Chapitre 22

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Quelques semaines après, semaine du prime du switch.

Entre Rayane et moi, rien n'avait changé. Deux trois baisers, vite fait. Pas très souvent. Comme pour assouvir un besoin. Et puis on dansait, on donnait le meilleur et nous étions encore dans la compétition, pour mon plus grand bonheur !

Guillaume ne me faisait plus d'avance, il restait discret, bien que je perçoive quelques fois son regard pesant sur moi.
Avec les autres, les relations étaient au top.

Le bruit de la porte s'ouvrant me fit sortir de ma réflexion. Et ce fut.... Brian Joubert ! Je vais danser avec lui cette semaine !

Nous commençons les entraînements, et il s'en sortait vraiment bien. Je retrouvais en lui sa timidité dont me parlait si souvent Katrina, mais surtout je devinais à travers sa manière de danser qu'elle lui avait appris à danser d'une manière différente de la mienne.

Après tout, je pense qu'on a tous une manière differente de danser...

MAIS... la prod' veut qu'il se lâche. Qu'on ait une danse assez... sexy, voir très chaude. Bon, je relève le défi, d'autant plus que c'est agréable d'apprendre à des gens timides comme lui à s'ouvrir un peu plus, à s'amuser.

De toute la semaine, nous ne nous sommes pas trop parlé avec Rayane. En fait, la relation qu'on entretient est assez bizarre, puisqu'hormis les quelques baisers volés et les regards, il ne se passe rien.

Arrive alors la soirée du prime. Mon Rayane commence, avec Fauve. Leur danse est franchement émouvante, je ne manque pas de les féliciter autant l'un que l'autre... c'était vraiment magnifique.

À nous maintenant. Pendant la danse, tout est chaud. Les vêtements, lathmosphere, les lumières et la musique, cela joue beaucoup ! Et notre défi est relevé.

Peu après notre prestation... la pause pub. Alors que je discute en rigolant avec Fauve et Katrina, mon partenaire de base m'entraîne dans sa loge.
Quand je lève les yeux vers lui, furieuse qu'il m'ait interrompu si brusquement pendant ma conversation, j'aperçois son visage. Rouge, le front soucieux, les yeux trahissant sa colère et son désarroi.

Denitsa: Merci de m'avoir demandé si délicatement de te rejoindre. Qu'est ce qu'il y a ?

Rayane: Cest quoi le délire la ? C'est quoi ce jeu ?

Denitsa: étonnée euh... tu parles de quel jeu ?

Rayane: s'énerve Oh arrete ! Je voyais bien qu'avec Brian,hein... !

Je reste la bouche grande ouverte avant d'éclater de rire.

Denitsa: Attends, tu penses que moi et Brian... ?

Rayane: J'en suis même persuadé, vu la façon dont vous dansiez ! Il peut pas faire ça normalement, il est bien trop timide !

En l'entendant, je passe de l'hilarité a l'énervement.

Denitsa: Mais n'importe quoi ! Ça tourne pas rond dans ta tête hein, c'est mon métier d'apprendre la danse aux gens et de leur montrer comment se lâcher ! Et c'est la prod qui a choisi la danse. Donc tes remarques garde les ! Et je couche pas avec tout le monde, ok ?

Je le vois soulever un sourcil, et il me répond, plein de sarcasmes:

Rayane: Tas bien couché avec moi.

Le connard. Les larmes me montent aux yeux. Je crois que j'ai imaginé qu'il était différent. Mais non. Toujours à attaquer, à toucher les points sensibles.

Denitsa: Va comprendre pourquoi, je croyais que tu étais différent. J'ai vite compris que j'avais tord. Et j'étais bourrée, et vu comme tu as profité je serai toi je me tairai !

Les yeux embués, je sors de la salle. Du moins j'essaie. Parce que cet idiot m'attrape par le bras et me plaque contre le mur.

Rayane: Arrête. Pleures pas. J'aime pas te voir mal, encore moins à cause de moi.

Il parle doucement, à quelques centimètres de ma bouche. Le silence s'installe, pesant, et nous nous regardons longuement jusqu'à ce que sa bouche s'approche doucement de la mienne et s'en empare. Nous nous embrassons tendrement, passionnément, c'est différent des autres fois.
Nous nous separons, à bout de souffle.

Denitsa: Pourquoi ?

Rayane: Parce que. Parce que je t'aime depuis la première fois, Denitsa. Et je peux plus le cacher.

Je me prends une gifle en pleine face, recule doucement.
Les yeux ronds et grands ouverts, je reprends mon souffle pour murmurer:

Denitsa: J'aime pas l'amour. L'amour tue, détruit, fait souffrir.

Mon dos claque le mur une nouvelle fois, je tremble. J'ai peur, peur de son amour, peur de sa réaction.

Je vois ses yeux s'assombrir, son visage se crisper. Il esquisse un sourire tordu, amer, avant de rigoler tristement.

Rayane: Cest vrai. J'aurai dû m'en douter, après tout. T'en a pas marre de faire du mal à tout ceux qui t'aiment ?

Je serre le poing. Il avait vraiment besoin de dire ça, maintenant ? Parce que si c'est pour me faire mal, c'est réussi !

Voyant ma colère, il se calme et prend mon poing serré dans sa main, me caressant les doigts tout doucement.

Rayane: Je suis désolé. Je disais pas ça pour lui...

Denitsa: Pour qui alors... ?

Rayane: Christian, Gregoire, Jade, Katrina, Guillaume et les autres. Ça leur fait mal, ils souffrent tous de ne pas te voir heureuse réellement. Et... Moi aussi.

Denitsa: Et si j'ai pas envie, d'être heureuse ? Vous y avez jamais pensé, à ça, hein ? Si je préfère mon silence, mon passé?

Rayane: Tu viens de le dire toi même, Denitsa. C'est ton passé. Tu mérites mieux comme présent et comme avenir. Tu mérites d'être enfin heureuse. Tu ne crois pas que 3 ans de deuil c'est déjà bien trop long ?

Denitsa: Pour être heureuse j'ai juste besoin de LUI, Rayane. Et non, 3 ans, c'est bien peu, trop peu pour que je sois prête. Je ne veux pas être prête, je ne peux pas être prête. Je ne suis pas prête. On verra plus tard... si je le serai un jour.

Jacheve ma phrase doucement, comme dans un murmure.
Rayane lâche doucement ma main et m'attrape maintenant les épaules.

Rayane: Mais merde Deni... tourne la page. Te laisse pas bouffer par la tristesse !

Je dégage rapidement ses mains de mes épaules.

Denitsa: J'arrive pas. Je veux rester dans ma peine, dans mes souvenirs, dans ma vie où je suis encore un peu avec lui.

Rayane: Tu peux garder des souvenirs, et il sera probablement toujours dans ta vie. Il fera parti de ta vie, mais ce sera plus ta vie. (Phrase de Clem, oui oui 😂)

Denitsa: Et si j'arrive pas à tourner la page ?

À bout d'argument, fatiguée, lasse de cette conversation, je laisse cette phrase s'échapper de mes lèvres.
Je n'en peux plus.
Et Rayane s'approche doucement de moi. Pose une main sur sa joue, me regarde intensément, les yeux dans les yeux. Et fini par souffler, à quelques centimètres de mes lèvres:

Rayane: Laisse moi t'apprendre.

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Hello ! Vous devez me détester de pas avoir posté depuis si longtemps mdr ^^

Bon, à la base je devais le poster vers 20h00 et il est presque minuit... j'ai été retardé par un connard qui a piraté mon compte Facebook ! Et j'ai passé la soirée a essayé de le récupérer...

Love Me The Same T-1 et T-2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant