2. CHAPITRE 6

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Je récupère les petits en passant devant le centre, comment vais-je leur dire que je venais de revoir leur père ?

Nous sommes enfin arrivés devant chez ma meilleure amie. Je monte dans son appartement le plus vite possible.

- Tu es sûre que ça va maman ?

- Oui mon chéri ça va, ne t'inquiètes pas, dis-je en souriant a mon fils qui me le rend en retour.

Je n'ai même pas à toquer à la porte que Clem l'a déjà ouverte.

- Tata ! S'écrie Camille en lui sautant dans les bras.

- Oh mes petits bouts, qu'est-ce que vous avez grandis mes Chéris !

- Ouais je suis une grande.

Clem leur prépare le goûté tout en me lançant des regard inquiet sans en laisser entrevoir un seul aux enfants.

- Mes chéris vous voulez bien aller jouer dans le salon pour que je puisse parler à votre maman, je vous ai préparé plein de jeux, dit elle une fois leur tartine a la main.

Camille et Nathan vont dans le salon et Clem et moi nous dirigeons dans la cuisine, un café chaud près a être bu.

- Alors qu'est-ce qui t'arrive ?

- Tu ne devineras jamais qui j'ai revu ?!

- Non peut-être pas ... mais tu vas me le dire.

Il me faut tout de même un petit temps avant de le formuler. Comme cela aller rendre la chose plus réel.

- Ruben !

Sa reaction ne se fait pas attendre. Elle pose sa tasse sans ménagement sur la table.

- Pardon ?! Ruben Moniaël ? J'acquiesce. Comment ça ... où ?

- Chez les Bleus. Il fait partit de l'équipe.

- Oh, je sens que ça va être compliqué, vous allez vous voir pendant deux mois non-stop après six ans.

- Ne m'en parle pas, déjà qu'une heure, ça a été compliqué, alors je n'ose même pas imaginer quatre mois.

- Et alors il a changé ? s'interroge Clem avec un air malicieux.

- Physiquement non il est toujours aussi ...

- Craquant, beau, mignon, à tomber par terre.

- je n'aurais pas dis mieux. Par contre moralement, si l'on peut dire, il a radicalement changé, ce n'est plus du tout le même. Il méprise tout le monde il est exécrable.

Comme au début du lycée si ce n'est pas pire.

- Et depuis quand est-il comme ça ?

- Je n'en sais rien moi, je n'ai pas vécu avec lui pendant tout ce temps.

- Réfléchis bien.

A première vue Clem a la réponse. J'ai peur d'avoir compris ce qu'elle essaie de me faire dire.

Depuis que tu as rompus avec lui.

C'est bien ce que je me disais.

- Mais c'était il y a six ans ! Puis lui aussi il m'a fait énormément de mal, c'est moi qui ai élevé deux enfants seule à dix-sept ans !

- Je ne dis pas le contraire, j'étais là si tu te rappelles bien. Mais essaie de lui parler pour que vous puissiez rester en bon terme à New York autrement tu ne vas pas tenir le coup. Tu lui as parlé de des jumeaux ?

- Non mais attends tu m'imagines lui dire après six ans «oh bah tiens Ruben tu tombes bien, je ne t'ai pas dit, tu as des jumeaux de cinq ans surprise !» tu es folles ! C'est la crise cardiaque assuré pour lui comme pour moi.

En tournant la tête je remarque à la porte la petite bouille de Camille qui pleurent à chaudes larmes et Nathan qui se trouvent derrière elle les yeux remplit d' incompréhension

- Oh qu'est-ce qu'il y a mes bébés ? Demandé-je en les consolant tous les deux dans mes bras.

- Tu as revu notre papa ?

Une larme coule sur ma joue.

- Oui, je vous le promets qu'il sera tout très vite mes chouchous.

Je leur raconte une nouvelle fois l'histoire de ma rencontre avec Ruben en anjolivant les choses comme à chaque fois et ça a l'air de les calmer.

- Aller séchez vos larmes tous les trois autrement on va pleurer tous les quatre. Tu en as parlé à Quentin ? Enchaîne Clem.

S'en savoir pourquoi les petits sortentˋ de la cuisine tout sourire comme si de rien était.

- Non mais tu rêves, jaloux comme il est, ce n'est même pas la peine, puis je n'ai pas envie que l'on se dispute une semaine avant que je parte. Je l'aime tu sais même si je n'ai jamais réussi à lui dire.

- Qui... Ruben ?!

- Mais non Quentin, tu le sais très bien.

- Et toi, qu'est-ce que tu as ressentis en le revoyant ? Et ne me dis pas rien je ne te croirais pas.

- Je ne sais pas trop, au début j'étais choquée, vraiment. Tout ce que j'ai ressentis après notre rupture est remonté à la surface quand il a prononcé mon nom. J'ai eu mal Clem, si tu savais à quel point, quand j'ai reconnu sa voix. J'ai vu dans son regard que lui non plus n'y croyait pas, mais après ses yeux sont devenus plus sombres et je crois que c'est la pire sensation que j'ai ressentie depuis un bon bout de temps.

- Je suis désolée ma chérie.

- Ne t'inquiète pas, tu sais Ruben j'ai réussis à tourner la page. Même si cela m'a pris quelques années.

- Tu es sûre ? Parce que vu comment tu viens de m'en parler il y a deux secondes, et tout ce que ça t'a fait, ce n'est pas flagrant.

- Oui certaine, c'est de l'histoire ancienne tous les deux, il n'y a absolument plus rien entre nous depuis déjà un bon moment.

- Si, vos enfants, je sais très bien qu'à chaque fois que tu les regardes, tu le vois en eux. Et à cause de ça tu n'as pas vraiment pu faire le deuil de votre relation.

- Ne dis pas de bêtises. Evidement que je l'ai toujours retrouvé dans le regard de Camille ou la façon d'agir de Nathan, c'est normal puisque se sont aussi ses jumeaux. Mais je n'ai plus aucun sentiment pour lui.

- Alors pourquoi dès que tu l'as vu tu es venue me voir, normalement ça aurai dut te faire n'y chaud n'y froid.

- Clem tu es marrante toi ça ne peut pas me faire n'y chaud n'y froid puisse qu'il s'agit du père de mes enfants et qu'il n'est toujours pas au courant, puis j'aime Quentin.

- Hum hum. Enfin je sais quand même que tu as mis quatre ans à te remettre de votre rupture et à vraiment l'oublier.

- Clem, crois-moi même si j'étais célibataire il ne se passerait plus jamais rien entre Ruben et moi, j'ai trop souffert.

Et je reviverais ça pour rien au monde.

- C'est peut-être pour ça ? Réfléchit Clem

- De quoi ?

- Que tu n'as jamais réussi à dire «je t'aime» à Quentin.

- Je ne vois pas le rapport, je dis bien «je t'aime» Nathan et Camille, a toi, a mon frère.

- C'est normal ce sont tes enfants. Et tu ne le dis pas à Quentin parce que le seul homme à qui tu as déjà dit ces mots c'est Ruben et qu'il t'a brisé le cœur.

En y réfléchissant bien elle a peut être raison.

Là où tout commence (TERMINÉ)Where stories live. Discover now