☆ Chapitre 6 ☆

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Je sentie quelque chose de froid sur mon front et je me redressai, prête à frapper celui qui me réveillais ainsi.

"-Hey ! Calme !" fit quelqu'un en me forçant à me rallonger.

Et je me rendis compte que je n'avais toujours pas ouvert les yeux.

Je les clignai en m'habituant à la luminosité et passai une main sur mon front pour connaître la cause de cette fraîcheur. Un linge humide.

"-Elle a été reposante la sieste ? fit Mikaël qui de trouvait à côté de la porte.

-Laisse-là ! me défendit Eva. On a juste oublié qu'elle allait s'évanouir fréquemment, c'est tout.

-Puis on est tous passé par là, renchérit Maxime. Et toi aussi Mike.

-Parce que le grand Mikaël a déjà eu un moment de faiblesse ? me moquai-je. C'est dur imaginer.

-La ferme. Et vous deux fermez-la !" s'énerva Mikaël.

Et là j'éclatais de rire. A m'en tenir les côtés. Un rire fou, sans aucun sens. Avec seulement le besoin de me défouler. D'avoir un moment heureux. De me sentir vivante pendant quelques secondes, minutes.

Tous me regardaient comme si j'étais folle mais je devais tout extérioriser sinon j'allais exploser. J'en pleurai. Je pleurai de rire et frappai mon oreiller.

Puis tout s'arrêta. Je retombai en position allongé, essoufflée.

"-Désolé, fis-je, le souffle court.

-C'est rien, déclara Eva en rigolant. Tu es juste folle, on va devoir s'habituer mais ça devrai pas poser de problème.

-Vous, la corrigea Mikaël. Moi je m'en tape.

-Alors pourquoi t'es là ? demanda Maxime.

-C'est soit ça, soit je dois me taper le cours d'histoire. Alors ouais... je devrais aller en histoire. À plus."

Et il sorti en claquant la porte.

"-C'est quoi son problème ? demandai-je en me souvenant de son fameux jeu de ce matin.

-Faut pas lui en vouloir, fit Maxime. Il n'a pas vécu des choses faciles et il s'est forgé une carapace. Il n'était pas comme ça avant.

-C'est vrai ? demandai-je à Eva.

-Je ne sais pas. Je ne le connaissais pas encore quand il était comme ça..."

Je soupirai. Je ne le connaissais que depuis très peu de temps mais il m'intriguait. J'étais vraiment curieuse de le connaître. Mais réellement le connaître. Par cœur.

"-Enfin ! s'exclama Eva. Si tu te sens bien, il faudrait se dépêcher d'aller en cours !

-Ouais."

Je me levai et remarquai à quel point je me sentais bien.

"-On peut y aller !" m'exclamai-je.

J'entendis Maxime ricaner mais je n'y fis pas gaffe et m'engageai dans le couloir. Eva m'indiqua les couloirs à prendre et nous nous retrouvâmes devant une porte.

"-Je n'ai pas mon sac, murmurai-je à Eva.

-On n'a pas besoin de sac en fait. Puisque nous n'avons ni cahier ni tableau. Tout est basé sur la mémoire ici.

-Okays..."

J'ai le droit d'être choquée ?

"-On entre ? s'impatienta Maxime.

A.A.T. ACADEMYWhere stories live. Discover now