EYE'S SPEECH

2,

Pdv de Bree Géralds

Je rentrai chez moi, exténuée. La fin de la journée avait été atroce. J'avais mangé avec Kyle et ses amis, donc il n'avait pas vraiment fait attention à moi mais heureusement il s'était invité chez moi ce soir, et j'avoue que rien ne me faisait plus plaisir que quand il faisait ça. Je trouvais ça tellement romantique et tellement étonnant de sa part. Quand il se faufilait chez moi seulement pour m'embrasser et qu'il repartait immédiatement après, c'était comme si ce n'était plus lui, c'était un autre Kyle et c'était lui qui me plaisait.

Le reste de la journée passa très vite, je fis mes devoirs, mangeai silencieusement avec mon père, avant de filer sous la douche et aller dans ma chambre. Bien évidemment, je n'allais pas me coucher. J'attendis d'entendre mon père fermer la porte de sa chambre pour envoyer un texto à Kyle. Il était devant depuis un bon quart d'heure attendant mon feu vert pour sortir de sa voiture. À mon tour, je sortis de ma chambre, discrètement, et descendis jusqu'à la porte de la cuisine. Je l'ouvris, un sourire aux lèvres en me remémorant le voleur de cookie. J'attendis quelques minutes avant de voir apparaître la silhouette de Kyle. Il me fit un signe de main et quand il arriva à ma hauteur, il écrasa ses lèvres sur les miennes.

"T'as des cookies ?" demanda t-il à voix basse quand il pénétra dans ma cuisine.

"Non" riais-je.

Il sourit, même s'il ne comprenait pas la raison de mon ricanement et passa ses mains sur ma taille.

"On va dans ta chambre ?"

Je hochai la tête, embrassant ses lèvres une dernière fois avant qu'il ne se dirige de lui même vers l'étage. Quand on fut dans ma chambre, il n'attendit pas une seconde pour m'embrasser à pleine bouche. Il passa lentement ses mains sur mes hanches, et passa lentement de mes hanches à mes fesses. Puis, il me fit basculer sur le lit et à ce moment même je l'arrêtai.

"Non, Kyle." soufflai-je.

Il embrassa lentement mon cou en me suppliant mais je refusais encore alors il s'éloigna, vexé.

"Jusqu'à quelle heure tu restes ?" demandai-je et il soupira.

"Je devrais y aller maintenant."

"Maintenant ?" répétai-je et il hocha la tête en récupérant sa veste qu'il avait sauvagement lancé sur mon bureau.

Il se dirigea vers la porte et je pris la décision de le ramener jusqu'à sa voiture. Je pris une lampe torche et le ramenai. Il ne dit pas un seul mot, jusqu'à sa voiture où il murmura un vague "à demain" avant que je ne l'embrasse. Puis il partit, me laissant seule devant ma maison, et mon immense jardin, ma lampe torche en main.

Je refis le tour de la maison pour repasser par la porte de la cuisine. Il faisait froid, et le silence de la nuit me faisait frissonner. J'arrivais quasiment à la porte quand j'entendis un bruit. Exactement le même bruit qu'hier, ce bruit sourd qui semblait venir du jardin. Comme si quelque chose tombait. Mon coeur s'accélèra d'un coup, et je tentais de me rassurer en me disant que c'était un chat. Un chat idiot qui passait ses nuits à faire tomber des trucs. Mais mon coeur s'arrêta quand le bruit retentit une nouvelle fois dans la nuit, suivit d'une voix, une voix masculine.

"Merde, putain." la voix soupira, et cette fois j'étais sûre que ce n'étais pas un chat.

Alors, je pris la première chose qui me tombait sous la main, en l'occurrence un balais, et me diriger vers le bruit, vers la voix. J'allais lentement, espérant que l'individu qui était dans mon jardin n'allait pas m'entendre. Il semblait qu'il était dans la cabane à outils, et je me dis que c'était un avantage. Il me suffirait d'ouvrir la porte et l'éblouir avec ma lampe torche, puis, je vérifierai qu'il soit pas armé pendant qu'il ne voit rien, et s'il est armé je le frappe sans attendre avec mon balais, et j'appelle mon père. S'il ne l'ai pas, je lui demande si c'est lui qui a finit ma boîte de cookie préférée. Ok, c'est un plan simple. Il n'y a rien de plus simple. Vraiment.