XXVIII. ... et décision

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- Emma, commença Martin, c'est sympas de ta part, tu sais, mais on ne prend pas de risques.

- On ne sait rien d'eux ! répliqua la jeune femme.

- Justement, le rendez-vous est fait pour ça non ?

- Tu sais aussi bien que moi qu'il est facile de dire à quelqu'un qu'on lui laisse la vie et d'attendre qu'il se retourne pour lui planter un couteau dans le dos.

- S'ils te prennent, on y passe tous, il n'y aura plus aucune confiance, on sera mort.

- S'ils ne me prennent pas, on aura un coup d'avance, on saura combien ils sont, leur équipement, leur camp.

- On en a déjà parlé avec les autres, laisse tomer, risque zéro.

- Le risque zéro n'existe pas, tu as juste les boules et tu préfère t'écraser, je fonctionne pas comme ça, désolé.

Ils étaient tout les deux assis dans le salon, parlant pour la deuxième fois de ce que Emma voulait faire : trouver le camp adverse et en ramener la description la plus parfaite, afin de savoir à quoi ils s'en tiennent. Franck, qui était à côté en train d'écouter, ne faisait que soupirer. Tout le monde était d'accord sur le fait qu'il y avait eu assez de problèmes comme ça, ils devaient laisse les choses aller, faire en sorte que tout aille bien pour tout le monde. Cependant Tony avait semblé plus hésitant lorsqu'il avait entendu l'idée de Emma, après tout, ce n'était pas plus risqué que d'attendre de voir s'ils allaient se prendre un assaut soudain. Franck se redressa et regarda Emma dans les yeux :

- Regarde les placards, regarde nous, on est 6 et on a plus que 1 semaine de bouffe tout au plus, si on rationne. Pour l'eau, ça commence à puer tout autant. Les boutiques de cette ville se vident, sauf que la nourriture ne ré-apparaît pas, on est pas dans un jeu de survie, mais dans la vraie vie. Les producteurs de boîtes de conserves c'est fini, on est seuls et on doit faire avec. Alors si on a moyen d'avoir un peu de nourriture avec ces gens, je préfère que tu ne gâche pas tout. C'est clair ?

Elle hocha la tête. "Ce n'est pas clair..." pensa-t-elle tout en continuant de fixer Franck qui semblait satisfait qu'Emma l'ai écouté.

Il devait être aux alentours de 16 heures lorsque Emma arriva près du parc posté à côté d'une école primaire. Elle pu alors observer en toute discrétion les trois personnes qui parlaient avec le négociateur. Chacun était équipé d'une arme de poing, sans compter les quelques armes plus lourdes qui étaient appuyées sur le grillage. Il y avait deux hommes et une femme. Ils semblaient tous avoir plus ou moins le même âge et semblaient détendus. Emma hésitait, devait-elle prendre le risque d'entrer dans l'école ? D'après ce qu'elle voyait, ils avaient dû être l'un des premiers groupes à rester en ville et à la piller, leurs réserves de nourritures devait être tout aussi importante que semblait l'être celle des armes. Cependant, ils n'avaient pas l'air d'avoir posté de gardes, de protections quelconques. Ils ne s'attendaient pas à une attaque, ils n'avaient pas l'air non plus d'en préparer, ils étaient tous là, à attendre, comme si tout était déjà au mieux. Peut-être qu'ils étaient des gens biens, qui ne leur voulaient aucun problèmes.

Emma se retourna, prête à partir quand elle entendu crier :

- Lâchez moi ! Vous allez le regretter, je vous le promet !

Elle pu voir que quelqu'un sortait de l'école en tenant un autre garçon assez jeune, les mains attachées dans le dos.

- Mes amis savent où je suis, ils vont vous tuer !

En voyant la scène, en voyant le prisonnier, Emma comprit tout de suite qu'en effet, ce groupe ne leur ferai pas de mal, au contraire, ils avaient besoin d'aide...

Humanité : Tome 1 - ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant