Chapitre 1

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Je pivote légèrement en lançant un regard froid. Je n'aime pas qu'on me remarque et encore moins qu'on me donne des surnoms, affectifs ou non. Un grand homme vient à ma rencontre. Il a l'air d'avoir mon âge. Ses cheveux sont bruns et ses yeux sont d'un bleu, qui rappelle l'océan. Je pense que si on le fixe trop longtemps, on pourrait se noyer dans son regard. Il affiche un doux sourire puis me reluque de la tête aux pieds. Je me retiens de lui balancé mon sac dans la figure. Soudain, il redresse la tête pour me regarder de haut et me crache accompagné d'une sorte de grimace.

  - T'es qui, toi ?

Je lève instinctivement un sourcil. Je vois, Monsieur se croit tout permis ! Est-ce qu'il parle comme cela avec tout le monde ? Il n'est pas trés bien élevé pour parler ainsi à une fille. En tout cas, je reconnais son culot flagrant.

  - En quoi ça te regarde ?! répondis-je sechement en croisant les bras

Il n'a pas l'air d'aprécier car il crache au sol, prés de moi et se rapproche. Dégoûtant.

  - Pour qui est-ce que tu te prends, sale gamine ? Excuse-toi.

- Je me prends pour qui je suis. Et toi ?

  - T'as du culot toi! Fais attention à comment tu me parles. C'est la dernière fois que je te le dis, Dit-il en prenant une meche de cheveux dans sa main, avant de la tirer.

  - Aïïïe ! Tu es quelqu'un d'exeptionnel peut-être ? Lâches-moi maintenant, verbalement et physiquement !

Je le frappe dans la jambe, de toute mes forces. Il recule, les yeux grands ouverts. La foule autour de nous se met à chuchoter mais personne ne rit.

  - Sale petite peste ! Tu ne sais donc vraiment pas qui je suis ? Tu vas le regretter !

  - Je ne sais pas qui tu es, d'ailleurs je m'en fiche. Sûrement un fils à papa prétentieux.

La plupart des élèves autour me jetent des regards noirs. J'ignore et commence à reprendre ma route, un peu déboussolée par cette rencontre sportive mais il reprend :

  - Je suis le Mondeor de la terre marine

Je me stoppe net et me retourne, le visage livide. Impossible...
Il sourit d'un air supérieur et retourne son bras. Je reconnais le tatouage des mondeors, une sorte de fleur noire. Un pétale est brulé, l'autre tout à fait normale, le troisième a quelques goutellettes d'eau, le quatrième a été emporté par le vent. Le dernier a été gelé. Chacun représente un Mondeor.

  - Alors, tu ne dis plus rien, chérie ! Aurais-tu peur ? Ajoute-t-il en se rapprochant

Ma main part toute seule. Elle retentit sur sa joue.
Je m'enfuie de suite en courant. Je ne suis pas lache mais la présence d'un Mondeor est horrible pour moi. J'ai du mal à respirer, mon cœur se serre.
Son regard me brule la peau mais je ne m'arrête pas.

Au bout de 5 min, je stoppe ma course. La sonnerie a retentit mais je suis comme une inconnue ici, personne ne viendra m'embêter. Je me recroqueville entre deux casiers dans un couloir et retiens mes larmes. Je déteste montrer mes faiblesses. Pourtant, je sais très bien que je suis une femme inutile, faible et froussarde.
Pourquoi... Pourquoi est-ce que je dois être dans leur lycée ?! POURQUOI ?!
J'espère que ce n'est pas une idée de ma mère.Je ne le supporterais pas.

Les mondeors... Ces personnes arrogantes, qui se pensent supérieures... Celui-là était si agressif qu'il me dégoute. Je voudrais pleurer toute les larmes de mon corps mais je suis tellement choquée que c'est à peine si je peux respirer.

Je ne l'avais pas revu depuis mon enfance et il me dégoute déjà...

Quelqu'un me prend soudainement par la main et me relève. Je redresse la tête et dévisage l'homme. Je retint ma respiration. Je suis en face d'un garçon d'une beauté époustouflante.Il a des cheveux noirs comme et des yeux rouges. C'est sublime. Je suis completement envoutée par ses yeux.
Quelque chose m'attire chez lui mais qui ne le serait pas ?
Je remarque soudain qu'il tient toujours ma main. Génée, j'essaie de la ramener vers moi et c'est là que je remarque ce signe de malheur. Je recule et retire violemment ma main, prise de dégoût.

  - Qui y a-t'il ? Tu vas bien ? Dit-il en me fixant intensément

Sa voix est douce. Je fronce les sourcils et essaye d'avoir l'air dure puis lache :

  - Mondeor..

Il a un mouvement de recul, surpris par mon ton. Je reprends mon souffle.

- Et alors ? tu as peur, petite ? dit-il avec un sourire en coin, en prenant une mèche de mes cheveux

Les mondeors ressemble à des personnes toutes à fait normales mais en vérité, chacun controle une des magie primaire et ont aussi quelques dons.

La magie est utilisée tout les jours par les Mondeors et quelque personnes qui ont des dons de naissance mais il n'y en a que très peu. Ils sont connus pour être beaucoup moins puissants que les Mondeors.

C'est pour ça que les Mondeors sont et resteront des idiots, des brutes, des arrogants, des monstres et ce n'est que le début de leurs défauts.

L'athmosphère est tendue, mais cet homme continue de me fixer. D'habitude, je m'énerve et m'emporte facilement pour cacher mes faiblesses. Je frappe pour qu'on ne me soupçonne pas d'être une pleurnicheuse. J'expire tranquillement en me massant les tempes. Ont-ils un super pouvoir spécial « énerve-toi » ? Je suis dans ce lycée depuis même pas une heure mais je suis déjà épuisée.

Je souris diaboliquement.

-Oh non, " petit" ! Je n'ai pas peur, déclarais-je en le prenant par le col, C'est toi, qui devrais avoir peur.

Ma jambe part toute seule et frappe entre ses jambes violemment. Je ricane et avant de partir en courant une fois de plus. Je lui crie de ne plus me prendre pour sa "chose". Je déteste qu'on me touche.

                           ***

Les cours de la journée commencent et on m'annonce, à mon grand regret, que suis malheureusement dans la classe du " dragueur " et du " psycopathe " qui ne cessent de me fixer.

La Terre Marine d'où vient le psychopathe, est un pays majoritairement constitué d'eau. On peut y voir des mammifères comme des baleines ou des dauphins. Tout les animaux marins, même les plus rares y sont. On peut aussi y trouvé des nymphes. Les rues sont toujours terminées par des fontaines splendides. D'aprés les livres.

Apparement, il s'appelle Mick.

Lorsque la sonnerie retentit, je sors le plus vite possible de la classe, presqu'en courant. J'allais me fondre dans la foule mais le "dragueur" me retiens, à ma plus grande peine. Il nous met à part.

- Excuse-moi, pour tout à l'heure... je ne sais pas ce que je t'ai fait mais tu ne m'aimes pas...  Il doit bien y avoir une raison ? Au fait, quel est ton prénom ?

- Je m'apelle Lou, mais tes excuses ne serviront à rien. Je ne t'aimerais jamais parce que tu es un Mondeor que je détestais hier, déteste aujourd'hui et détesterais demain. Tout le temps. Tout les jours. Je n'aime pas les mondeors. Si je devais choisir, je préfèrerais être un Démon qu'un Mondeor et surtout pas un comme toi, monsieur ...

- Fil. Fil Follet. Je suis Mondeor de la Terre Enflammée. Lou, je voulais juste te réconforter mais si on ne peut plus être gentil, tu aurais du me le dire et je t'aurais ignoré en te jettant un regard supérieur que tu détestes tant apparament.

J'allais repliquer mais je tombe à terre violament. Je redresse la tête et cherche du regard la personne qui m'a fait ça.

Ce n'est pas dur de retrouver le coupable puisqu'il se tient juste devant moi et me tend sa main, d'une manière arrogante :

- Alors, tu as mal à la cheville, princesse ? m'adresse-t-il en arquant un sourcil

- Toi...

La légende des Mondeors [ En Réécriture... ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant