Love Me The Same T-1 et T-2

Chapitre 29

Tout est noir. Je n'arrive plus à partir, à parler, à marcher... je suis bloquée dans mon corps, dans ma tete.

Soudain, une voix particulière me fait tendre l'oreille.

Rayane: Mon amour... j'en peux plus. Je ne supporte juste plus de te savoir dans ce lit, de te voir là... même endormie, tu es belle. Denitsa, je sais même pas quoi te dire... si je retrouve un de ces connards, je te jure qu'il regrettera. N'importe qui mais pas toi... Putain, je taime....

Je sais qu'il pleure. Je l'entends à sa voix... Je ne veux pas. Je ne peux pas. Je voudrai hurler que je vais bien, mais je suis enfermée.

Soudain, même mon esprit déraille. Je me sens emportée autre part. J'entends les cris, les hurlements de Rayane. Les ordres secs, paniqués du médecin, la main de Rayane dans la mienne, que j'aimerai serrer de tout mon coeur.

Je revois mon enfance, mon adolescence. Mes pas de danses, ma rencontre avec Christian, avec Jade, Kat, Grégoire, Matthieu.
Je retrouve des souvenirs de Matthieu et moi, heureux, jeunes... peut être que cet homme m'a rendu service en me tirant dessus. Peut être que c'est ma chance pour le rejoindre, enfin.
Inconsciemment, j'oublie le reste. Ces souvenirs me font regretter de ne pas être avec Matthieu. Alors je lâche tout, je ne me bats plus et je laisse la mort m'éloigner du reste.
Je vois, en plus des souvenirs qui défile, une grande lumière blanche.
Et d'un coup, une voix.

Rayane: Denitsa, c'est pas fini... bats toi mon coeur...

Reviennes ensuite tous les souvenirs avec Rayane. Tous. Tu ne peux pas lâcher, Denitsa. Tu as besoin de lui, de Jade, Christian, Grégoire, Katrina...
C'est ton présent, ta vie, et tu sois te battre pour eux.

Après de longues secondes, je retrouve le noir et la sérénité. Mon esprit s'éteint, et je mendors d'un sommeil profond.

Pdv Rayane

J'étais avec elle, je lui parlais quand soudain, une ligne plate sinscrivit sur un des appareils. Une sirène assourdissante retentit... Parmi le brouhaha des médecins, j'entendis les mots crise cardiaque, vie en danger et défibrillateur.

Je hurlais, je pleurais. Elle ne pouvait pas, elle n'avait pas le droit de me laisser comme ça... au bout de longues minutes, un médecin vint en face de moi et mis sa main sur mon épaule.

Medecin: Monsieur, il va falloir être fort. On va essayer, jusqu'au bout, mais son corps et son esprit ont déjà abandonné la bataille. Je pense que sa survie est très compromise.

Rayane: Non... je vous en supplie...

Medecin: Jeune homme, elle a arrêté de se battre. On ne peut pas faire grand chose...

Je m'approche d'elle, prend sa main froide et sans réaction. Doucement, je pose ma tête contre cette main avant de murmurer:

Rayane: Denitsa, c'est pas fini... bats toi mon coeur...

Je ferme les yeux. Si elle part maintenant, je veux être la, avec elle.
Au bout d'une ou deux minutes, la sirène s'arrête. Je crains le pire, alors je prie. Très fort. Le médecin me regarde et me demande de venir. Pitié...

On arrive dans son bureau.

Médecin: Je ne vais pas vous mentir, je pensais qu'elle ne survivrai pas. Un arrêt cardiaque après une balle dans le ventre, avec la fièvre qu'elle avait, pour moi c'était une manière pour son corps de partir. Mais elle s'est battue, elle est la.