1. CHAPITRE 3

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Le matin en me réveillant je ressens quelque chose d'inhabituelle au réveille... J'ai le sourire aux lèvres, je n'ai aucune idée de pourquoi ?

Peut-être parce que tu as rêvé de ses yeux bleus toute la nuit ?

Ah oui, ça a sûrement un lien... Mais pourquoi mon subconscient pense à ce gars que je ne connais même pas ?

En me voyant sourire mon frère a une réaction assez surprenante dès le matin, lui qui est constamment de mauvais poil, il se jette sur moi pour me poser la même question qui me trotte dans la tête.

- Tu souries, tu es joyeuse ! Tu es malade je ne vois que ça.

- Erwan tu peux me lâcher s'il te plaît ? Dis-je en retirant ses mains de mon visage. Je vais très bien et non je ne suis pas malade. Peut-être que c'est grâce aux répétitions de la représentation qui est dans deux semaines.

Je ne vais pas allez lui dire que j'ai rêvé du capitaine de l'équipe de hand.

- Oui ça doit être ça, répond Erwan en me libérant enfin de son emprise.

Je prends mon petit déjeuner, je vais dans la toute petite salle de bain de l'appartement pour me débarbouiller et m'habiller. En sortant de chez moi je m'engage sur le chemin habituel que je fais déjà depuis plusieurs mois, pour aller chercher Clem.

- Salut ça va ? Tu n'es pas trop dégoûtée pour ce premier jour d'horreur avec ces «débiles», commence mon amie pour engager la conversation.

- Étrangement ça va plutôt bien. Je sais, tu vas me dire que ce n'est pas possible bla bla bla, mon frère ma déjà fait le coup ce matin.

- Tu sais que tu es vraiment bizarre comme fille ? Hier tu me fais limite une crise parce que je t'ai dit la rumeur qui circulait et la maintenant que c'est officiel tu es toute guillerette ?

- Je sais, c'est contradictoire mais c'est pour ça que tu m'adores.

- On va dire ça, ajoute-t-elle d'une mine faussement boudeuse.

En arrivant au lycée nous nous arrêtons immédiatement de rire en voyant la vérité en face.

Cette fin d'année va être la pire de toute notre vie, enfin au moins de la mienne.

Quand les portes du lycée s'ouvrent nous sommes tous obligés d'aller directement dans nos salles. En voyant les handballeurs nous suivre tout le lycée se tourne vers eux. Ils se demandent tous ce qui se passe.

Même les premières et les terminales qui doivent également se fusionner s'étonnent. Ils ne doivent pas encore être au courant vu leur tête. Nous n'avons pas fini dans entendre parler...

- Ç'est quoi notre premier cour déjà ?

- Je crois qu'on a français, répond mon amie.

Oh super ! Le cours le plus soporifique de la terre... je ne sais pas comment cette prof fait mais elle ne donne pas du tout envie d'être attentif... une heure de calvaire.

Une fois que nous sommes tous entrés dans la salle, qui s'ait offert une nouvelle jeunesse avec cette nouvelle peinture jaune canari qui nous agresse les yeux, nous nous installons en deux groupes, comme cela c'était produit la veille, nous à gauche et les sportifs à droite.

La prof de français ne semble pas dérangée par cette répartition et commence son cour comme si de rien était.

- Tu n'as pas oublié qu'on a une répétition toute à l'heure ? Me demande Clem.

Ah oui c'est vrai.

- Bien sûr que je n'ai pas oublié.

Oui bon j'ai tendance à ne pas penser aux les heures de répétitions mais l'important c'est que j'y assiste quand même non ?

- Tu crois que l'on va réussir à s'entendre avec l'équipe de hand un jour.

Bonne question. Rien qu'en les voyants, hautain et rigoler comme des bécasses pour les filles j'ai envie de m'enfuir dans le désert californien.

- Franchement je n'en ai aucune idée, moi se ne sont pas les joueurs qui me dérangent le plus mais les pom-pom girl qui se croient supérieure à tout le monde juste parce qu'elles sont jolies, bien foutu et populaire. Au final, se sont juste des filles superficielles qui n'ont absolument aucune personnalité.

Je crois que je m'emporte un peu, je déteste ce genre de fille.

- Je n'aurais pas dit mieux sur ce coup-là. Mais si on s'entend bien ça serai quand même plus...

Clem se stoppe d'un coup. Et regarde devant elle les yeux exorbités.

- Aurore, il te dévore des yeux.

Mais de quoi elle parle ?

- Qui ça «il» ?

- Le capitaine ! Chuchote-t-elle.

Enfin chuchoter pour Clem est un bien grand mot.

- Mais n'importe quoi !

- Un problème mademoiselle Vallen ? Me lance la prof de son insupportable voix nasillarde.

J'ai dû parler un peu fort...

- Non madame...

- Très bien une heure de colle mademoiselle !

Quoi ? Génial...

J'entends une assemblée de pimbêche étouffer leurs rires. Je m'en fou, elles peuvent penser ce qu'elles veulent ! Cette année va être longue...

Clem me donne un coup de coude pas très discret pour que je regarde dans sa direction.

Quand je me retourne, par simple curiosité, personne ne me fixe, elle a dû rêver et pourtant elle m'affirme qu'il était bel et bien orienté dans ma direction avec un regard vide pointé sur moi.

Dans dix minutes la sonnerie retentira enfin pour indiquer la fin de ce cours qui m'a semblé durer une éternité, comme à chaque fois.

A ce moment-là je commence seulement à prendre mon cour, oui je sais, ce n'est pas très sérieux mais vous auriez fait exactement la même chose à ma place croyez moi.

Un bout de papier surgit sur la table, je l'ouvre immédiatement sans me poser plus de question.

«Retrouve-moi dans le couloir B3 après les cours entre midi et deux»

Je me demande qui aurait bien pu m'envoyer ce message. En plus le couloir B3 était le plus reculé du lycée, il n'y a presque jamais personne qui passe par là. Alors qu'est-ce que cette personne me veut. Je décide de ne pas montrer le mot de Maxence à Clem, elle en ferait toute une histoire.

Comment je sais qu'il s'agit de Maxence ? Tout simplement parce que c'est le seul garçon de mon groupe pour qui je suis plus qu'une amie, il m'a déjà envoyé ce genre de message, je trouve ça très flatteur mais c'est loin d'être réciproque de mon côté. Il est juste un bon pote pour moi.

Je ne prête pas attention aux autres cours de la matinée, je suis beaucoup trop préoccupée à me demander ce que me veut Maxence. A tel point que je me prends une heure de colle en espagnol parce que je ne suis pas attentive et que je n'ai pas su répondre à une question de ma prof...

En réexaminant le papier je me rends très vite compte que cette écriture n'appartient pas à celui que je pensais. Cette écriture la est beaucoup plus soignée que c'elle de Maxence, ce n'est pas écrit en patte de mouche cette fois. Mais alors qui ?

***

A midi je me hâte hors de la salle de cour en disant à Clem que je ne peux pas déjeuner avec elle. Je me presse aussi vite que possible dans ce fameux couloir. En attendent que le mystérieux inconnu arrive, je me rappelle quelle que chose... comment ça a pu m'échapper ? Le papier n'a pas été pas lancé de la gauche comme je le pensais au début, si non Clem l'aurait forcément vu passé devant ses yeux. Il venait de la droite, du côté des sportifs.

Mais qui donc peux se cacher derrière ce mot ?

Soudain j'entends le bruit de la porte qui claque et des pas dans les escaliers, je distingue peu à peu une silhouette.

Je reste bouche bée quand je vois ses yeux.

Là où tout commence (TERMINÉ)Where stories live. Discover now