2. CHAPITRE 40

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Ce matin j'ai déjà plein de chose qui me tourne dans la tête. Je dois aller choisir ma robe de mariée avec Clémence. Je sais que ça va être compliqué pour les mesures en étant enceinte de plusieurs mois.

Au début ce que je voulais vraiment c'était porter la robe de mariée de ma mère comme je l'ai toujours rêvé mais je me suis vite rendu compte que ça n'allait pas être possible. Maxime doit arriver deux semaines seulement après le mariage quelle idée d'avoir choisi cette date...

Je me donc reporté sur une robe qui est tout de même très jolie et qui me correspond parfaitement. La couturière allait s'arracher les cheveux avec moi ça c'est certain.

Mais aujourd'hui je n'ai vraiment pas le cœur à rire... Ça fait maintenant sept ans que mes parents ne sont plus la et j'ai toujours beaucoup de mal à accepter cette fatalité, à accepter qu'ils ne seront pas la pour les moments importants de ma vie de femme et de mère...
Comme tous les ans à cette date j'appel  mon frère dès le petit matin.

- Allo Aurore ça va ?

- Oui ça va enfin ça pourrait aller beaucoup mieux mais bon ... et toi ?

Un silence en dit long sur nos émotions...

- J'ai mal ... comme tous les ans, comme tous les jours.

- On se voit toujours ce soir ?!

- Oui bien sûr. Tu veux venir à la maison, toi, Ruben et les enfants ?

Ce qu'il me propose me surprit. Depuis la mort de mes parents tous les ans à cette date Erwan et moi passion la soirée rien que tous les deux a manger du popcorn devant une énième rediffusion de friends.

- Tu ne veux pas que l'on passe la soirée rien que tous les deux ?

Je sens son hésitation à sa façon de respirer. Un sanglot s'échappe de sa voix, mon coeur saigne de plus belle en étant face à sa douleur.

- Si, mais je me suis dit que maintenant que tu as une famille...

- Erwan... tu sais très bien que cette soirée je veux la passer avec toi et personne d'autre. Et je te ferais dire que toi aussi tu as une famille maintenant.

- Ok, il semble soulager par ma réponse. On se retrouve à la maison à 19heures ?

- Bien sûr.

- Très bien. Bisous Aurore, je t'aime tite sœur.

- Moi aussi je t'aime Erwan, et ma famille ne changera jamais ce que j'éprouve pour toi. Jamais.

Il raccroche, j'essaie tout de même une larme sur ma joue. Je sens Camille me tirer par le bras

- Maman quand est-ce que l'on part pour l'école ? Me demande-t-elle toujours aussi impatiente.

- On y va, on y va ma puce. Nathan descends on va finir par être en retard.

- J'arrive ! Crie-t-il en dévalant les escaliers.

- Fais attention je n'ai pas envie que tu te casses quelque chose, aller go.

Les jumeaux passent devant et s'installent dans la voiture.
Je commence à démarrer quand je suis certaine que les petits sont bien  attachés.
Tout en conduisant je n'arrête pas de penser à mes parents qui ont loupé de nombreuses choses dans ma vie et celle de mon frère, la victoire de Waltvens, ma  grossesse, ma remise de diplôme, la naissance des jumeaux, le mariage d'Erwan ... le miens. Ils me manquent tellement tous les deux.

Tout le monde m'avait dit «Ne t'inquiète pas avec le temps la douleur va disparaitre je te le promets.» Ils avaient tous mentis, je souffre toujours autant même sept ans plus tard !

Le  croisement à cent  mètres de l'école me tend les bras. Je m'engage sur la voie quand machinalement je  tourne la tête vers la gauche j'aperçois un 4x4 nous percuter de plein fouet, je sens une douleur insoutenable me gagner, j'entends les jumeaux hurler en pleurant. Une fois la voiture stoppée je vois faiblement toute l'agitation se concentrer sur nous, des gens crient en appelant les secours, je n'entends plus mes enfants, je ne peux pas dire leur nom ou me tourner pour voir si ils vont bien. Quelques minutes plus tard qui me semble être une éternité, je distingue des lumières bleuâtres s'approcher de la voiture.

Puis la peur au ventre je ne vois que le noir total.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant