VII et VII suite

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Tapie dans un coin de la pièce, essayant de se faire la plus petite possible des fois que jouerait sur le comportement des hrribles bestioles velues, la proie attend un secours qui ne veindra jamais.

Son esprit, paralysé par la terreur, n'est plus capable d'échafauder une ébauche de solution. Elle sait que, là, sous ses yeux (enfin, avant le balck out), il y a cette fiole. Oui, mais totalement inaccesible ! D'abord, dans le noir, elle a perdu tous ses repères. Ensuite, la pièce est totalement vide, exception faite de la prisonnière et des mygales.

Elle  n'a plus la force de crier, de toutes façons, personne ne vient. Si au moins elle savait pourquoi... Pourquoi elle est là ? Pourquoi on lui fait subir ça  ?

Le temps a perdu toute consistance, elle a l'impression d'être recroquevillée là depuis des siècles, lorsqu'elle sent les premières pattes poilues la frôler.

Son corps est pris de tremblements incoercibles. Elle entend au loin des gémissements qu'elle n'a pas conscience d'être les siens...

De partout autour d'elle, malgré les deux misérables pans de murs entre lesquelles elle s'ent nichée, arrivent des bêtes curieuses de leur environnement.

Complètement paniquée, ses bras s'agitent en tous sens pour envoyer valser au plus loin ces horribles insectes, sans qu'elle sache que c'est précisément cette attitude qui va provoquer leurs attaques.

Revenant à l'assaut de l'ennenmi qui les "maltraitées", les araignées, par dizaines, s'approchent de leur proie.

Une à une, tandis que la jeune femme pense au remède à la fois si proche et si loin, les araignées plantent leurs chélictères dans sa chair.

Chacune des piqûres est une souffrance atroce. Comme des pieux acérés qui la mettent au supplice.

Très vite, les picotements, les tremblements, les sueurs... Son coeur s'affole. Il cogne, il cogne, comme s'il voulait sortir, comme si ça allait le sauver... Puis la détresse respiratoire, l'impression qu'on passe un rouleau compresseur sur ses poumons. Chercher de l'air malgré l'horrible douleur que provoque chaque inspiration. Tenter encore une fois d'aspirer goulument cet oxygène qui lui fait si mal...

Revoyant entre les larmes qui ruisselent sur ses joues le lointain antidote, elle suffoque une fois encore. Une ultime fois...

Fin de match !

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VII - suite

 C'est qui et qu'est-ce qu'elle fait là, c'est ça la question qui vous taraude ? Cette peste que j'ai offerte en dîner à mes bêbêtes, c'est Ornella Garland. Elle serait plutôt jolie si elle n'avait pas ce nez en serre d'aigle. Grande, blonde aux yeux verts, élancée, elle pourrait être vraiment pas mal si... Ben si elle était aussi pédante et méchante.

Melle se croit au-dessus de tous, la plus belle, la plus intéressante... Elle a une fâcheuse tendance à choisir des "amies" qu'elle trouve moins bien qu'elle et passe son temps à les démonter, en public de préférence.

C'est un peu par hasard que je l'ai croisée. J'avais rencontré une gentille  jeune femme, jolie mais sans casser trois pattes à un canard, pleine d'humour et surtout farcie de complexes. On a vite accroché et baucoup parlé. Je crois que la pauvre Magalie en avait un cruel besoin. Elle a pleuré sur mon épaule sans connaître mon deuxième visage, elle m'a tout confié. Et j'ai tout enregisté dans mon petit cerveau pervers.

La pauvre Magalie avait accordé toute sa confiance et toute son amitié à cette pimbêche et était malheureuse de constater les dégâts. Brimades, humiliations publiques... "Tu vas pas sortir comme ça quand même ? T'es déjà pas jolie-jolie...", "Et allez, elle pleurniche la Magalie, va crever dans ton coin tu me saoules !"... Et je ne vous dis pas tout ! Comme j'ai un mal fou à supporter ce genre de personnages, évidemment, j'ai décidé de lui donner une bonne leçon.


Je suis sûre qu'elle ne manquera à personne, et même si c'était le cas, je m'en fous. Magalie a trop souffert de ses vannes, ses piques sur son look, ses cheveux, son célibat et j'en passe, si bien qu'aujorud'hui, elle passe un temps colossal chez le psy pour tenter de regagner un brin de confiance en elle.

Je l'ai supportée juste le temps qu'il me fallait pour "copiner", j'ai joué son jeu, ça m'a fait horreur mais bon, il le fallait. Quand le temps a été venu, hop ! Attrapée ! Et, hop ! Trucidée !

Talion n'aime pas les gens méchants...



Talion II - La main du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant