XVII. Rêve ?

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Lorsque l'on sort d'un mauvais rêve, on a toujours ce cours instant durant lequel on pense toujours s'y trouver. Pendant lequel on pense qu'il n'est autre que la réalité. On raconte que les cauchemars sont une façon pour notre esprit d'évacuer de mauvaises choses, une façon de vider sa conscience. Il arrive de rêver que nous sommes dans un autre monde, parallèle, de comprendre ce monde tout en sachant qu'il n'est pas le bon. Au fond, la question est de savoir s'il y a réellement un "bon" monde. Ce que l'on décrit comme une vie n'est-elle pas finalement qu'un simple rêve éveillé dans lequel nous contrôlons nos actes, mais aucunement les événements qui nous entourent ? Qu'est-ce que 100 ans dans l'éternité du temps ? Qu'est la Terre dans l'infini de l'univers ? Qu'est-ce qu'un Homme dans un espace que nous faisons semblant de comprendre ?

Martin poussa le plateau sur le côté après l'avoir regardé avec dégoût. Il n'avait pas faim. Pas du tout faim, cette nourriture le répugnait presque. Il se dirigea vers la porte, lentement et méfiant. Ce n'était pas possible. Comment avait-il pu arriver ici d'un coup ? Où était Emma ? Après tout, peut-être qu'elle n'existait même pas. Au fond de lui, il espérait que cette théorie tienne toujours une fois qu'il aurai posé des questions à cette femme.

Il arriva dans un long couloir qui menait à un genre de salon. Il y entendait des voix, deux hommes parlaient et riaient ensembles. Pendant une fraction de seconde, Martin avait été persuadé que tout allait bien, qu'il était revenue dans le "bon" monde. Mais il comprit son erreur lorsqu'il aperçus par l'entrebâillement d'une porte sur la gauche un lit occupé. Il ouvrit la porte, sachant déjà ce qui l'attendait : Le corps sans vie de Emma était là, étendue de tout son long, les vêtements déchirés, sales, laissant apparaître des tâches de sang. Les draps blancs eux-mêmes avaient absorbés la couleur rouge vif. Martin senti son cœur s'accélérer dans sa poitrine. Il entra dans la chambre d'un pas hésitant. Il tomba à genoux devant le lit, prit sa tête entre ses deux mains et murmura pour lui-même :

- C'est pas possible, c'est pas possible...

La première fois que cette jeune femme lui avait fait confiance, elle était passée à deux doigts de la mort. Une fois encore, elle lui avait fais confiance, elle l'avait épargné, pensant qu'il en valait la peine.

- Je suis désolé, murmura-t-il.

Il entendit du bruit à l'entrée de la pièce. La femme qui était venue le voir était là, le regard plein de tristesse. Elle s'approcha et lui posa une main sur l'épaule.

- Ce n'est pas finit, dit-elle.

- Je me tire, dit-il, soudain prit de colère.

- Attend, insista la femme.

Martin se leva et se plaça face à elle. Elle le fixa dans les yeux et affirma :

- Ce n'est pas finit pour elle.

Alors l'esprit de Martin se métamorphosa de nouveau. Il se sentait de nouveau faible et fragile.

- Comment va-t-elle ?

- Elle a de grave blessure, mais c'est une battante, elle peut s'en remettre.

- Depuis combien de temps on est là ?

- Vous êtes arrivés il y a à peine 24 heures. Tu ne te souviens de rien ?

- Non je... Non... Vous savez ce qu'il s'est passé ?

- Tout ce que je sais, c'est ce qu'elle a pu me dire avant de s'effondrer.

- Et qu'est-ce qu'elle a dit ?

- Que tu étais un type bien.

La femme tourna les talons et quitta la pièce. Ces derniers mots raisonnaient encore dans la tête de Martin. Il observa le visage meurtri de Emma puis serra les poings. Il fallait l'aider.

"BAM !"

Martin sursauta. Un coup de feu venait de retentir, juste dehors. Il se dirigea tout de suite vers la fenêtre et comprit qu'il était dans un appartement au deuxième ou troisième étage d'un immeuble. Juste en bas, dans la rue, une ombre rapide et agile se faufilait entre les obstacles qui bouchaient la voie, apparemment pressée de quitter les lieux. Dans la pièce voisine, les autres occupants de l'immeuble s'agitaient. Ce coup de feu ne semblait pas voulu des propriétaires des lieux. Et des choses encore moins désirées étaient déjà en approche...


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Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de Noël ! :D


Humanité : Tome 1 - ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant