Chapitre 1

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/!\ Corrigé


C'est aujourd'hui. Le grand jour.

Je fermais ma valise en soupirant. Une nouvelle page de ma vie allait se tourner. Malheureusement ?

Lorsque mes parents avaient vu les marques qui zébraient à présent mon bras quelques jours après qu'elles soient apparues, ils avaient immédiatement attrapé le téléphone pour passer un coup de fil. Je n'avais pas tout de suite compris jusqu'à ce qu'ils me tendent un dépliant pour un internat.

"-Pourquoi voulez-vous m'envoyer dans un internat ? avais-je demandé. Quel est le rapport avec mes marques ?

-Tu comprendras lorsque tu y seras, avait répondu ma mère.

-Comment ça 'lorsque j'y serais' ? Je n'irais pas !

-On ne te demande pas ton avis, jeune fille! avait hurlé mon père. Tu iras ! Que ça te plaise ou non ! Et tu nous remercieras !"

Choquée, j'étais partie de la pièce pour me réfugier dans ma chambre.

Maintenant que je venais de fermer ma valise, je maudissais ma soumission envers mes parents. Pourquoi étais-je incapable de m'opposer à eux ? J'y arrivais parfois, mais ils avaient quelque chose autour d'eux, une sorte d'aura, qui imposait le respect, qui m'empêchait de m'opposer à eux.

Lorsque ma mère m'appela je pris mon sac à dos et ma valise puis j'entrepris de descendre les escaliers étroits et raides.

Mon père mis le tout dans la voiture et nous montâmes dedans. C'était une un 4x4 blanc assez confortable à cinq places. Je branchais mes écouteurs sur mon portable et je lançais ma musique.

La route c'est bien déroulée. En même temps je n'ai pas lâché mes écouteurs une seule seconde. A quoi bon ? La tension dans l'habitacle était palpable et personne n'aurait osé parler.

Lorsque la voiture s'arrêta, j'arrachais presque mes écouteurs pour sortir de cette boîte en taule à l'atmosphère pesante. Mais je me suis stoppée.

Le bâtiment était immense et magnifique. On le voyait un peu au-dessus du mur d'enceinte. Mais lorsque que nous avons pénétré celui-ci, sa magnificence m'a frappé. Le bâtiment était en forme de U mais c'était un véritable château. Il y avait des fenêtres partout, trois portes faisaient offices d'entrée et les marches y menant étaient immenses. Cependant, l'allée l'était encore plus. Et les jardins autour étaient magnifiques également. Il y avait des hais qui formaient de mini labyrinthes, les buissons bordant l'allée de graviers beiges, et des élèves partout, qui discutaient, riaient, s'amusaient.

Suivant mes parents qui n'avaient pas du tout l'air impressionnés, j'ai fait glisser ma valise à roulettes en admirant l'herbe bien verte des jardins ainsi que les haies.

J'étais angoissée, c'était certain. Je le sentais à ma démarche et la façon dont je me mordais la lèvre. Et puis les élèves qui me regardaient, me lorgnant de leur regard dédaigneux me donnaient envie de déguerpir de cette école.

Nous entrâmes par la porte du milieu et je fus éblouie par la splendeur de la pièce. Les plaintes étaient dorées et les murs blancs. Un grand lustre ornait le plafond tandis que le sol était recouvert de tapis. Des tables étaient placées ici et là, meublant un peu l'immense pièce qu'offrait l'entrée. Des bougies donnaient une odeur agréable.

Mes parents avaient l'air de savoir où ils allaient car ils montèrent les immenses escaliers en marbre sans même regarder si je les suivais.

Courant presque pour les rattraper, j'ai failli trébucher contre une marche et tomber en arrière à cause de la valise que j'avais du mal à monter, mais je me rattrapais vite en m'accrochant à la rambarde lustrée comme du parquet. Un peu trop peut-être.

A.A.T. ACADEMYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant