Ⅳ ◇βετωεεη mεlο∂γ ...

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Se soir là, tandis que les rayons du soleil déclinaient, aucun son n'était audible dans le petit appartement.

Comme tout les autres soirs ceci dit.
C'était devenu une sorte de rituel qui s'était négligemment installé, sans vraiment que je ne m'en rende compte, au fil des années.

Seule ma respiration à rythme ralentie se faisait entendre, puis le grincement du lit, lorsque je me levai du matelas pour me diriger vers l'armoire et attraper un pull et un jogging aléatoirement choisis.

J'avais passé la plupart de ma journée allongé sur cette chose divine que l'on appelait "lit", ou bien à gambader entre la salle de bains et le matelas, pour diverses raisons.

Qu'importe, je posai mes affaires sur les couvertures et me postai au devant de la fenêtre, donnant une vue générale du crépuscule de cette journée.

Après l'interruption de Armin et Mikasa dans ma chambre, j'avais pris le temps d'enfiler un tee-shirt, que j'avais malheureusement dû déchirer, à cause des deux racines dans mon dos.

D'ailleurs, elles ne me poseront plus de problèmes pour quelques jours, si ce n'est pas quelques semaines ...

Du fait que je sois seul en ce moment présent, je ne peux que les laisser s'extérioriser, me laissant me sentir plus complet que lors de leur absence.

Ça ne peut être que bénéfique pour la prochaine fois, après tout.

Peut être qu'avec un peu de chance, si je les libère assez longtemps, elles me feront moins souffrir, la prochaine fois.
Mais je préfèrais ne pas avoir d'espoir.

À chaque fois qu'elles forcent leur chemin dans mon dos, c'est la même douleur, à moins qu'elle ne se soit amplifiée de semaines en semaines.

Je me sentis frissonner à la pensée du sang coagulant le long de mon dos.
C'était toujours une sensation singulière, qui ne pourrait ressembler à aucune autre.
Avoir la satisfaction d'enlever le surplus de souffrance logeant dans le sang était tellement prenant, de l'expulser hors de son corps, que se soit dans le dos ou sur les autres membres, mais surtout de se savoir près de la délibération.

Mais sans jamais y parvenir.

Quoiqu'il en soit, un autre jour se finit, et avec lui un autre souvenir douloureux de la vie.

J'ouvrit la fenêtre devant moi, lorsque je sentis un léger courant d'air pénétrer dans la chambre, s'écrasant sur ma peau avant de glisser le long des plumes.

La vue de l'appartement était des plus normale.
Se situant dans la périphérie de la ville, la Fac avait son mur ouest donnant sur quelques bâtiment avant de s'étendre sur des champs et une forêt plus au Nord
Fort heureusement pour moi, ma fenêtre donnait sur l'ouest, me laissant donc admirer cet éclatant coucher de soleil.

L'astre solaire terminait sa course à l'horizon qui, lui, donnait le point de départ des nuances colorées que pouvait offrir le crépuscule.

C'est peut être le seul moment de la journée que j'apprécie vraiment.

Il devait être approximativement 19h, et je ne prévoyais pas vraiment d'aller me balader, mais après tout, un peu de marche ne me fera pas de mal.

Je fis demi-tour en jetant un dernier coup d'œil à cette étendue infinie qu'est l'horizon, avant de me vêtir du survêtement que j'avais sorti.

Après avoir enlevé le tee-shirt découpé, je l'enfoui dans le fond de mon armoire jusqu'à ce que je me rende compte que je vais devoir rétracter ces choses.

J'effleura légèrement le bout de chacune d'elle, avant d'inspirer profondément et d'attendre qu'elle disparaissent.

Je ne sais toujours pas par quel miracle elles m'obéissent lorsqu'elles sont toutes plumes dehors, mais il suffit que je me concentre et de leur donner pour ordre de disparaître, et elles partent au bout d'un moment.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant