrête devant une chambre. 

- Je vais vous laisser seul avec lui.

En entrant je vois Nathan allonger dans ce lit d'hôpital brancher à plusieurs machines différentes. Ruben se place avec moi au côté de notre fils.

- Oh mon chéri c'est de ma faute si tu es ici dans cet état.

La visons de mon fils sous respirateur met insupportable.
Je m'effondre en prenant sa main dans la mienne.

- Non Aurore ce n'est absolument pas de ta faute c'est ce chauffeur qui vous a mis dans cet hôpital !

- Si, si Ruben c'est de ma faute je pensais trop à mes parents et je n'ai pas vu ce foutu 4x4 ! Imagines si il ne se réveille pas ?

- Ne penses pas au pire mon soleil notre fils se réveillera, il est fort il y arrivera.

- Je suis tellement désolée mon amour, mon bébé.

- Aller vient mon cœur on va aller voir les triplés maintenant.

J'embrasse mon fils sur le front en lui promettant que je reviendrai le plus vite possible et nous sortons de cette chambre.

Quentin en reprenant le fauteuil roulant en main.

Cet hôpital est vraiment un immense labyrinthe.

- Tu l'as vu ? Je demande à Ruben.

- Non pas encore, ils ne m'ont pas laissé l'approcher.

Nous arrivons enfin au service de la maternité et Quentin s'arrête devant une vitre où il y avait six petites couveuses.

- Vous ne pouvez pas entrer mais vous pouvez le voir. Il est là. Nous dit il en nous montrant la couveuse en face de nous.

Mon bébés, il est tellement petit je mets ma main sur la vitre en même temps que Ruben et cela me donne l'impression de vraiment le toucher.

- Il est si petits.

C'est une vraie petite crevette.

- Il est parfaits, s'extase Ruben.

- C'est le plus beau bébé du monde, je rajoute en regardant furtivement, presque malgré moi, comment Quentin réagit, et visiblement il n'approuve pas cette situation.

Je le comprends

- C'est normal s'est le notre, dit Ruben en m'embrassant.

Je veux tellement le prendre dans mes bras, juste le sentir conte moi quelques minutes. Mais je sais aussi que s'il reste dans cette couveuse c'est pour son bien. Mes yeux me piquent.

- Je suis désolé Aurore mais il faut vraiment que tu retournes dans ta chambre maintenant. Puis Ruben il va vraiment falloir que tu y aille.

Nous acquiesçons tous les deux en même temps.

Quentin me ramene dans ma chambre et couleur froide sans aucune gaîté. J'embrasse longuement mon futur mari et il me promet qu'il reviendrait demain.
Quentin me porte pour que je puisse me remettre dans ce lit.

- Le docteur Guilbswan viendra sûrement te voir demain pour te parler Maxime il est vraiment très faible, me dit-il en se dirigeant vers la porte.

- Comment ça faible ? Qu'est-ce qu'il a ?

- Il ... non rien, le doc t'expliquera ça mieux que moi demain.

Il part

- Quentin Robielle, reviens ici ! Il me fait face. Je pense que l'on se connait assez bien pour que tu me dises la vérité !

Il sourit avant de continuer.

- Il ne pèse que neuf cents grammes, ses intestins et son estomac ne sont pas encore bien développés et le plus grave ce sont ses poumons, ils ne sont presque pas formés. Si tu ajoutes en plus son problème au coeur...

- Il va vivre ?

- Pour l'instant il survit, les médecins disent que ce serait un miracle si il vivait plus de quelque jours.

Je sens quelque chose s'effondrer en moi, mon petit bébé, il ne peut pas partir avant de vivre. Quentin se retourne.

- Quentin ... attends, pourquoi tu fais ça ?  Tu n'étais pas obligé de m'emmener voir mes enfants et de parler à Ruben pourquoi ?

- Je sais que je t'ai fait souffrir en te quittant comme ça à New-York, il fallait bien que je me rattrape.

Ça il n'a pas complètement tors.

- Tu sais Quentin, j'avais énormément de sentiments pour toi avant que je parte pour cette coupe du monde.

- Moi aussi mais la distance a eu raison de notre couple, puis inconsciemment et je t'ai permis, de retomber dans les bras de ton âme sœur. Il faut que j'y aille je reprends le boulot dans six heures à peine.
Il sortit de la chambre en me souriant.

Je me retrouve seule avec mes inquiétudes. Mes peurs, mes doutes.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant