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3 août 2014, point de vue d'Alessia


Qu'est-ce que je fichais ici ? Du football australien, sérieusement ? J'en avais vu un ou deux à la télévision et c'était certainement un des sports où l'on se tapait le plus dessus

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Qu'est-ce que je fichais ici ? Du football australien, sérieusement ? J'en avais vu un ou deux à la télévision et c'était certainement un des sports où l'on se tapait le plus dessus. Les règles ? Je n'en connais aucune, c'est bien trop difficile. Les seules choses que je connais sont qu'il y a dix-huit joueurs sur le terrain, qu'ils peuvent prendre le ballon dans les mains, dribbler et faire des passes avec le pied. Ah, aussi le terrain est ovale, étrange hein ? Il y a aussi huit arbitres pour ce gigantesque terrain et des messagers fluo. Soit un total de quarante-quatre personnes sur le terrain. Ça fait beaucoup, n'est-ce pas ?

Ce qui me gêne ce n'est pas ça, mais plutôt que les joueurs se tapent dessus encore plus qu'au rugby. C'est pire que de la boxe. Vraiment pire ! Les joueurs n'ont strictement pas peur de se jeter les uns sur les autres quitte à se blesser. C'est vraiment un sport de grosses brutes.

Mais la seule chose que je retiendrais, c'est son visage. Un grand et large sourire accroché au visage quand un joueur de l'équipe qu'il supportait marqué, la colère lorsqu'une faute n'était pas sifflée par un arbitre, les jurons lorsqu'un adversaire de son équipe favorite mettait un but, les yeux qui pétillent. C'est là que j'ai compris : je suis dans une belle merde. Je n'aurais jamais dû accepter, je n'aurais jamais dû le revoir seul sans son ami, je n'aurai pas dû laisser mon corps agir, parce que maintenant, c'est trop tard. Je suis tombée pour son magnifique sourire, ses yeux bleus dans lesquels je perds tellement souvent, son rire que j'adore entendre. Je suis tombée pour lui, pour Antoine.


— Et... Buuuuuuut ! Il bondit de son siège, levant les bras en l'air.

— Calme-toi.

— Encore six points, Alessia, six points !

— Je sais, j'ai compris, je secoue la tête, un léger sourire sur mon visage.

— On va gagner, c'est certain.

— Arrête d'être aussi sûr de toi. Tout est incertain.

— Arrête d'être pessimiste alors.

— Je suis réaliste, nuance. Il reste encore vingt minutes de jeu, lui rappelais-je.

— Tais-toi donc, Hill.





Monsieur ne veut pas avouer que j'ai raison. Parce que oui, je n'ai pas tort, rien est encore certain. Si ça continue ainsi, oui, l'équipe que soutient le footballeur gagnera haut la main, mais peut-être que leurs adversaires vont se motiver d'un coup en voyant que la fin du match est imminente et que ça va les booster pour mettre des tas de buts. On ne sait jamais.





* * * * * *





Le match vient de prendre fin et c'est bien l'équipe que soutient Antoine qui a gagné ce match. Plutôt bien placés pour le match, les hommes en costards qui étaient près de nous partirent rapidement de leur siège. Nous n'étions pas pressés et prenions notre temps. Après quelques minutes, les joueurs quittèrent le terrain et je me levais tout comme le châtain.

MISTRESS » a.griezmannWhere stories live. Discover now