Prologue #53: Battue physiquement, abattue mentalement

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Je laissais mes larmes couler sur mes joues et s'échouer sur mes genoux nus.


-Dis-moi où tu es !


Mon souffle s'accélérait, mais j'avais pourtant du mal à respirer. Mes jambes se resserraient d'eux-mêmes contre ma poitrine, et je me recroquevillais un peu plus dans le coin de l'armoire.


-S'il te plaît... Je n'ai pas fait exprès...


À ces mots, mes mains se portèrent sur mes récentes blessures, qui me brûlaient et saignaient. J'arrachais en silence des morceaux de ma chemise pour empêcher de perdre trop de sang par ma plaie sur le ventre. Mon corps était meurtri. J'étais prise de spasmes et mon souffle se faisait court et saccadé.

Comment j'avais fait pour en arriver là ?


Je sursautais quand soudain la poignée s'affaissa dans un grincement. Mon souffle se coupa, mes yeux se fermèrent, et mes mains tremblantes appuyèrent plus sur ma plaie.


-Chérie... Je sais que tu es là. Je suis désolé. Je ne recommencerai plus, ouvre-moi...


Mon souffle reprit, et mes larmes se firent plus présentes sur mes joues. Mes yeux me brûlaient. Ma main droite lâcha le morceau de tissu pour pousser la porte de l'armoire en bois dans un grincement affreux, alors que j'essayais de me lever sans crier de douleur.


J'ai peur, je suis effrayée. Je ne dois pas lui laisser encore une chance. Je dois fuir, partir loin d'ici, ne plus jamais revenir. J'essaye de me convaincre qu'il faut que j'écoute cette petite voix dans ma tête, qui ne veut que mon bien.

Mais je l'aime.

Alors je me dirige sans bruit, toujours la peur au ventre, la douleur et la tristesse marquées sur mon visage, vers la porte.


Je pose une main sur la poignée et l'autre sur la clef, mais au dernier instant je me décourage et me mets en boule par terre, devant la porte.


-Hey, ne t'en fait pas, c'est juste que tu n'avais pas à faire cela...


Je lui en voulais. De me frapper à chaque faux pas. Mais je m'en voulais aussi. Pourquoi fallait-il que je sois autant maladroite ?

Il ne voulait que mon bien, il voulait juste que je sois une meilleure personne. Alors même si je dois passer par les coups, les cris et les engueules, je vais lui pardonner. Encore.


Je me redressais donc, dans un cri de douleur. Mes hématomes commençaient à apparaître dans mon dos et la plaie sur mon ventre saignait de nouveau. Pourtant, je prenais une grande respiration, et ouvrais la porte.


Son visage triste s'illumina, et un sourire en coin apparut sur ses lèvres.

Merde, j'aurais dû me barrer.

Il va recommencer.

CLAC.

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