Edmée

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Philipe avait toujours son épée pointée sur le cœur de son mari. Cette affaire allait mal finir, il n'y avait aucun doute là-dessus. Et même si elle préférerait que ce soit François qui meurt, ça avait peu de chance d'arriver. 

- Madame, partez d'ici. Ce sont des affaires d'hommes qui nous occupent aujourd'hui.

Il l'avait appelé Madame, sans doute pour dissiper les soupçons de son mari. Qu'il lui parle ainsi lui fit un peu mal au cœur, elle avait l'impression d'être juste un objet, ou un enfant, une fois de plus. Elle regarda un instant François puis s'avança vers Philipe et mit sa main sur la garde de son épée 

- Je vous en prie, ne commettez pas de folie. Laissez-le faire, j'ai l'habitude...chuchota-t-elle pour que lui seul entende la fin de la phrase. 

- Edmée ! rugit son mari. 

S'il n'avait pas eu la pointe de l'épée sur le torse il l'aurait sûrement déjà frappée. Elle pouvait remercier Philipe pour ça. Avec lenteur elle se recula et se replaça derrière son mari. Puis jetant un dernier regard à son nouvel ami, elle s'éloigna tristement, la main sur sa joue. 

Mais au lieu de partir complètement, elle tourna dans une allée et se cacha derrière un buisson. Devait-elle aller chercher d'autres gardes pour les arrêter ? Non ils avaient déjà trop de travail avec le meurtre et les nobles. Les policiers peut-être...Non trop loin. L'un des deux serait blessé le temps qu'elle en revienne.

- Tu ferais mieux d'écouter mon idiote de femme, gamin, pour une fois elle a raison, ricana François en toisant Philipe. 

Jardins du château de VersaillesWhere stories live. Discover now