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" Vous ne serez pas seule "


Liam

J'entendis un craquement sinistre au-dessus de moi. Je levai la tête et me jetai à terre au moment où une poutre du plafond se décrocha et tomba au sol. Je soufflai, me dépêchant de prendre ma hache et de me relever.

- Au secours...

Je tendis l'oreille. Seulement, par-dessus tout ce vacarme de feu qui crépite et de bois qui craque, je n'étais plus sûr de percevoir grand-chose. Mais je n'avais pas rêvé. J'avais entendu une voix. Mon cœur me cria que c'était ce que je cherchais alors je me laissai guider par cet appel. Je regardai autour de moi s'il n'y avait pas d'autres victimes, continuant d'avancer. La fumée m'empêchait de voir clair et j'avais l'impression qu'elle entrait dans mes poumons malgré mon port du casque anti-fumée. J'aurais dû prendre le masque à oxygène et je savais que si le chef me voyait, il me truciderait. Je passai par dessus une armoire couchée sur le flanc et arrivai dans une salle où il y avait des miroirs. La fumée me fit tousser alors je plaquai une main sur mon casque espérant que cela atténue mes quintes de toux. Je me retournai et vis une masse allongée au sol. Je me précipitai vers elle. C'était une jeune femme qui n'avait pas l'air d'être brûlée, mais elle semblait inconsciente. Je posai deux doigts sur son cou et je ressentis son pouls pulser faiblement. Je retirai mon casque et lui enfilai avant de la soulever rapidement et de me redresser. Le plafond en bois s'effondrait, des morceaux de bois enflammés tombaient de tous les côtés. Je devais sortir d'ici et le plus vite possible.

J'enjambai une nouvelle fois l'armoire avec la victime dans mes bras. Je courus presque jusqu'à l'ouverture mais elle était barrée par une poutre qui avait dû tomber tout à l'heure. À côté, j'entendis soudainement un fracas épouvantable. Le plafond. Je déposai ma victime au sol et pris ma hache. J'essayai de dégager la voie en cognant fortement les poutres. Finalement, une entaille apparût et je pus enlever la poutre de bois en la poussant de toutes mes forces. La fumée me faisait suffoquer, je transpirais et j'avais chaud. Je passai par l'ouverture, le corps de la jeune femme contre ma poitrine, et j'eus à peine le temps de sortir mon deuxième pied du bâtiment qu'une autre poutre tomba juste à l'endroit où je me tenais. J'aurais pu y rester et penser à cette idée me donna le tournis. Lorsqu'on est pompier, on risque sa vie et je le savais. Mais il y avait toujours cette peur tapie en moi lorsque je m'approchais trop près du trépas. Je fis quelque pas avant de me laisser tomber dans l'herbe, la victime en même temps. Une quinte de toux encore plus violente que la première me secoua. Je vis des gens accourir avec un brancard. Je me levai rapidement pour les aider même si ma tête tournait encore plus. Ils transportèrent la jeune femme sur le brancard jusqu'au fourgon de l'ambulance. Mon chef courut vers moi et m'empoigna par l'épaule.

- Mais qu'est-ce-qui t'as pris enfin ?! éructa-t-il en colère. Tu aurais pu te faire tuer !

J'entendis la voix de Zayn hurler mon prénom mais je ne m'en occupai pas.

- On aurait jamais pu défoncer cette porte à temps, elle serait morte, dis-je en montrant la jeune femme d'un geste de la main, peinant à reprendre ma respiration.

- Prévenir ses coéquipiers, c'est une des choses les plus importantes chez les pompiers, punaise L-

- Il faut que quelqu'un vienne avec la jeune femme à l'hôpital, nous coupa Niall.

- J'y vais, dis-je en sautant à l'arrière du camion.

- Non on a pas fini de parler, re-

Les portes du camion se fermèrent sur son visage rouge de colère. Je tournai la tête vers la jeune femme allongée sur le lit autour duquel s'affairaient Niall et un autre infirmier. Ses cheveux bouclés couleur miel étaient éparpillés au dessus de sa tête. Elle avait quelques égratignures sur les bras et le visage et quelques tâches noires, sûrement dues à la suie. Sa peau métisse n'avait subit aucun dommage flagrant. Soudain, je la vis remuer les paupières avant de les ouvrir complètement. Elle se mit à tousser, tousser très fort. Niall fit un geste vers elle mais elle s'arrêta. Son regard paniqué se posa sur moi. Sa respiration était saccadée et elle avait du mal à parler.

We're On Fire Now | ZiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant